Titre original : 늑대소년
Titre alternatif : A Werewolf Boy
Année : 2012
Réalisateur et scénariste : Jo Sung Hee
Durée : 125 minutes
Genres : romance, fantastique
Bande-annonce :
Synopsis :
Une femme âgée retourne dans la maison de sa jeunesse pour s’occuper de sa vente. Elle s’y remémore alors l’emménagement de sa famille 47 ans plus tôt et sa rencontre avec un mystérieux garçon sauvage à qui elle a appris à manger, parler et se tenir convenablement.
Acteurs principaux :
- Park Bo Young (Soon Yi jeune)
- Song Joong Ki (Cheol Soo)
Acteurs secondaires :
- Lee Young Ran (Kim Soon Yi âgée)
- Jang Young Nam (mère de Soon Yi)
- Yoo Yeon Seok (Ji Tae – propriétaire de la maison)
- Kim Hyang Ki (Soon Ja – petite sœur de Soon Yi)
Mon avis :
Des personnages bien écrits
S’il y a bien quelque chose d’extrêmement irritant dans un film ou un drama, c’est lorsque les acteurs en font trop, ou pas assez. Ce qui fait la force de A Werewolf Boy, c’est l’incroyable justesse dans l’approche des personnages, tant dans l’écriture que dans la réalisation.
Le film se déroulant en grande partie à l’époque de son adolescence, on découvre une Soon Yi qui préfère être seule, n’apprécie pas ses nouveaux voisins et griffonne ses peines dans un carnet la nuit tombée. Il est alors facile et naturel de s’identifier à cette jeune fille qui ne fait pas de chichis et ne possède rien de particulièrement extraordinaire.
Ce n’est que lorsque Cheol Soo fait son apparition que l’on découvre une autre facette de la personnalité de Soon Yi. Puisqu’il ne sait rien faire, on s’attache rapidement à l’innocence qu’il incarne et c’est l’évolution d’une relation entre les deux, basée sur la confiance et l’écoute, que l’on suit alors avec tendresse.
Il faut également saluer les personnages secondaires qui rythment le récit. De la mère légèrement dépassée au riche propriétaire impulsif en passant par les voisins un peu beaufs et les policiers perdus, aucun personnage ne semble être de trop. Et tous participent à faire avancer l’intrigue.
Des acteurs aux performances incroyables
Park Bo Young et Song Joong Ki avaient déjà respectivement fait leurs preuves dans divers dramas et films avant de se retrouver dans A Werewolf Boy. Mais c’est dans ce film que j’ai personnellement pu découvrir à quel point ils sont doués.
Park Bo Young fait du personnage de Soon Yi une adolescente bien plus complexe que ne le présente le script. Tant dans sa fragilité que dans sa compassion puis son courage, elle a une façon de jouer d’une sincérité forte qui impressionne et touche particulièrement.
Quant à Song Joong Ki, c’est une performance assez incroyable à laquelle on assiste en regardant ce film. Son personnage ne parle presque pas, se contente de ne communiquer qu’avec des gestes et surtout son regard. Il fallait le faire. Et pourtant, à chaque fois que Cheol Soo lève les yeux vers Soon Yi, on comprend instantanément ce qu’il ressent. L’incompréhension, l’admiration, la frustration, Joong Ki parvient à transmettre toutes ces émotions sans un son. Une véritable prouesse.
Un cadre vraisemblable qui fonctionne
L’histoire de Soon Yi et Cheol Soo se déroule dans les années 60 après la guerre de Corée. On pourrait ne pas prêter attention aux allusions historiques faites à droite et à gauche mais elles sont tout de même importantes pour bien comprendre l’origine du personnage de Cheol Soo.
De plus, pour encourager le spectateur à entrer dans l’histoire et se sentir impliqué dans la relation entre les deux protagonistes principaux, tout se déroule dans un village perdu, dans la demeure de Soon Yi et ses alentours. Cela crée un cadre intimiste qui ne nécessite pas plus d’effort que cela pour situer l’action.
À noter également les choix de couleurs faits par le réalisateur qui contribuent à marquer le récit, à différencier les moments chaleureux de ceux plus inquiétants et incertains. La bande originale nous est livrée tout en retenue mais n’en est pas moins jolie et le thème principal nous reste finalement en tête quelque temps.
En conclusion
A Werewolf Boy est un film aussi beau que triste, avec un casting incroyable et un véritable effort d’écriture. Je ne pourrais vous dire si c’était de tristesse ou d’émerveillement, mais j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps tant les dernières scènes m’ont touchée. Un très bon film coréen, donc, à regarder puis à conseiller à tous ses proches.
Note finale : 10/10
Auteur de l’article : Léa Dubois-Romo