Lors du festival du film coréen qui s’est déroulé à Paris en octobre, j’ai eu la possibilité de voir le film V.I.P. Dans ce film, un acteur m’a vraiment impressionnée dans son rôle et il fallait absolument que j’en parle. Vous l’aurez compris, il s’agit de Lee Jong Suk.

Lee Jong Suk, l’acteur

Né en 1989, Lee Jong Suk est un acteur coréen dont la carrière commence à décoller en 2010 et qui s’impose depuis petit à petit sur le devant de la scène coréenne.

Mais, de tous ses rôles, il n’a jamais eu l’occasion de montrer son talent en tant que personnage antagoniste. En effet, il est un habitué des premiers rôles masculins dans des dramas plutôt romantiques, drôles où il y a souvent peu d’action mais beaucoup de secrets.

Avec son visage aux traits quelque peu féminins, habitué des sourires et des clins d’œil qui font chavirer les cœurs, ce n’est pas dans un rôle à l’exact opposé que ses fans auraient pu s’attendre à le voir. Je pourrais vous parler de lui dans le détail vu le nombre de dramas et de films où il est présent, mais aujourd’hui, je vais vous parler de lui dans son premier rôle d’antagoniste, celui qu’il a joué dans le film V.I.P.

Mais attention, il y a des gros spoilers et certaines images peuvent heurter les âmes les plus sensibles !

Dans V.I.P, Lee Jong Suk tient le rôle de Kim Gwang Il, le fils d’un dirigeant nord-coréen qui commet une série de meurtres durant ses nombreux voyages.

L’inspecteur Chae Yi Do est convaincu de sa culpabilité mais Park Jae Hyuk, un agent des services de renseignements sud-coréens, veut le remettre à un agent des services secrets américains.

Un psychopathe sombre et brutal

Dès le début, la personnalité de Kim Gwang Il se dévoile avec une scène particulière. Alors qu’une jeune fille nord-coréenne est torturée par ses « amis », il se contente simplement de lire un livre en écoutant de la musique classique. Puis vient le moment où il montre ce qui se cache derrière ce masque impassible : un homme cruel qui traite les femmes comme des objets et qui prend un intense plaisir à détruire leurs corps.

Et tout ça se fait dans un silence absolu, avec pour seul bruit, celui de la mort de la jeune fille. Kim Gwang Il n’aura pas encore prononcé un seul mot depuis le début.

Et c’est là que le talent de Lee Jong Suk est mis à l’épreuve : il doit montrer la personnalité malsaine de son personnage en concentrant son jeu dans son regard et son sourire. L’acteur montre un jeu totalement à l’opposé de ce qu’il a l’habitude de dévoiler et ça marche ! Un regard sombre, reflétant la folie et la dangerosité. Un sourire narquois, ironique qui reflète son âme sombre et son absence de sentiment.

Au final, son visage est un atout pour ce rôle, il est impossible de s’attendre à une telle personnalité avec une telle gueule d’ange.

Le jeu silencieux… ou presque

Durant tout le film, Kim Gwang Il est calme et ne s’énerve jamais, même lorsqu’il tue. Il semble toujours connaître la situation dans laquelle il se trouve, mais il ne fait que donner le change en restant totalement calme et maître de lui-même. Il pense ne rien risquer car il connaît les secrets des comptes cachés de son père et le fait que les américains en aient besoin, ce qui lui permet de tuer impunément.

Vers la moitié du film, Kim Gwang Il prononce enfin ses premiers mots, très brefs. Ce peu de mots en dévoile pourtant un peu plus sur sa personnalité : il aime observer les choses et voir quels bénéfices il peut tirer. Mais le jeu du regard et du sourire s’intensifie jusqu’au moment où son point sensible est dévoilé. Il agit alors totalement différemment. Il perd son calme et fait surgir encore plus de folie. Son obsession change : la vengeance devient son but. Lee Jong Suk arrive parfaitement à transmettre ce changement d’attitude, que ce soit à travers ses expressions où à travers sa manière de prononcer les mots. L’air satisfait qu’il présente lorsqu’il réussit à se venger est vraiment impressionnant.

Je pense que sa fin est vraiment à l’image du personnage : brutale. Lee Jong Suk dévoile ses talents et la maîtrise de son personnage en le faisant passer par plusieurs émotions à ce moment-là : narquois, désespéré, fou, tout est visible. Finalement, ses secrets ne l’auront pas sauvé.

V.I.P. n’est peut être pas le film de l’année et je ne le conseille pas aux âmes sensibles, mais voir Lee Jong Suk incarner à la perfection un rôle qu’il n’a jamais joué, qui plus est un antagoniste, est vraiment plaisant à regarder, voire impressionnant. Il donne une vision totalement différente de lui en tant qu’acteur et prouve qu’il a encore beaucoup à montrer de son jeu.

Article rédigé par Lilou.