Mais qu’est-ce que c’est ?
Le pojagi (보자기) est un art textile coréen. Il s’agit de différents morceaux de tissus cousus ensemble. Les matières les plus utilisées pour confectionner un pojagi sont la soie, le ramie, le satin… Ce procédé est artistique car il y a un réel jeu avec les couleurs, les formes et la transparence et c’est aussi un moyen d’expression pour les femmes. Une fois assemblés, ces tissus permettent d’emballer et de transporter des objets, de couvrir la nourriture ou tout simplement de décorer. Il y a également une connotation religieuse. En effet, dans certaines cérémonies confucianistes et bouddhistes, les autels étaient couverts par un pojagi en signe de respect.
Un peu d’Histoire…
Il existe deux types de pojagi. D’abord, le Kung Po, confectionné à la Cour du roi. Ils sont réalisés pour des événements spécifiques avec des matériaux luxueux. Puis, il y a le Min Po, confectionné par le peuple. Les femmes utilisaient des restes de tissus pour réaliser leurs ouvrages.
Cet art n’est pratiqué que par les femmes. Pendant la Dynastie Chosŏn, lors d’une union, la mère de la mariée confectionnait plusieurs pojagi pour le nouveau foyer de sa fille. Elle gagnait ainsi le respect de sa belle-famille.
Le pojagi est un élément présent dans la vie de tous les jours, toutes classes sociales confondues. Il devient peu à peu un objet banal, puis vers 1960 son esthétique est reconnue. Alors, des expositions commencent à être organisées en Corée, au Japon et en Occident.
Des pojagi sont exposés au Museum of Korean Embroidery à Séoul.
Apprendre le pojagi ? C’est possible !
En surfant sur le net, vous pourrez trouver des cours dispensés par des passionnées ; comme Marie-Lee, dans des boutiques ou festivals. Vous pouvez également apprendre seul(e) grâce à des ouvrages tel que Pojagi, L’art Coréen écrit par Choi Yang Sook.
À vos aiguilles !
Sources : image de Une : Pixabay | google Books | quiltstudy |Vidéo de notre partenaire CoCoréeCo : Cocoréeco
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