용녀 « La femme-dragon » est un recueil de trois légendes traduites en français par Lim Yeong Hee. De nature plutôt orale, les trois légendes ont été ré-écrites par l’auteure dans un niveau de langage simple et fluide. Se suivent ainsi 용녀 La femme-dragon, 뱀녀 La femme-serpent et 고양이의 복수 La vengeance d’un chat.
À propos de l’auteure
Née en Corée du Sud, l’auteure et traductrice Lim Yeong Hee a écrit de nombreux albums pour enfants. Elle arrive en France en 1988 où elle obtient son doctorat en Sciences de l’Éducation. Après avoir enseigné à l’université de Daegu, elle retourne en France pour enseigner le coréen. À partir de 1997, elle traduit aussi bien pour adultes que pour la jeunesse, des romans coréens autant que des manhwas. Ne vous étonnez pas de trouver son nom au dos d’un de vos livres car de nombreux romans coréens ont été traduits par ses soins. Outre son travail d’auteure et de traductrice, elle dirige la collection de Corée chez Philippe Picquier et la collection de France chez Jaeum&Moeum. Grande passionnée de littérature, Lim Yeong Hee écrit en français des livres inspirés de légendes et de contes coréens. La femme-dragon en est un.
Synopsis
Un musicien prodige jouant de la flûte dans la montagne s’oubliait dans sa musique. Celle-ci séduisit les oreilles d’une femme dragon qui entraîna le musicien dans son repère pour qu’il joue à jamais pour elle.
Un jeune homme s’éprit d’une femme et engagea sa parole à l’aimer. Puis il l’oublia. la femme de désespoir se changea en serpent qui chaque soir étouffait le traître.
Un maître rendu furieux tua son chat qui revint d’entre les morts pour réclamer vengeance.
Ces histoires morales permettent de mieux comprendre les codes d’honneur, les coutumes et les valeurs morales de l’époque de Joseon.
Mon avis sur La femme-dragon
Ce recueil peut être lu de plusieurs manières. Soit il sera votre outil linguistique pour travailler votre compréhension écrite et apprendre du nouveau vocabulaire ; soit il sera votre porte d’entrée pour découvrir des légendes coréennes et entrer dans l’imaginaire mythique coréen. Il peut aussi être votre divertissement d’un soir ou le livre de chevet d’un enfant. C’est un recueil bien fait, dont la lecture reste agréable bien qu’il soit pensé comme un outil d’étude et d’apprentissage.
Même si vous lisez difficilement le coréen, vous ressentirez peut-être la même victoire qui fut la mienne, lorsque des mots s’imprimèrent en mon esprit sans que je ne m’en aperçoive. Vous aurez aussi beaucoup de plaisir à découvrir comment la langue coréenne gère les dialogues. La joie de comprendre les phrases courtes ou de retrouver un vocabulaire connu vous inondera sans doute alors que vous dériverez entre des pages absconses.
Si la partie bilingue ne vous intéresse pas, vous aurez quand même du plaisir à lire ces légendes courtes énoncées en une vingtaine de pages. Car chaque histoire est une façon d’expliquer aux gens comment bien se comporter en société. N’ayant pas écouté les sages paroles de sa mère, le musicien prodige cause sa perte. Ayant manqué à sa parole, le jeune érudit est poursuivi par l’amour de la femme dont il a profité. Le maître trop sanguin qui tua son chat sans savoir les bienfaits de la bête, met son foyer en péril.
Ainsi, on peut découvrir les principes moraux coréens comme la fidélité, l’honneur de la parole engagée, le respect et l’amour des aïeuls, la tempérance et la tolérance pour ses subordonnés. À mon sens, c’est un recueil très agréable à lire que vous pourrez aussi trouver en bibliothèque si l’idée d’engager des sous dans une lecture d’une heure ne vous enchante pas.
Où le trouver ?
La femme-dragon de Lim Yeong Hee, Ed. Le jardin d’Essai, ISBN 2-911822-86-5, 2015
Sources : Le jardin d’Essai | Babelio
Article rédigé par Casado Hélène.