Qu’est-ce que le céladon ?
Le céladon désigne d’abord une couleur, une sorte de bleu-vert. Cette couleur porte ce nom à cause des rubans du berger Céladon, héros du roman l’Astrée écrit par Honoré d’Urfé. Le céladon est un enduit que l’on applique pour faire briller et rendre imperméables les œuvres. Cette technique est appréciée en Asie, la couleur verte fait apparemment allusion au jade qui est une pierre précieuse sacrée.
Son évolution
Les potiers chinois sont les premiers à confectionner des céladons, puis la Corée s’inspire de ce savoir-faire, grâce notamment à l’occupation chinoise durant plusieurs siècles. Les céramiques sont fabriquées artisanalement et le sont encore aujourd’hui. Comme en Occident, elles servent à décorer mais sont également utilisées comme récipients pour la nourriture.
Durant la dynastie Goryeo, cette céramique est très populaire et se distingue de sa cousine chinoise, c’est pour cela qu’on la dit « de Goryeo ». Les Coréens commencent à graver des motifs tels que des chrysanthèmes ou des animaux. Son esthétique est vantée et la Cour Royale l’adopte.
Les principaux lieux de production sont Gaeseong, Icheon et Gangjin. Après l’invasion mongole et l’arrivée de la dynastie Joseon, cette céramique devient moins populaire. Ces œuvres ont néanmoins beaucoup été exportées, ce qui a contribué à la réputation internationale de la dynastie Goryeo.
Le céladon aujourd’hui
Il existe encore des potiers produisant des céladons en Corée. Vous pouvez d’ailleurs en acheter sur les sites web des artisans ou d’intermédiaires. Elles ont toujours la même utilité qu’à leur création.
Plusieurs festivals sont organisés en Corée notamment le Gangjin Celadon Festival (강진청자축제) et le Yeoju Ceramic Festival (여주 도자기축제) qui présentent plusieurs sortes de céramiques.
Ces différents événements sont répertoriés sur le site de l’Office de tourisme coréen.
Plusieurs pièces sont aujourd’hui exposées au Musée National de Corée.
Sources : metmuseum | korean-arts | Le petit futé, Corée du Sud
Photo de une : pixabay