Ce mardi 15 août 2017, la communauté coréenne s’est retrouvée pour célébrer le 69e anniversaire de l’Indépendance de la Corée, obtenue le 15 août 1948. À Paris, les Étudiants Coréens et Chrétiens de France ont organisé le 3e Grand Festival Coréen. Comme nous l’avions annoncé dans un précédent article, cette Corée en fête a été créée pour permettre aux Coréens et aux Français de se réunir autour de la culture coréenne et de commémorer l’indépendance de la Corée.
Quelques différences entre « La Corée en fête » et l’anniversaire d’indépendance
Il convient aussi de savoir qu’en Corée et dans les diasporas coréennes, ce jour est plutôt un moment où les Coréens se remémorent les événements douloureux du passé. En général, ils accrochent des drapeaux nationaux aux fenêtres et se retrouvent devant les mémoriaux pour rendre hommage à ceux qui ont contribué à l’indépendance coréenne. Plus festif, le Grand Festival Coréen de Paris « la Corée en fête » est donc l’occasion de célébrer cet événement important mais aussi d’éduquer le public français à l’histoire et la culture coréenne. Il s’est tenu au Jardin de Séoul du Jardin d’Acclimatation. Quel meilleur endroit pour célébrer un jour si important que ce lieu créé en 2002 en symbole d’amitié entre les capitales française et coréenne ? Voyons ce qu’il s’y est passé.
Le Grand Festival Coréen de Paris se découpait en quatre grands thèmes de célébration : l’histoire de l’indépendance coréenne, la commémoration religieuse, la présentation de la culture coréenne et la Hallyu party. Entre 10 h et 19 h, les événements se sont succédé. Quelques-uns de nos hiboux vont vous raconter ce qu’ils ont pensé de cet événement.
Le Grand Festival Coréen vu par sunnymuffins
J’avais déjà reçu les petits prospectus pour ce festival l’année dernière lors de la KCON, mais n’ayant pas eu le temps ni le courage d’y aller j’ai fini par le faire cette année. Tout d’abord arrivée aux Sablons, à la sortie du métro, j’ai été mise dans le bain directement en trouvant sur mon chemin des femmes en tenue traditionnelle, le hanbok, pour nous signaler le chemin à suivre pour se rendre au Jardin d’Acclimatation (j’ai découvert par la même occasion ce jardin juste magnifique !).
Passé l’entrée, il a fallu marcher encore un peu pour tomber sur les stands du festival. Ce qui était sympa, c’est qu’ils avaient gonflé deux ballons et accroché un drapeau coréen pour nous indiquer l’endroit. Je suis arrivée sur place dans les environs de 11 h 30, mon ventre commençait déjà à réclamer de la nourriture. J’ai repéré très rapidement les lieux (le jardin est immense mais le festival n’avait que quatre, voire cinq, stands.. et une scène) et trouvé le petit stand à « l’entrée » où étaient distribués des petits drapeaux, casquettes en carton ainsi qu’une feuille volante sur un petit peu d’histoire entre la France et la Corée.
Puis j’ai commencé à faire la queue pour acheter à manger. Et là… une assez grosse déception pour ma part. La nourriture proposée n’avait rien d’exceptionnel. Il y avait peu de choix et c’était froid… J’aurais bien aimé manger mes tteokbokki chaud. Et pour le prix, j’aurais préféré aller déjeuner au restaurant, avec un repas chaud et des plats d’accompagnement !
Sinon, après le repas très vite englouti, je suis allée faire un tour du côté du Jardin de Séoul qui est vraiment joli mais très petit. On a vite fait le tour. Je reviens sur les activités proposées : du jonglage, de la calligraphie (enfin une personne qui calligraphie votre prénom plus qu’autre chose), je crois avoir vu une activité de cerf-volant et de préparation de gâteaux de riz pour accompagner votre thé (que j’ai goûtés au passage, pas trop mal, avec la texture d’un mochi). Je crois que c’est tout ce que j’ai réussi à voir. En effet, je suis passée très très rapidement entre les stands car soit il y avait du monde qui attendait, soit personne pour animer (pour le stand de mochi il n’y avait personne vers 13 h). Du coup, je suis allée me prendre un café et j’ai attendu jusqu’à 15 h, heure supposée du défilé.
Quelle bêtise de ma part, j’ai mal lu le programme et le défilé n’était qu’à 16 h… Concert de musique classique en premier ! Que dire, ce n’est pas mon genre pour être honnête, ce n’est pas horrible à regarder mais très long surtout quand on n’attend qu’une chose : le début du défilé.
Enfin 16 h, le défilé commence ! Bon c’est joli à regarder mais, eh oui encore et toujours un mais, très long. Je m’attendais effectivement à un défilé comme chez « Chanel » où les mannequins passent assez vite et s’en vont. Non non, c’était un peu plus long. Du coup, à la fin de celui-ci je n’en pouvais plus (il faisait lourd et chaud), pour le concours… j’ai passé mon tour en me dirigeant tout doucement vers la sortie.
Pour résumer, j’ai passé beaucoup de temps à contempler le parc plus que le festival (oui je veux y retourner, il y a tellement de manèges et de petites choses à faire !). Quitte à y aller, mieux vaut arriver le ventre plein et en milieu d’après-midi, vers 15 h lors des concerts, défilés et concours. Les activités sont trop peu nombreuses et beaucoup de monde, sauf si vous avez la patience d’attendre !
Le Grand Festival Coréen vu par Minido
Y étant déjà allée l’an passé, j’ai été très heureuse d’y retourner cette année. Ma matinée ayant été volée par quelques corvées, je ne pus arriver au Grand Festival Coréen que sur les coups de 14 h. J’arrivais donc sur la fin des ateliers, au milieu du prêche des pasteurs. Sachant pour y avoir été l’année précédente qui organisait le Grand Festival Coréen, je ne fus pas surprise. Après avoir retrouvé mes amies qui déjeunaient à l’ombre d’un arbre, je succombai à la chaleur. Je partis donc m’acheter du 유자, une limonade à base de citron oriental. J’écoutais un peu le prêche du pasteur puis avec mes amies nous décidâmes de profiter des ateliers proposés. Il y avait encore la calligraphie, les jeux traditionnels et la peinture.
Étant arrivée trop tard, je ne pus pas trouver l’atelier de percussions que j’avais adoré l’an passé. L’association de percussions coréennes Olsou présente souvent l’art de rue du samulnori. L’année dernière j’avais ainsi pu essayer les janggu (장구), de gros tambours en forme de sablier. Je profitai alors des chants lyriques et religieux des chanteurs qui se produisaient sur la scène. Apparurent alors de part et d’autre plusieurs amis du Centre Culturel Coréen.
Rassemblés par notre intérêt pour la Corée, nous échangeâmes avec joie. Car le Grand Festival Coréen est un moyen pour les Coréens de nous faire découvrir leur culture et de nous parler de leur histoire mais c’est aussi un lieu de retrouvailles pour beaucoup de passionnés de la Corée. Profitant d’un instant, je décidai de faire le tour de l’événement. Derrière la scène, les démonstrateurs de taekkyon (태껸) s’entraînaient. Les participants du concours de K-pop répétaient leurs chorégraphies.
Je grimpai le long de la butte qui mène à un des pavillons du Jardin de Séoul. J’y retrouvai avec bonheur l’exposition de photographies rendant hommage aux acteurs de l’indépendance coréenne. Devant les visages en noir et blanc vieux d’un siècle, l’émotion me saisit. Lorsqu’on connaît l’histoire, on ne peut ignorer ces regards déterminés. Un groupe d’adolescents coréens apparut. Je les laissai, me dirigeant vers l’autre partie du pavillon où de jeunes filles se faisaient prendre en photo sur des décors de paysages coréens. Entre les arbres, des groupes s’abritaient de la chaleur. Le défilé commença, présentant les tenues traditionnelles de la période de Joseon. Puis vint le K-Pop Contest. Trop petite pour voir quoi que ce soit derrière la foule. J’allai profiter au loin de la musique, me cachant au pied d’un arbre pour lire 용녀 de Lim Yeong Hee.
Après avoir fait mon rat de bibliothèque, je parvins à retrouver mes amies, perdues dans la foule. Je pus ainsi profiter du concert inédit d’un groupe d’idols émergeant, ANYWAY. Ce fut bien sympa. Mais la faim commença à me tirailler. Je profitai donc de la fin de l’événement et des promos proposées pour partager 떡볶이 (tteokbokki), 닭강정 (poulet frit caramélisé) et riz au bulgogi. Certes, la nourriture était froide mais je constatai que, par rapport à l’année précédente, les queues étaient bien mieux gérées et l’attente bien moindre. Il ne fait donc aucun doute que l’an prochain, le festival sera encore mieux. Quoi qu’il en soit, je continuai de papoter encore une bonne heure avec mes amies. Nous profitâmes ainsi du spectacle que nous offraient les fans venus récupérer des dédicaces auprès du groupe de K-pop. Ce fut une bonne journée !
Sources : Jardin d’acclimatation | ACPO | WikiSources
Article rédigé par Casado Hélène.