Cet article aura deux voix. En noir : celle d’AnaMori, en vert d’eau : celle de Neogu.
La fameuse KCON parisienne du 2 juin fut un véritable parcours du combattant pour tes trois hiboux préférés : Neogu, Meïlan et moi-même (AnaMori). Ce fut une bataille riche en émotion et en sueur mais, sache-le, elle a valu le coup ! Nous sommes revenues avec de très belles images en tête, et nous allons maintenant te les transmettre. Tes lunettes sont chaussées ? Ton thé prêt ? Ready ? Go !
La file d’attente : l’échauffement…
La veille, AnaMori et moi, sommes sceptiques. Des gens patientent déjà devant la salle et la nuit promet de nouvelles vagues d’arrivées. A quel point la queue sera-t-elle longue demain matin ? Terrassées par le manque de sommeil des nuits passées, nous refusons de sacrifier quelques heures de repos au profit d’une attente interminable. Il nous semble également un peu aberrant de devoir arriver plus de douze heures en avance pour avoir une bonne place. Mais l’enthousiasme de Meïlan finit par l’emporter sur notre démotivation. Nous gardons pour projet d’y aller tôt mais nous reculons l’heure du réveil, contrairement à la mouvance générale qui s’emballe à mesure que les informations sur la taille de la queue nous parviennent. Une arrivée à Bercy pour 6h du matin nous semble un bon compromis avec les 5h initialement prévues. A 6h, il fera jour, et puis, de toute façon, nous n’aurons pas de métro avant alors…
Nous arrivons sur place à l’heure prévue et déjà deux longues files s’étendent sous nos yeux (une pour la convention, l’autre pour le concert). Oui, des fans font déjà la queue pour la convention. D’ailleurs, cette dernière manque encore de transparence. Nous n’avons ni indice, ni programme. Rien qui ne nous renseigne sur la teneur de l’événement. Il y a bien eu quelques rumeurs, cela dit. Par exemple, quelques jours auparavant, Fabien Yoon avait laissé entendre (sur sa page Facebook) qu’il serait l’interprète d’échanges entre fans et artistes lors de la convention. Il s’est rétracté par la suite et nous n’en savons pas plus depuis. Ce dont on est sûr en revanche, c’est que, faute de place, seules 1000 personnes pourront profiter de l’événement. Et nous sommes 13 000 à posséder des billets… Du coup, cette convention canalise toutes les inquiétudes. La peur de ne pas pouvoir entrer précipite les fans aux portes du « Studio » à l’aurore. Certains possesseurs de billets « fosse » se demandent toujours comment se dédoubler afin d’assister à la convention, tout en étant bien placé pour le concert. Bercy, ce matin-là, c’est un peu comme Poudlard avant une épreuve du Tournoi des Trois Sorciers : il y règne angoisse et excitation. Heureusement, notre gros sac de nourriture est là pour nous redonner force et énergie.
À peine le temps de reposer nos pattes (ou plutôt à peine le temps de trouver le début de la bonne queue) qu’une réorganisation des files est décidée par la sécurité. Cette dernière, ne s’attendant pas à devoir gérer une queue de 800 personnes si tôt le matin, commence à essayer d’organiser tout ça. Les vigiles nous déplacent tant bien que mal vers des lieux plus propices, moins dangereux pour nous, permettant l’allongement de la file sans gêner le passage. Ils sont bien obligés de reconnaître qu’un système de numérotation est nécessaire (malgré l’annonce de non reconnaissance de ce dernier par Bercy) et reprennent donc celle commencée la veille par les fans. Ça fait drôlement sourire les gens.
Ainsi, commence l’échauffement de notre journée. Son but ? Garder à tout prix sa place ou, pour certains, doubler les autres. Nous en voyons de toutes les couleurs : des courses en avant et en arrière, des flexions, des enjambements, des cris de ralliement, des cris d’énervement. Il s’agit d’une belle petite mise en bouche de la bataille qui s’annonce.
Au bout d’un moment – qui ressemble à une vente aux enchères (« 698 ? Il y a quelqu’un ? Non ? ») -, j’obtiens fièrement le numéro 780 sur mon poignet. Je suis marquée comme un boeuf mais je m’en réjouis. J’ai enfin une place fixe, je vais pouvoir poser mes fesses sur ce béton trempé. Oui, le bonheur et la satisfaction sont forcément revus à la baisse dans la queue des concerts, c’est une leçon que j’ai apprise.
Mais attention, l’échauffement ne s’arrête pas là ! Il faut désormais résister aux caprices de la météo : pluie, vent, froid, nuages, c’est parti pour douze heures d’attente. On tente de se protéger de la pluie qui, ma foi, reste tout de même bien supportable. Elle se fait brumisateur, gonfle nos toisons et s’amuse de nos mises en plies qui ne ressembleront plus à rien ce soir. Chers artistes, pardonnez la marée informe de cheveux frisottants qui bougeront au rythme de vos musiques ce soir, on fait ce que l’on peut mais l’humidité ambiante est plus forte. Malgré cela, les fans français et étrangers (espagnols, italiens, polonais, belges, etc) sont bel et bien prêts et chauds bouillants. Les fans allument leurs enceintes et téléphones, nous passons de musique en musique, de danse en danse, de groupe en groupe (ou plutôt de BTS à BTS), et de petit footing en petit footing.
BTS… Voilà un sigle que je vois partout. Il est dans toutes les bouches, brodé sur tous les vêtements, il plane dans l’air comme un esprit-totem. On en frissonnerait presque. J’aperçois d’autres noms de groupes, mais ce n’est rien en comparaison de l’impressionnante armée des fans de Bangtan. J’ai vite l’impression de m’être trompée de concert. Est-ce que les autres groupes sont rentrés en Corée après avoir mangé un croissant et deux macarons dans les rues parisiennes ? Est-ce que seul BTS se produira ce soir ? Où sont les autres fans ? Je panique.
Pendant ce temps, deux hiboux tentent l’aventure des toilettes publiques, fermées ̶l̶o̶g̶i̶q̶u̶e̶m̶e̶n̶t̶ avant 11h. Nos pattes ne s’attendaient pas à marcher et marcher pour trouver notre bonheur. On tente un S.O.S aux jardiniers et, finalement, c’est la victoire ! Nous trouvons cette magnifique cuvette blanche, installée dans un restaurant (oui, le serveur a cédé face à notre désespoir).
À un moment un cri enfle et s’élève de la queue de la convention. Les « Fosseux » (appelons-nous comme ça), sortent des têtes ensommeillées de dessous leurs capuches et fixent avec curiosité leurs congénères « Conventionneux » 150 mètres plus loin. Et puis, plus vite que je n’ai le temps de penser « Granola », les choses se mettent en place dans les esprits : « IL SE PASSE UN TRUC A L’ENTRÉE DES ARTISTES ! ». AnaMori et Meïlan sont réactives, elles ont le bon réflexe de s’emparer de la barrière pour ne pas être emportées par la foule des fans qui s’agitent. Car bien vite, ces derniers sautent avec grâce (ou presque) par-dessus nos têtes et galopent vers le cheveu ou le poil de bras adoré qui aurait été aperçu, tout cela sans se soucier du monde autour d’eux. Vos dévoués hiboux font les vieux. Avec quelques autres, nous regardons avec perplexité cette masse mouvante se déplacer avec fracas vers l’entrée des artistes. Ça s’agite, ça murmure, ça grimpe sur les pelouses de Bercy. Tout ça s’éternise en plus ! Un artiste qui passe, ça prend combien de temps ? Ça marche à quelle allure ? Parce que 10 minutes sont passées et l’attroupement n’est toujours pas dissous. Soit l’idole a décidé d’organiser une partie de Scrabble sous la pluie, soit son passage a laissé dans l’air comme un instant suspendu. Les gens ne se seraient pas remis de cette apparition et resterait sur place, des fois que quelqu’un d’autre arriverait.
Pour être franche, je suis partagée entre colère et attendrissement. La plupart de ces fans sont bien plus jeunes que moi, j’imagine que l’excitation ambiante est contagieuse et qu’ils se laissent embarquer par la vague mais, quelque part, je regrette ce comportement qui les pousse à se pâmer et se mettre en danger pour des artistes dont l’aura mystique est artificielle (ou presque). Sur le moment, je souhaiterai vraiment que l’on soit tous là pour la musique, pas pour des chimères.
Les vigiles, au bord de la nervous breakdown, ̶s̶’̶a̶s̶s̶o̶i̶e̶n̶t̶ ̶p̶a̶r̶ ̶t̶e̶r̶r̶e̶ ̶e̶t̶ ̶p̶l̶e̶u̶r̶e̶n̶t̶ réagissent comme ils peuvent. Ils rabattent les indisciplinés « Fosseux » vers notre queue et avec leur retour, naissent les premières légendes. Car oui, ceux qui sont restés, veulent savoir : « Mais que s’est-il passé ? ». Crois-moi ou non lecteur, j’ai tout entendu. Je ne sais toujours pas, aujourd’hui, qui a été aperçu là-bas. Les noms de V, de Taemin, de chacun des membres FT ISLAND et de Block B sont passés par mes oreilles. On m’aurait parlé du Père Noël, d’Harry Potter et de Cendrillon que je n’aurais pas été plus étonnée.
Aux environs de 11h, les fanbases françaises se mettent en place pour distribuer les bannières, lighsticks, cadeaux et même de quoi grignoter. Membres du staff, si vous passez par là, merci ! Avec vous, l’excitation est née et je m’en trouve ragaillardie. Avec les fanbases, un nouveau souffle se repend autour de Bercy. Tous les fans veulent avoir les bannières, même ceux des groupes qu’ils ne supportent pas.
La journée a continué ainsi, plus ou moins calmement, et avec le passage du hibou Hanya ! Malheureusement, mon gène de marmotte ayant repris le dessus et aussi par peur de ne pas profiter du concert, je pars reposer mon bec. Je reviens à 16h et je vois clairement une différence : l’excitation est montée d’un cran, la file s’est resserrée. On se relève, on récupère notre place, on tente de finir la quantité astronomique de nourriture emportée. Autour de nous, des déchets s’amoncellent. Certes, ça ne fait pas longtemps que les vigiles sont passés accrocher des poubelles aux barrières, mais quand même, je trouve ce spectacle désolant. Heureusement, l’équipe des hiboux est, à ce moment, entourée de personnes respectueuses qui, comme nous, tentent de laisser la place propre. On s’organise pour tout jeter puis c’est le dernier aller/retour aux toilettes. Nous sommes fin prêtes, que les jeux commencent !
Viens 18h et l’ouverture des portes. Attention, la prochaine bataille arrive : entrer dans la salle et être bien placées. Sans trop de surprise, l’avancée vers l’entrée est assez … euh… sportive. Un peu comme une rivière de montagne au courant trop fort et au lit trop petit, la queue coule difficilement. Des fans se découvrent des talents de contorsions, d’autres plantent les talons dans le sol comme des ânes têtus qui refusent de se laisser entraîner. On s’accroche à ses compagnons pour ne pas les perdre, on tente d’endiguer le courant qui, presque toujours, nous submerge à nouveau. Mais malgré tout, ça ne se passe pas trop mal. La sécurité a l’oeil et veille sur son troupeau comme un berger vigilant. Pour le coup, j’ai presque envie de bêler.
A plusieurs reprises, AnaMori lâche notre main et disparaît derrière nous. Oui, je suis régulièrement un hibou orphelin de Meïlan et Neogu. Chaque fois, des gens soucieux de ne séparer personnes la laissent nous rejoindre. Les fans sont quand même cools dans l’ensemble… Bousculade, doublement, énervement, footing, première fouille électronique, deuxième au corps et validation des tickets. Après quelques angoisses, on y arrive.
Sagement, nous pénétrons dans la salle. Les vigiles font parfaitement leur travail. Ils nous demandent de ne pas courir et ne s’adressent jamais à nous de manière impolie. Ils nous expliquent que c’est pour notre sécurité, que nous allons nous faire mal si nous courons. Je les remercie de donner l’impression de prendre soin de nous, c’est rassurant. Dans la fosse, on ne choisit pas vraiment où nous allons. Au moment où nous arrivons, on nous guide vers l’espace central devant la deuxième scène. J’ai le temps de distinguer que la première scène et les côtés sont déjà remplis. J’en déduis que la sécurité joue à Tetris, qu’elle place les spectateurs de manière organisée. Pendant une fraction de seconde, l’idée que ce système va déplaire à certains me traverse l’esprit. Et puis, en m’installant juste devant la barrière, au pied de la scène, j’oublie les autres et m’émerveille simplement de la chance que nous avons d’être si près des artistes. D’ailleurs, c’est sur cette scène que tous les groupes, FT ISLAND excepté, feront 70% de leur show. La chance du Hibou est donc sur nous.
Nous bénéficions d’un moment de répit que nous mettons à profit pour organiser les bannières, faire en sorte de pouvoir les sortir au bon moment. Tu veux un DIY rangement ? On a trouvé LA solution : range les bannières dans ton soutien gorge (ou ta ceinture, pour les rares garçons présents ;-)) et sors les au bon moment ! Après avoir illuminé tous mes lightsticks (un blanc, un rose, deux jaunes), je pare mes joues d’un maquillage guerrier jaune fluo. Meïlan se joint à moi, ainsi qu’AnaMori. Cette dernière, ARMY dans l’âme en temps normal, est une Primadonna ce soir. Il s’agit de peser face à l’armée soutenant BTS. Des regards curieux se posent sur nous et des fans nous demandent de peindre leurs visages également. Bientôt, un groupe d’une dizaine d’aborigènes de « l’île aux cinq trésors », arborent fièrement leurs peintures de guerre face à la scène centrale. C’est avec fierté et émotion que je range mon maquillage. Ce doux moment d’organisation est accompagné de clips et de publicités diffusés sur grand écran. Dix minutes et cinq minutes avant le début du concert, la voix de Fabien Yoon nous avertit du temps qu’il reste. J’ai un peu le sentiment que ça augmente l’importance de ce qui va se passer. Il souffle un peu sur les braises de l’excitation. Et… 20h retenti.
Le concert : l’heure des combats…
Les lumières de la salle s’éteignent. Nous faisons face à une gigantesque scène (en S), à deux écrans géants sur les côtés et à une énorme sculpture du logo de la KCON. Comme une enfant devant un spectacle son et lumière, je balaie la salle d’un regard émerveillé. Les lightsticks de toutes les couleurs donnent un côté féerique à l’endroit. Une armée de petites fées s’est installée dans les gradins. Ça clignote, ça brille, ça scintille. C’est magnifique.
Bienvenue dans le monde merveilleux de la KCON :
De notre place, nous ne voyons absolument rien de la première scène. Ce qui se passe là-bas est donc un mystère pratiquement absolu. Mais, je vois qu’une lumière blanche s’y allume, je suis un grand hibou. La chanson traditionnelle coréenne Arirang résonne. Un groupe d’hommes, tout de blanc vêtus, fait son apparition. Il ne faut pas longtemps à la salle pour reconnaître les sept bouilles de BTS. Voilà de quoi commencer à essayer de survivre aux cris. A chaque fois qu’un nouveau membre entame sa partie, les hurlements redoublent, même si ce dernier a déjà chanté. Je suis un peu écartelée entre le bonheur de voir ces garçons pour de vrai, après des semaines à passer en revue leurs vidéos, et la déception de ne rien entendre. En tout cas, cette chanson à le mérite de mettre de l’ambiance. BTS enchaîne parfaitement sa chorégraphie, puis est rejoint par le reste des artistes.
C’est au tour Lee Teuk, le présentateur de la soirée, de prendre la parole. Il nous présente l’événement. Il en profite aussi pour nous demander de saluer la Présidente de la Corée du Sud, présente dans la salle. Spectateurs et artistes s’exécutent sagement. Il s’agit de se montrer fier de cet honneur. Je ricane dans ma tête à l’idée de ce qui pourrait arriver à celui qu’on apercevrait les mains dans les poches. J’imagine le scandale. AnaMori, elle, remarque que Suga (BTS) s’enjaille comme un gamin sur ces salutations. C’est la seule fois où nous le verrons aussi énergique durant le show. Après ceci, l’alien qu’il est retournera en partie sur sa planète. Tout ce petit monde quitte la scène après ces salutations.
Nos confrères ailés, Block B :
La scène s’anime et l’un des derniers titres du groupe résonne dans l’air : Toy. Le début de la chanson est accompagné d’un clip spécialement tourné à Paris ! La salle bouillonne, bourdonne même (ahahahaha). Et puis, les membres de Block B font leur entrée et les clameurs montent d’un cran.
Ensuite vient Her. Forcément l’ambiance s’échauffe encore. Ce groupe est vraiment pétillant et drôle. Puis vient Walkin’ in the rain, une petite pause douceur. Very Good et Nalina s’enchaînent et l’ambiance redevient survoltée ! Je passe un très bon moment avec ce groupe qui m’attaque à coup de folie, pour mon plus grand bonheur. Petite dédicace à Zico que je trouve particulièrement charismatique et souriant. Est-ce parce que je ne regarde que lui que les autres me donnent l’impression d’être plus discrets ? Malgré leur talent, Zico éclipse ses membres. Il semble posséder la scène. Son sourire et ses malices n’ont d’égal que la justesse de son rap (que je découvre aujourd’hui, je ne connaissais pas Block B). Il s’amuse et joue avec le public aussi naturellement qu’un dauphin saute dans les vagues. Il regarde partout et, je l’aperçois même essayer de déchiffrer ce qu’il y a d’écrit sur les bannières que les fans brandissent.
Toutes les chansons de Block B me semblent plutôt brillantes. Le public répond bien. Je sens que la prestation est bonne mais, encore une fois, je n’entends rien. Je suis prise au milieu d’un ouragan de cris qui couvrent la musique. Je crois quand même pouvoir affirmer que le passage du groupe est excellent. Block B avait pour mission de réveiller la salle, de la mettre dans l’ambiance et ça marche. Les sept garçons s’en sortent avec honneur.
Quand ils partent, je jette des regards menaçants et accusateurs aux fans derrières moi. Cher fan, je t’aime d’amour et je conçois tout à fait que dans l’action tu te laisses aller à jouer de la voix mais… Est-ce bien utile de s’égosiller non-stop sur toute la durée d’une chanson ? Tu souffres, ton voisin souffre et ça n’a aucun effet sur l’ambiance. Et puis, la musique n’est-elle pas l’intérêt d’un concert ? Pourquoi diable t’entêtes-tu à la couvrir ? Parfois, j’ai le sentiment que tu essayes de chanter plus fort que l’artiste, comme une diva lutterait pour sa popularité. C’est assourdissant.
L’avalanche de cute, I.O.I :
Après une petite réapparition de Lee Teuk, ce dernier cède sa place au tout jeune groupe, I.O.I, qui démarre avec le titre Pick Me. Je ne les connais pas et, pourtant, elles sont éclatantes. Lorsqu’elles montent sur scène mon coeur fond immédiatement. Je me retrouve devant une ribambelle de petits poussins : mignons, souriants, heureux ; s’attachant à dire coucou, à envoyer des coeurs et de l’amour à absolument tout le public… Même à parler français ! On s’est toutes les trois faites surprendre par du cuteness en cascade, on n’a pas résisté bien longtemps. A cet instant, je crois qu’à peu près toute la salle fait cette tête : *0*. Elles enchaînent ensuite avec When the cherry Blossoms et Knock Knock Knock. Mise à part le charme de ces jeunes filles, je ne me suis pas sentie particulièrement transportée par cette prestation. En revanche, j’ai adoré leurs efforts pour se présenter en français. L’une d’entre elle a même versé quelques larmes. Je pense que c’était très impressionnant pour elles de se tenir sur une scène parisienne, à 10 000 lieux de chez elles.
La parenthèse inattendue :
Après I.O.I, pas de Lee Teuk, ce sont Han Ji Min et Jin Gu qui montent sur scène. Personne ne s’attendait à les voir ici. Les deux acteurs n’avaient été annoncés que pour la convention.
Ils ne bougent pas de la troisième scène et nous tournent un peu le dos, mais l’essentiel est simple à comprendre. Ils parlent de la Corée, nous disent que ce pays est plus que de la musique, qu’il y a aussi les films et les dramas. De fil en aiguille, ils font le lien avec le cinéma français et nous demande de nous joindre à eux en brandissant nos portables. Comme je ne vois pas les sous-titres, je ne comprends pas immédiatement ce qui se passe lorsque la salle commence à s’illuminer de blanc. C’est la lumière des mobiles que le public allume petit à petit. Avec cet effet, l’ambiance change, elle se tamise.
Quelques notes de guitare retentissent. Mon coeur s’emballe. Sur la première scène apparaissent deux membres de FT ISLAND : Jong Hoon avec sa guitare et Hong Ki avec ses lunettes de soleil. Ils reprennent ensemble Shape Of My Heart issu du film français « Léon ». Ce moment est tout simplement suspendu dans le temps : sublime, riche en émotions, en larmes et en frissons. C’est beau, intime et sans âge. Ça se termine trop vite.
Puis apparaît, tel un ange sous nos yeux, Taemin (SHINee) qui reprend Reality, du film « La Boum ». Ce que je n’avais pas encore compris s’impose à moi : ils reprennent les B.O. de films français. Je trouve cette idée merveilleuse. Le public chante avec lui et rend ce moment aussi précieux et magique que le précédent. Ce film n’est pas de notre génération mais ça n’empêche pas le public de chanter avec Taemin. Je ris, c’est un beau moment au croisement des cultures et des générations. Bien joué Mnet, c’est ce que j’espérais de cette KCON.
J’aurais aimé qu’ils reprennent d’autres chansons, que ce moment ne s’arrête pas. Mais après ça, la parenthèse inattendue s’achève. Un peu amusée, je regarde Taemin quitter la scène. Je constate que les artistes ne se sont pas risqués à chanter en français, ça me fait sourire. Je me demande quelles chansons ils auraient reprises s’ils avaient essayés…
Les mathématiques en plus fun avec F(x) :
Alors qu’une vision étrange de Block B dansant et interprétant le générique des Bronzés font du Ski s’est emparé de mon esprit, Lee Teuk apparaît et disparaît presque aussitôt, laissant le champ libre au groupe F(x).
Quatre moins un ? Trois. Bravo Lecteur, tu déduis que, malheureusement, Victoria n’était pas présente pour ce show. J’aurais aimé te décrire le tout avec précision mais je ne vais pas pouvoir. Durant les prestations précédentes, je sens que je faiblis. Les gens se sont resserrés et ça pousse régulièrement. J’essaye de refouler les vagues de panique qui roulent dans mes veines mais je n’y arrive pas. Il fait chaud, il fait soif. Les vigiles tentent tant bien que mal de distribuer de l’eau mais ça ne va pas assez vite, il n’y en a pas pour tout le monde. Dans la fosse, les malaises commencent.
De mon côté, je vais être honnête je n’ai jamais réellement accroché à ce groupe, mais je veux tout de même savoir ce qu’il donne en live. Je suis déçue. Hormis Amber, que je trouve absolument géniale, proche de nous, drôle et souriante, les autres membres (Luna et Krystal) me font l’impression de ne pas être mentalement avec nous.
Les trois jeunes femmes enchaînent 4 Walls et Rum Pum Pum Pum, accompagnées d’un public enjoué qui les rejoint dans leurs chorégraphies. Puis, c’est à Amber en solo d’occuper la scène avec son titre Shake that brass. Pour le coup, ça met vraiment une super ambiance ! A la place de Tae Yeon, elle est rejointe par Chung Ha de I.O.I sur ce titre. Les chorégraphies sont gérées à la perfection, Amber est resplendissante. Tout est réglé au centimètre, je ne vois rien à redire.
Un autre solo prend place puisque c’est à Luna et ses danseuses de s’emparer de la scène pour Free. J’ignore si, comme le disent certains, il s’agissait de playback car je n’ai rien remarqué. F(x) revient ensuite ensemble pour le dernier titre, Hot Summer, qui a le mérite de nous réchauffer un peu.
BTS et son armée :
Avant qu’ils n’arrivent, les grands écrans affichent un à un les membres. La salle n’en peut plus d’attendre. C’est le début d’une stratégie vouée à ruiner ton petit coeur. Le tout est de garder son calme, de ne pas perdre ses tympans sous les cris, et de ne pas se faire écraser par les fans. Il faut aussi prendre garde aux sourires, aux attitudes bien trop suggestives et aux malaises qui menacent, et les membres, et les fans.
Lorsqu’ils entrent sur la première scène – celle que je vois mal – j’ai presque oublié qu’une minute avant j’étais sur le point de m’effondrer. J’essaye de me concentrer sur la musique encore une fois recouverte par les hurlements du public. Le groupe commence par Fire qui, comme son nom l’indique, embrase littéralement la salle. Puis le groupe disparaît à nouveau. Dans la salle, les gens s’interrogent : « Hein ? Pourquoi ? Revenez ! ». Le public cligne des yeux, sonné. Que vient-il de se passer ?
Mais pas d’inquiétude ! Juste après, Rap Monster ré-apparaît devant nous avec What I Am To You, de quoi démontrer toute l’ampleur de son talent ! Là encore, je subis la voix du public au lieu de savourer celle du rappeur. Je redouble de bouderie, je vais mordre quelqu’un, méfiez-vous !
Le reste du groupe fini par le rejoindre pour Dope. Grâce à l’énergie et la chorégraphie aguichante qui accompagne ce titre, difficile de rester de marbre. Sitôt qu’il se termine, V (alors juste devant moi) interpelle avec urgence son manager pour obtenir de l’eau. Le chanteur n’a pas l’air bien, il ne sourit pas et semble très essoufflé. Je ne sais pas si c’est normal. A mes côté, Meïlan et AnaMori le remarque aussi : les garçons n’ont pas l’air en grande forme. Sur le moment, j’ai le sentiment qu’ils ne sont pas en état d’être là mais qu’ils n’ont pas le choix. Jin surtout. Le garçon se tient la nuque depuis leur apparition (non, il ne s’est pas blessé sur Save Me, je pense qu’il est entré sur scène comme ça) et semble en proie à une douleur lancinante. Ils ont tous l’air de ne pas être bien. La chaleur ? Le trac ? la fatigue ? Je ne sais pas mais c’est vraiment inquiétant. Peut être se sont-ils eux aussi fait assommés par les cris délirants des fans ? Après quelques mots (dont nous attendons encore le son. A défaut, nous lisons sur les lèvres.), suit Save Me. C’est la chanson pour laquelle les garçons se sont littéralement envolés : très impressionnante à voir en live. Mon esprit fabule mais cette chorégraphie est si rapide et virevoltante que j’ai la sensation de les voir voler. Ils ne touchent plus le sol et son légers, légeeeers. Je ne m’attendais pas à ce que ce soit si impressionnant. Oh oui, BTS sait danser ! Mais Jin souffre toujours. Après ce morceau, je le vois même tenir un mouchoir devant sa bouche, la main tremblante, littéralement. Meïlan et moi retenons notre souffle, on dirait qu’il va tomber. Mais non, sans prévenir, ils attaquent I NEED U et nous perdons AnaMori sur cette chanson. Son esprit quitte son corps et elle regarde le show en flottant paresseusement au dessus de nos têtes. Il faut savoir que j’ai un rapport très particulier avec cette chanson qui me transporte et m’anime. Elle est magnifique en live, et le fait de les avoir sous les yeux, là … Je me laisse submerger par l’émotion.
Enfin, la dernière chanson : Fun Boys. J’ai vraiment l’impression que les garçons se lâchent à ce moment là : tous très heureux, drôles, complices. A mon sens, cette partie a sauvé le show. Il n’y a plus vraiment de chorégraphie à interpréter, les garçons s’éparpillent sur scène et profitent de ce moment pour jouer avec le public. Je vois enfin V sourire, Jin aussi. Ce dernier est plus précautionneux dans ses mouvements que les six autres mais il semble s’amuser. C’est rassurant, ça dissout un peu le malaise que leur apparente fragilité a créée. Je trouve d’ailleurs que, malgré tout, Jin dégage une aura apaisante et douce. Je me souviens d’un moment où Jung Kook s’amuse comme un enfant et où Jin lui tapote le bras, l’air de dire « Calme toi, un peu ». Le Hyung qui calme le Maknae est un spectacle très tendre.
Soudain, J-Hope s’empare d’un drapeau français trouvé dans le public. Il l’agite fièrement un peu partout autour de la scène avant d’aller le rendre à ses propriétaires. C’est un beau moment de complicité entre Hopie et les ARMYs. J-Hope… le sourire ambulant, le soleil, le bonheur, il est génial, présent, formidable.
Au même moment, Suga – que je regrette de ne pas avoir entendu rapper à cause des cris – se plante juste devant nous et observe la foule d’un oeil vide. D’abord, les fans l’appellent et l’acclament mais devant l’absence de réaction, ils finissent par lui retourner son regard, sceptiques. Allô monsieur ? Il y a quelqu’un ? Au moment où je m’apprête à lui dire : « Bonsoir Suga, tu es à la KCON, tu te rappelles ? Nous sommes le public. Le Puuubliiiiiic », le rappeur repart comme si de rien n’était. Voilà, j’ai fait connaissance avec l’alien Suga.
Je ne m’étendrai pas sur le Jung Kook trop parfait que je découvre ce soir là. Je dirai simplement qu’on comprend sa popularité en le voyant sur scène. Il est naturel, incontournable, Seigneur en son royaume. Princier. Il est à la fois élégant, sexy et sensuel, innocent et joyeux. L’adulte et l’enfant mêlés en une seule personne. Rap Monster a un sourire et un regard à tomber par terre. V a une présence très masculine, magnétique. Mais il est difficile de résister face au charmeur Jimin, il cherche à tout prix à te faire chavirer. Celui-là semble s’auto-attribuer la mission de faire augmenter le nombre de malaises dans la salle. Il sourit au hasard, mi-enfant, mi-amant. Il s’accroupit devant les fans, se passe la main dans les cheveux, jette des regards torrides et complices un peu partout. Pour ma part, j’ai honte mais je roucoule d’affection.
Au final, ils étaient au bord de l’évanouissement mais n’en paraissaient pas moins beaux, ni moins forts ! Ils se complétaient parfaitement, baignés d’une aura magique, tous charismatiques (non, cet hibou n’est pas fan). Qu’on le veuille ou non, BTS était un peu l’enjeu de la soirée. Tant de monde était venu pour les voir, eux, les princes charmants du Hip-hop. Fatalement, on les attendait au tournant. Et comme AnaMori les aime d’un amour sans nom en plus, il ne fallait pas qu’ils se ratent. Moralité ? Malgré l’inquiétude qu’ils nous ont suscités, c’était beau de les voir en action, en chair et en os, fidèles à l’image qu’on en avait. A mon sens, BTS fait partie de ces groupes à voir au moins une fois en concert, même si on n’est pas particulièrement amateur des albums. Ces sept garçons savent indéniablement servir le show. Ils envoient du poney, comme dirait l’autre.
Tu te demandes pourquoi le phénomène BTS ? Tu veux lire à travers les yeux d’une ARMY, ou redécouvrir ce groupe ? Oui, non ? Allez viens, on a des Kookies. C’est par ici.
Dance test :
Comme ils sont arrivés, les BTS repartent. Un soupir parcourt la salle. Le show n’est pas fini mais la tension retombe. Le moment le plus sportif semble être passé, soufflons un peu !
Toute à mon observation, j’ai à peine regardé AnaMori pendant Bangtan. Pourtant, c’est à elle que je dois de les apprécier. C’est une chose que nous partageons depuis des semaines. Je veux ses impressions sur ce live ! On essaye de communiquer mais on ne parle pas vraiment. C’est un peu difficile. Nos voix sont rauques, on soupire et souffle beaucoup. Je crois que nos deux visages portent encore les marques de l’émotion. J’ai frissonné sur Save Me, elle a sombré sur I NEED U.
Et puis notre MC préféré nous surprend avec un petit test. Plusieurs chansons de Kpop, toutes très connues, défilent dans les enceintes. Le but ? Les chanter et les danser. Nous sommes passés de Gee de SNSD, à Sorry Sorry de Super Junior, puis Gangnam Style de PSY. De quoi continuer à entretenir l’ambiance.
L’île aux cinq trésors, FT ISLAND :
C’était LE moment de Neogu et Meïlan. Je n’ai pas pu m’empêcher de voir leur regard à ce moment là : il brillait. Je ne réalise pas qu’FT est annoncé. AnaMori me le dit sans que je comprenne et je sursaute lorsque, tout à coup, Meïlan m’attrape la main. Quoi ? Hein ? Attendez, attendez, je ne suis pas prête du tout ! Mais Min Hwan ne m’écoute pas. Le premier coup qu’il donne sur la batterie se répercute dans ma cage thoracique comme le roulement du tonnerre dans une cathédrale. Cachés derrière l’écran qui affiche « FT ISLAND » en grosses lettres écarlates, ils commencent par Pray, à ma plus grande joie. Je trouve cette chanson puissante, surtout en live. C’est une version un peu plus électrique, plus rapide que celle qu’on connait. Le son des guitares vrille l’atmosphère et l’air tournoie à son contact. J’entends Hong Ki (le chanteur) qui interpelle les fans, je sais d’expérience ce que ça annonce. Quand il nous appelle, c’est qu’il veut qu’on l’accompagne dans sa folie. Je m’accroche, ça va bouger.
Les quelques fans qui pensaient pouvoir respirer un peu sont pris par surprise. L’orage et le vent des FT succèdent au feu de BTS. Il me semble que la salle est reprise instantanément, une tempête s’y déclenche. A mon tour de quitter mon corps. Je ferme les yeux et laisse la musique me porter. Tant pis pour le petit cameraman qui ne cesse de filmer dans notre direction. J’aurais l’air d’une illuminée et puis alors ?
Le son de FT nous déconnecte de la KCON. Je suis à un de leur concert rock, c’est tout. Si j’y crois, la salle y croit sans doute un peu aussi, non ? Black Chocolate succède à Pray. Hong Ki est vraiment un rockeur dans l’âme. Il a une voix unique, forte. Il s’amuse à courir ou à s’écrouler sur la scène. Black Chocolate est le morceau qui se prête le plus à l’abandon de soi. Ce que je fais, je m’abandonne quelque part dans cette fosse où je ne me regrette pas. J’entends la salle qui chante, je m’interroge : où étaient toutes ces Primadonna’s dans la file ? Cachées sous des vêtements d’ARMY tel superman déguisé en Clark Kent ? Peu importe, je suis contente qu’elles soient là, si nombreuses.
Comme un clin d’oeil au concert de l’année dernière, le groupe entame Severely. On est moins au point qu’à la Cigale pour le couplet mais on connaît le refrain. Les paroles nous reviennent naturellement. Je ne pense pas que tous ceux qui chantent étaient à la Cigale, c’est impossible. Je crois, par contre, que le yaourt passe très bien sur ce morceau et que tout le monde s’y essaye. Tant mieux, le sourire des membres n’a pas de prix.
Et puis, ils interprètent Freedom que personne n’attendait. Je ne sais pas si le fait de hurler ce mot, comme Hong Ki nous le demande, est aussi symbolique pour les autres qu’il ne l’est pour moi mais je m’en moque. Je crie à la liberté de tout mon coeur, car c’est ce qu’incarne FT ISLAND à mes yeux : « un cri de défense, un cri qu’on pousse à la folie ». Ils l’ont cherché longtemps leur liberté et s’ils la retrouvent un peu chez nous ce soir, je serais comblée. Sur ce morceau, Seung Hyeon (le guitariste) et Jae Jin (le bassiste), rejoignent enfin la scène centrale. Ces derniers sont également très talentueux et savent briller. Ils ne sont pas dans l’ombre de leur vocaliste, comme on pourrait s’y attendre. Fidèles à eux-mêmes, ils charment la foule, la bercent et paradent fièrement sous ses yeux. Concernant le batteur (Min Hwan) et le second guitariste (Jong Hoon), ils étaient sur la première scène, on n’a malheureusement pas pu profiter d’eux autrement que sur les écrans. Mais j’aime les voir s’amuser comme ils le font. J’aime quand FT ISLAND se révèle. Petite mention pour Seung Hyeon qui lance des regards irrésistibles à ses fans.
Les garçons terminent avec Falling Star comme bouquet final. Hong Ki exige TOUT du public alors on lui donne sans compter. A la fin, je suis rincée. Sans doute moins que lui remarque. Ils nous disent qu’ils nous aiment et nous remercient. J’ai envie de dire que je les aime plus encore et que c’est eux qu’il faut remercier. Ce moment de live était magique.
Love, love, love :
Lorsqu’ils s’en vont, je retombe sur mes pieds comme un chat qui chute d’une fenêtre. C’est maîtrisé mais violent.
Lee Teuk remonte sur scène accompagné de Zico que je suis très heureuse de revoir. Je ne comprends rien de ce qu’ils disent, je n’ai même pas la force de tendre le cou pour tenter de lire les sous-titres. Je les accueille quand même comme de bons copains, tranquille, poseyyyy. Le genre de potes devant lesquels tu n’as pas honte de déambuler en pyjama, la tronche en vrac. Oui, on en est là. Une KCON, ça rapproche.
Et puis… un moment de douceur romantique pointe son nez, tel un petit oiseau se posant sur ton épaule. Taeil (Block B) et Luna (F(x)) nous offrent un magnifique duo sur la chanson It Was Love, ecrite par Zico. J’ai un réel coup de coeur pour Taeil, je le trouve sublime, emporté dans sa chanson. Sa voix est épatante, magique. Leurs deux voix se mêlent harmonieusement, c’est un moment savoureux. Merci aux fans, sans doute épuisés, de ne pas avoir trop crié. Nous avons goûté cet instant avec délice, au calme (ou presque).
Les diamants, SHINee :
Mais une partie du public attend encore SON moment et nous sentons qu’il est tout proche. La salle veut SHINee, l’envie de les voir plane dans l’air comme le brouillard sur la Tamise. L’attente qui devenait trop longue est palpable. Il faut qu’ils arrivent, il est temps. A mon grand étonnement, ce moment est pire que pour BTS. Je parle des fans. Les cris se font plus aigus et les bousculades plus intenses. Il faut que je me batte contre les longs cheveux de la fan devant moi qui me collent à la peau (attachez-vous les cheveux en concert, s’il vous plaît), ainsi que contre la Shawol, derrière, qui tente désespérément de me passer devant. J’ai pourtant demandé gentiment qu’elle se décale puisque j’avais dû mal à respirer, mais non. SHINee est plus important qu’un hibou perdant ses plumes, pas vrai ? Après avoir joué des coudes, je fais face aux cris et j’essaye accessoirement de profiter de ce moment avec le premier titre : Sherlock. En vrai, je ne vois rien de la chorégraphie, mais grâce aux lumières et aux ombres projetées sur les écrans, je devine que l’effet rendu est magnifique. Pour la deuxième fois, ça hurle à s’en décrocher les amygdales. C’est la fin de mon tympan gauche, paix à son âme. AnaMori, Meïlan et moi sommes étonnées qu’il reste tant d’énergie à ce public, où diable puise-t-il sa hargne ? Nous sommes plus surprises encore par notre propre vitalité, quelle est cette diablerie qui nous maintient en forme ?
Jong Hyun n’est peut être pas là, mais les quatre autres se donnent à fond, armés d’une playlist au top : Lucifer, Beautiful, Why So Serious, View. On passe de chansons cultes aux chansons plus récentes avec un dynamisme impressionnant. SHINee, c’est un peu ce groupe que tout le monde connaît, même si on ne s’y intéresse pas vraiment. Pour presque tout le monde, c’est sympa de les voir sur scène. Ils sont jeunes, ils ont la pêche, sont de très bon danseurs, et tout le monde connaît au moins une de leurs chansons. Avec du recul, ça n’aurait pas pu être un autre groupe pour clôturer cette soirée. Il fallait que ce soit eux.
C’est finalement le groupe le plus pop de la soirée. Je retrouve dans leur mouvement, un peu de Mickael Jackson et d’autres références de la pop dite « classique ». C’est très étrange de me retrouver devant ce type de spectacle, moi qui ne suis pas très amatrice du genre. Mais j’apprécie l’instant. D’autant que les quatre garçons ne sont pas avares en charmes et en flatteries. Lors de leur petit speech, Key avoue qu’il désire faire un concert en France, un concert à eux, et qu’il serait très heureux que les français les appellent. Mon petit Key, cette requête n’est pas tombée dans l’oreille de n’importe quel public, sache-le. Je ne donne pas longtemps avant que les SHAWOLs renversent le pouvoir en place et vous offrent la moitié de Paris. C’est qu’elles maîtrisent l’offensive ces filles là ! Je n’ai jamais été aussi bousculée que durant cette prestation. En deux temps trois mouvements, je me retrouve collée a ma voisine de devant. Sur Lucifer, je mange des cheveux. Sur Beautiful, je suis cognée par un coude non identifié. Sur Why so Serious, je me suis retrouvée en équilibre sur le bord de l’estrade, et sur View, je n’ai plus qu’à prier les dieux pour ma survie. Oui, je me souviendrai toute ma vie du passage de SHINee à la KCON, ce jour où les SHAWOLs ont fait plus de bruit que les ARMYs.
En parallèle, Meïlan est outrée que personne ne l’ai mise en garde contre le sex appeal de Taemin. Elle nous sermonne un peu parce qu’elle trouve ça fourbe. En vrai, on aurait bien aimé lui dire, mais on était occupée à compter les baisés que Key envoyait au public. J’ai aussi passé un bon moment à tenter de lire ce qu’il y avait écrit sur son pantalon (« Dieu L’Eternel » si tu te demandes). Je tiens à préciser que même si on n’aime pas Taemin, on est obligé de le regarder. Je crois qu’il lance un sort d’envoûtement à son public qui n’a qu’une seule envie : tirer le ruban autour de son cou et l’embarquer chez lui. S’il faut lutter contre des magiciens en plus… A coté, il y a Onew, très mignon et souriant, juste heureux d’être là, tout comme Key. C’est marrant de voir Onew après Descendant of The Sun, je rencontre à la fois l’acteur et l’idole, je retrouve un copain. En plus, ce garçon possède un sourire si communicatif qu’il en ferait tressaillir la morosité. C’est puissant, ce pouvoir là. Enfin, Min Ho, comme d’habitude, est, à mon goût, très en retrait. Ah… Min Ho. Je ne sais pas quoi dire que tu ne saches pas déjà, en fait. Ah si, sa chemise est horrible, je ne peux pas m’empêcher de le remarquer. Du coup, c’est vicieux, j’ai encore plus envie qu’il l’enlève.
Au final, je me suis vraiment réconciliée avec ce groupe qui a, malgré notre fatigue, réussi à nous embarquer dans son univers singulier. Même si tout le monde sait qu’ils marquent la fin du show, les membres de SHINee ont allumé des soleils tout doux au-dessus de nos têtes. C’était vraiment chouette de terminer par eux, on ne partira pas tristes.
La fin des haricots :
Après ce beau moment, c’est la soudaine fin du concert. Un truc pète au-dessus de nos tête et une pluie de confettis se repend sur la salle (et dans mon décolleté). Taemin fait le beau en-dessous. Il profite de l’instant pour prendre la pause et laisser Meïlan (ainsi que les autres photographes) immortaliser l’instant. SHINee reste sur scène et les autres groupes les rejoignent. C’est un beau moment. Des extraits de chansons passent une par une, tout comme les artistes. Ils défilent sur la scène pendant de longues minutes en nous saluant. Certains semblent épuisés, d’autres heureux. Moi ? Je me bats contre des confettis bleus blancs rouges. Je salue les copains Zico et Lee Teuk : « C’était sympa cette soirée, les gars ! On refait ça bientôt ? ». Mes gremlins de FT ISLAND font preuve de toute leur indépendance : ils nous applaudissent au lieu de s’incliner, ils disent bonjour aux copains, font les coqs et se pavanent. Comme à leur habitude, ils se filment et se prennent en selfie avec la salle. Je profite de ce moment pour faire le plein de Jong Hoon (guitariste) et Min Hwan (batteur) que je n’ai pas pu voir pendant le show (ils sont restés sur la première scène).
Min Ho et Amber se saluent chaleureusement. Min Ho, d’ailleurs, salue chaleureusement à peu près toute la population de Bercy (qui le lui rend bien).
Je suis heureuse de retrouver les membres de BTS en plus grande forme. Ils nous font des signes, nous sourient. A la fin, ils se laissent même aller à leurs pitreries habituelles, que je regrettais de ne pas avoir vu jusque là. Ils font les polissons de ci, de là et traînent volontairement sur scène. Je suis heureuse de les quitter sur ça. Mention spéciale pour J-Hope qui entame un petit solo de danse sous les encouragements des fans. Quel bonheur ambulant celui-là !
Au final, on n’a pas vraiment réalisé les projets des fanbases. Trop de choses à penser. Alors, les bannières, on les ramène dans nos valises, même si on a oublié de les brandir pendant le concert. La salle n’a pas non plus crié « Saranghae » à la fin comme c’était prévu, mais l’émotion était là.
Bilan de cette aventure :
Le bilan physique :
J’ai perdu mes genoux (qui, à deux reprises, n’ont pas su me tenir dans les escaliers en rentrant, c’était un spectacle très étrange de la voir s’effondrer, comme ça), mes tympans (qui se sont amusés joyeusement ̶o̶u̶ ̶p̶a̶s̶ avec les acouphènes), mes yeux (qui ne savaient absolument plus où regarder, trop de sex appeal dans la face, sans doute), ma nuque (qui est raide d’avoir été sollicitée tout le long du concert) et… le reste de mon corps (qui s’est battu ardemment pour tenir toute la journée. Toi tu as dormi en plus, pas nous).
Le bilan mental :
Le cerveau en a quand même pris un coup. Il faut savoir se faire une place dans la bataille et rester malgré tout une fan respectueuse, heureuse de profiter de ces instants. Il faut savoir passer de l’énervement, à la joie, aux larmes, aux coups de mou en une fraction de seconde. Mais ça en valait la peine.
Le hibou pas content :
- La convention : comme tout événement, il y a eu des problèmes. Le jour même, on n’avait pas la moindre information sur la convention. 900 personnes seulement ont pu y assister. Ne sachant pas quoi faire, on a préféré se concentrer sur la file du concert. Mais c’était frustrant de devoir choisir entre être bien placé à un concert et… un truc mystérieux qui pouvait potentiellement être cool. Je rejoins AnaMori là dessus. Cette histoire de convention est quand même une déception pour beaucoup de fans. Mais c’était la première fois pour les organisateurs que la KCON se faisait en France, ça avait un goût de : « Avisons, puis nous verrons. » J’imagine que s’il y a une prochaine fois, ils s’y prendront mieux.
- Le néant de la fosse : la scène étant très haute, le son passait au dessus de nos têtes. Nous avons donc souvent raté ce que disait les artistes (sans parler des chansons *pleure encore sur Block B*). Et pour un concert c’est tout de même gênant. D’autant plus si on peine à lire les traductions depuis notre place, toujours à cause de la hauteur de la scène.
- Certains fans : je prie pour que les fans apprennent à lutter contre l’hystérie qui peut parfois s’emparer d’eux. Ce serait bien qu’on profite VRAIMENT de la musique en concert, et ne pas chercher à crier plus fort que les baffles. Ne serait-on pas, alors, le meilleur des publics ? Sachant être attentif tout en s’amusant. Je sais que l’excitation est forte, que l’effet de groupe est là. Mais s’il-vous-plaît, restez respectueux des autres fans et des artistes. Ne les poursuivez pas, ne les bousculez pas, n’allez pas les embêter à leur hôtel au milieu de la nuit. Ils sont humains, comme vous, ils ont besoin d’air et de repos.
- Les regrets : les goodies étaient à la convention, il n’y en avait aucun à la sortie du concert. C’est triste, j’aurais bien aimé dépenser mon argent à gogo en craquant sur tout et n’importe quoi. Franchement ils auraient encore pu gagner des sous !
- Les polémiques inutiles : je voudrais que les fandoms se détendent, que la tolérance soit de mise entre nous. On ne peut pas tout aimer, on n’est pas tous les mêmes et on n’y peut pas grand chose. Contentez vous d’aimer vos groupes, n’en devenez pas des chiens de garde. C’est inutile et ce n’est pas votre rôle. Le lendemain du concert, beaucoup de fans de FT ISLAND ont parlé de « boycott » pour qualifier le comportement de fans qui se seraient assis et auraient éteints leurs lightsticks pendant le passage du groupe. La vérité, c’est que personne n’aurait rien vu si vous n’aviez rien dit. Il n’y a eu aucun malaise, ni pour le public, ni pour les garçons. La vérité, c’est que, parfois, on zappe des groupes parce qu’on est fatigué et qu’on n’y peut rien. Ce n’est pas un drame, c’est humain. La vérité, c’est qu’on peut apprécier un concert en étant assis. Personne ne sait ce qui se passe dans la tête d’un spectateur. Il peut s’amuser sans que ce ne soit affiché sur son visage. On n’est pas tenu de danser, sourire et rire pendant trois heures, n’est-ce pas ? C’est mieux si on le fait, bien sûr, mais laissons quand même les gens libres d’avoir l’expression qu’ils veulent. Surtout quand celle-ci n’a aucune influence sur l’ambiance de la salle. La vérité, c’est que le passage de FT ISLAND n’a pas été moins acclamé que les autres. Au contraire, le groupe s’est fait beaucoup de nouveaux fans ce soir là. Il n’y a jamais eu de boycott. Pourquoi on boycotterait FT ISLAND ? Qu’est-ce qu’ils ont fait qui mériterait, en France, qu’on les ignore intentionnellement ? Rien du tout. Le mot « boycott » n’est pas juste ici. Il y a peut-être eu de la relâche, ok, mais personne n’a délibérément boycotté ce groupe. Ne confondons pas tout. Parce que, finalement, la polémique à presque recouvert les compliments qu’ils recevaient sur les réseaux sociaux. Les gens qui n’étaient pas présents au concert ont plus entendu parler de boycott que du succès que le groupe avait rencontré. Prudence et tolérance sont donc recommandées ; car en voulant protéger nos artistes, il peut nous arriver de leur causer du tord.
- BTS qui fait mal au coeur : j’espère aussi que les membres de BTS connaîtrons cette année de vrais moments de repos, et que la BigHit fera en sorte qu’ils puissent circuler sans risquer l’agression par une horde de femmes affamées.
Le hibou content :
- Pari gagné : on a toutes passé un bon moment, malgré quelques bémols et la fatigue. Ce concert nous a offert de très beaux lives ainsi que des amorces d’échanges culturels. Je ne sais pas si dans d’autres pays, lors des autres KCON, les artistes font l’effort de parler la langue, s’ils confient leur amour pour l’endroit, ou encore si le programme fait des clins d’oeil à la culture du pays hôte (cf. les OST de La Boom et Leon). Mais j’ai trouvé cet aspect très intéressant. Touchant aussi. Un artiste de l’autre-bout-du-monde qui apprivoise un petit bout de votre culture, rien que pour vous, c’est forcément une expérience agréable. On en redemanderait. En outre, des fans sont venus des quatre coins de l’Europe pour l’occasion. L’AccorHotels Arena avait des airs de passerelle internationale, et ça faisait plaisir à voir par les temps qui courent. Je crois donc pouvoir affirmer que cette KCON a été une réussite pour la France, comme pour la Corée. Les organisateurs nous ont dit « A l’année prochaine », c’est qu’ils ont de la suite dans les idées, non ?
- Le show : un peu plus de trois heures de show. Non, ce n’était pas juste un concert, c’était un spectacle avec tout de même 32 chansons et de nombreux effets spéciaux (lumières, fumée, confettis,…). J’étais la première à me plaindre du prix excessif, mais je le comprends mieux désormais (c’est quand même très cher *insiste*). Ça valait vraiment le coup, surtout à notre place. Les artistes étaient vraiment près et c’est incroyable de voir se dérouler ces trois heures sous nos yeux. Et émouvant aussi. Oui, c’est émouvant de voir des artistes, que l’on ne pensait jamais voir, en live. Enfin, je suis heureuse d’avoir partagé et profité de ces moments avec Neogu et Meïlan.
10 Comments
Comments are closed.
Whouaaaaaaaaaaaaaa(…) Alors là, merci pour ce compte rendu soldats hiboux ! Ahah, sans rire, l’article était parfait ! Moi qui était désespérée à l’idée de rater ce concert, vous m’avez redonné un peu de baume au coeur ! Le show avait vraiment l’air génial, j’espere que vous avez toutes réussi à en profiter pleinement ^^ Encore merci pour l’article, il est vraiment bien détaillé, vous avez peut être perdu vos genoux (et vos pieds, vos cous, etc.) mais pas votre mémoire 😉
Merci!!
Whouaaaaaaaaaaaaaa(…) Alors là, merci pour ce compte rendu soldats hiboux ! Ahah, sans rire, l’article était parfait ! Moi qui était désespérée à l’idée de rater ce concert, vous m’avez redonné un peu de baume au coeur ! Le show avait vraiment l’air génial, j’espere que vous avez toutes réussi à en profiter pleinement ^^ Encore merci pour l’article, il est vraiment bien détaillé, vous avez peut être perdu vos genoux (et vos pieds, vos cous, etc.) mais pas votre mémoire 😉
Merci!!
YYYYeeaaahhh ! Merci pour ton commentaire Fanny ! Il nous fait vraiment chaud au cœur ♥
Et puis entre nous … ne t’inquiètes pas, ça m’étonnerait qu’un succès KCON Paris ne se répète pas. Enfin, j’espère.
YYYYeeaaahhh ! Merci pour ton commentaire Fanny ! Il nous fait vraiment chaud au cœur ♥
Et puis entre nous … ne t’inquiètes pas, ça m’étonnerait qu’un succès KCON Paris ne se répète pas. Enfin, j’espère.
Ahah, on croise les doigts
Ahah, on croise les doigts
Wow tout le travail pour tout retranscrire… J’ai l’impression d’avoir revécu le concert mais cette fois si dans la fosse, heureusement je n’y étais pas, je me serais faites écrasée ! J’ai exactement le même avis que vous par rapport aux cris des fans. Ils sont en train de chanter, à la limite chante avec eux mais ne t’égosilles pas la voix pour rien ! Et vous vous demandiez où se trouvaient les PRIMADONIA, j’y étais, j’avais le pull que HongKi a conçu. Justement pour faire comme vous par rapport à BTS malgré que ce soit mon UG. Mais il faisait chaud alors je l’ai enlevé. XD
Bon quand même j’en garde un merveilleux souvenirs malgré les cris et les gens qui me demandaient de m’asseoir … Oui j’étais sur un siège mais les filles devant moi était debout alors bon… J’ai triché en plus, après I.O.I je suis partit en V.I.P avec ma jumelle… Bref magnifique, ce que j’ai retenue ? Mes deux UB sont remarquables en live, dédicace à Jimin (qui n’est pas si petit que ça) et HongKi ❤
Voilà voilà…
Wow tout le travail pour tout retranscrire… J’ai l’impression d’avoir revécu le concert mais cette fois si dans la fosse, heureusement je n’y étais pas, je me serais faites écrasée ! J’ai exactement le même avis que vous par rapport aux cris des fans. Ils sont en train de chanter, à la limite chante avec eux mais ne t’égosilles pas la voix pour rien ! Et vous vous demandiez où se trouvaient les PRIMADONIA, j’y étais, j’avais le pull que HongKi a conçu. Justement pour faire comme vous par rapport à BTS malgré que ce soit mon UG. Mais il faisait chaud alors je l’ai enlevé. XD
Bon quand même j’en garde un merveilleux souvenirs malgré les cris et les gens qui me demandaient de m’asseoir … Oui j’étais sur un siège mais les filles devant moi était debout alors bon… J’ai triché en plus, après I.O.I je suis partit en V.I.P avec ma jumelle… Bref magnifique, ce que j’ai retenue ? Mes deux UB sont remarquables en live, dédicace à Jimin (qui n’est pas si petit que ça) et HongKi ❤
Voilà voilà…
Oui, effectivement ça a été un long travail ! Mais on a aussi beaucoup rigolé, faire un article à deux, c’est quelque chose.
C’est bien tu as essayé avec fierté d’agiter ton amour de PRIMADONNA ! (bon, oui avec la chaleur heureusement pour toi que tu as enlevé ce pull, sinon tu n’aurais pas pu nous faire ce gentil commentaire).
Et pour tes deux UB, bah écoute, on les attend en tournée européenne hein.
Oui, effectivement ça a été un long travail ! Mais on a aussi beaucoup rigolé, faire un article à deux, c’est quelque chose.
C’est bien tu as essayé avec fierté d’agiter ton amour de PRIMADONNA ! (bon, oui avec la chaleur heureusement pour toi que tu as enlevé ce pull, sinon tu n’aurais pas pu nous faire ce gentil commentaire).
Et pour tes deux UB, bah écoute, on les attend en tournée européenne hein.