Le Festival du Film Coréen à Paris s’est déroulé du 25 octobre au 1er novembre 2016. C’était l’occasion, pour de nombreux français, de découvrir des chefs-d’œuvre du cinéma coréen, mais aussi d’assister à des avant-premières et rencontrer certains réalisateurs.
Cette année, pour la onzième édition du Festival du Film Coréen à Paris, les hiboux ont réussi à se glisser parmi le public. Voici leurs aventures.
Cet article a été écrit par deux hiboux différents : Laulilau et Littleangele.
Mardi 25 octobre
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Cérémonie d’ouverture : Tunnel de Kim Seong Hoon [SUSPENSE] (présence du réalisateur)
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Laulilau
La cérémonie d’ouverture du Festival du Film Coréen à Paris avait lieu le 25 octobre à 20h. Bien que les billetteries en ligne indiquaient que toutes les places avaient été vendues, l’organisation du festival avait annoncé, sur Facebook, que des tickets étaient encore disponibles sur place. Je suis arrivée vers 18h30 pour accompagner une amie qui n’avait pas encore sa place et la file d’attente était déjà conséquente. La file principale était celle des gens qui n’avaient pas encore acheté leurs places. À 19h, la moitié du trottoir était bloquée par des personnes impatientes d’assister au lancement de cette onzième édition du Festival du Film Coréen à Paris. Nous avons pénétré dans la salle vers 20h, en quête des meilleures places, et avons été surprises de découvrir le nombre de sièges réservés aux VIPs. Kia Motors, l’ambassadeur de Corée, le président du Centre Culturel Coréen, le président du Groupe Monge ainsi que les réalisateurs Kim Seong Hoon (Tunnel) et Choi Su Jin (Lovers) étaient les noms inscrits sur ces fauteuils.
La cérémonie a débuté par un discours plaisant et drôle des présentateurs, l’un français, l’autre coréen. En plus d’expliquer l’immense charge de travail qu’a représenté ce festival, ils ont remercié tous les partenaires. Ils ont également exposé les changements dans cette onzième édition. En effet, grâce à leur partenariat avec Sens Critique, un prix du public serait décerné à la fin du festival. Ensuite, avec la collaboration de Samsung, le festival proposait une série intitulée La Corée vue par…. Chaque année, certains réalisateurs invités se voient remettre un téléphone Samsung, ce dernier leur permettant de réaliser un court film projeté avant chaque séance lors du festival.
Après un passage éclair du président du Festival du Film Coréen à Paris sur scène, est venu le tour de l’ambassadeur de la Corée en France de faire son discours. La cérémonie d’ouverture a également permis la remise du prix FlyAsiana (meilleur court-métrage) de 2015 pour le film Lovers de Choi Su Jin. Cette cérémonie s’est clôturée par le discours du réalisateur Kim Seong Hoon qui a présenté son film Tunnel, projeté à l’occasion de cette cérémonie d’ouverture.
Synopsis : Lee Jung Soo est en route pour l’anniversaire de sa fille quand le tunnel qu’il traverse en voiture s’effondre. Le voilà coincé sous une montagne de béton et de terre, avec des secouristes peu préparés à une telle situation et un emballement médiatique prêt à dérailler. Avec peu de vivres à sa disposition, Lee Jung Soo va devoir lutter pour survivre.
Mon avis sur le film Tunnel :
Tunnel est le genre de film dont personne ne ressort indemne. Son visionnage nous fait passer de l’angoisse au rire, des larmes à la stupeur. Kim Seong Hoon maîtrise parfaitement l’art du rythme. Ainsi, malgré la durée du film (2h06), il n’y a pas de temps morts ou de moments où le spectateur pourrait s’ennuyer. Lorsque la tension devient trop pesante, le réalisateur glisse une scène qui provoque instantanément un éclat de rire libérateur dans l’ensemble de la salle. Le film est très bien réalisé, et c’est pourtant rare que je le remarque. Les plans sont très intéressants, notamment grâce aux jeux de lumière qui tiennent un rôle très important lors des scènes dans les décombres. Les gravats peuvent paraître tout à fait terrifiants mais aussi presque accueillants. Ce contraste est très appréciable et très bien mis en valeur.
À noter : le film est en coréen sous-titré français et anglais.
Mercredi 26 octobre
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Reach For The Sky de Choi Woo Young & Steven Dhoedt [DOCUMENTAIRE]
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Steel Flower de Park Suk Young [DRAME]
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Seoul Station de Yeon Sang Ho [ANIMATION / FANTASTIQUE]
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The Age of Shadows de Kim Jee Woon [HISTORIQUE / ESPIONNAGE]
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Laulilau
Une fois encore, la file d’attente pour entrer dans la salle prouve l’intérêt et la renommée du réalisateur Kim Jee Woon, d’autant plus que le film The Age of Shadows réunit un casting d’acteurs talentueux. Lee Byung Hun, qui n’a même plus besoin d’être présenté tant il est connu, fait de rares apparitions dans le film mais réussit tout de même à montrer son talent. Il incarne le chef de la résistance (Jeong Chae San) qui lutte pour l’indépendance de la Corée. Gong Yoo (un de mes acteurs préférés) joue le rôle d’un des piliers de la résistance (Kim Woo Jin) et, comme toujours, éblouit l’écran. Son charisme naturel est très bien mis en avant dans le film et quelques scènes plus intenses exposent toute l’étendue de son talent. Song Kang Ho joue un policier corrompu (Lee Chang Chul) qui a trahi la Corée pour de l’argent. Il fait preuve de beaucoup de maîtrise en incarnant ce personnage rongé par la trahison. À noter aussi la performance très prenante de Tae Goo Um qui joue un policier violent (Hashimoto) totalement acquis à la cause du Japon.
Le début du film est un peu déroutant car l’action commence rapidement sans vraiment poser les bases de la situation actuelle. Mais Kim Jee Woon emmène le spectateur avec lui et, très rapidement, ce dernier se retrouve plongé dans l’histoire, les complots, les trahisons et la violence des années 30. Le film est très bien réalisé, plein de tension et de suspense, et le réalisateur sait aussi créer des situations comiques pour détendre l’atmosphère. Il n’est pas du tout nécessaire de connaître l’histoire de la Corée du Sud pour apprécier ce film et les performances des acteurs.
À noter : le film est en coréen sous-titré français et anglais.
Jeudi 27 octobre
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Love Affair de Shin Sang Ok [COMÉDIE]
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Kissing Cousin de Chang Hyun Sang [FICTION]
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The Tiger de Park Hoon Jung [ACTION / AVENTURE]
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Flyasiana de Choi Su Jin (présence du réalisateur)
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Tunnel de Kim Seong Hoon [SUSPENSE] (présence du réalisateur) – 2e diffusio’
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Littleangele
Tout comme pour Laulilau lors de la soirée d’ouverture, la file d’attente pour la seconde diffusion du film Tunnel était très longue. Je m’attendais à moins de monde mais j’ai sous-estimé la popularité de l’événement et l’attrait du réalisateur d’une production bien connue, Hard Day. Et c’est là que j’aimerais remercier le staff du FFCP qui a réussi à gérer tout ce monde et renseigner rapidement toutes les personnes qui arrivaient en masse.
Alors que nous nous inquiétons de voir l’heure tourner et de n’entrer que quelques minutes avant le début de la séance, les organisateurs ont été très aimables d’attendre que tout le monde soit entré et installé dans la salle (en comptant également le détour par le petit coin) pour démarrer la séance.
Mon avis sur le film :
Considérant le synopsis, on s’attend à un film catastrophe du début à la fin et ce n’est pas le cas. La musique, le dialogue, rien ne manque pour lever de temps en temps la gravité de la situation, sans trop en faire non plus. En plus de notre héros principal, l’environnement autour de son sauvetage n’aide pas à garder son sérieux tout au long du film. Une grande majorité des acteurs du sauvetage font, en effet, preuve d’un comportement en réalité peu comique, mais la manière dont ils sont présentés ne peut que faire rire le public incrédule. Ainsi, en plus de la situation tragique sur lequel le film est centré, l’objectif met en lumière l’équipe de sauvetage, les politiciens, les journalistes, l’opinion publique ainsi que la femme du héros principal. Au final, nous avons un ensemble très complet et révélateur (ou pas tant que ça, d’après les dires du réalisateur lors de la session Q&A).
Concernant le fond musical, je l’ai trouvé surprenant mais bien choisi en fin de compte. Il semble décalé, mais donne en fait très bien le ton au film, et évolue avec la progression de ce dernier, très révélateur de l’atmosphère du moment.
Par ailleurs, comme le dit Laulilau, la réalisation du film est magnifique. La texture, les couleurs, les plans, tout est tangible et semble réel. Le jeu de lumière utilisé rend parfaitement compte de la situation à l’écran et fait ressentir tour à tour du rire et de l’inquiétude.
Voici donc un film humoristique, aussi sérieux que dramatique, avec une cinématographie très intéressante ainsi que des acteurs au jeu solide.
Session Q&A :
La séance questions/réponses s’est déroulée à la fin du film. Beaucoup, si ce n’est la majorité de la salle, sont restés malgré l’heure tardive de la séance.
Les questions, parfois en français, parfois directement en coréen, étaient posées par des membres du public qui ont été très respectueux et calme. Le réalisateur y répondait en coréen, puis une interprète nous donnait sa réponse en français.
> Transcription des questions et réponses avec le réalisateur dans un article à venir, ainsi qu’une petite vidéo de l’événement.
Il convient de noter que le réalisateur a été très attentif au public. Il essayait de nous faire rire lors de certaines réponses et s’est voulu proche du public. Ce dernier a d’ailleurs joué le jeu avec des questions intéressantes et pertinentes, sans oublier de remercier le réalisateur pour le bon moment passé devant le film.
À la fin de la séance, il a également pris quelques photos avec des fans, et même signé des autographes à certaines personnes du public qui avaient amené le DVD de Hard Day. Une personnalité somme toute très abordable !
Vendredi 28 octobre
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The Homeless Wanderer de Shin Sang Ok [WESTERN / ACTION]
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Project Get-Up And Go de Lee Keun Woo [COMÉDIE]
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Collective Invention de Kwon Oh Kwang [COMÉDIE DRAMATIQUE]
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The Bacchus Lady de E J-Yong [DRAME]
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La séance commence par une brève présentation du film qui nous permet d’apprendre que The Bacchus Lady a été nommé dans la section « Panorama » du Festival International du film à Berlin en 2016. La femme qui présente le film précise que l’actrice principale, Yoon Yeo Jeong, jouit d’une assez grande renommée en Corée du Sud. Pour le plus grand bonheur des spectateurs français, ce film a conclu un accord avec un distributeur et pourra donc sortir dans les salles françaises en 2017.
Laulilau
Certes j’avais lu le synopsis avant de voir ce film. Mais quelle claque ! Le film est à la fois émouvant, criant de vérité, triste, révoltant à certains moments et même parfois drôle. L’actrice principale Yoon Yeo Jeong livre une performance remarquable et à couper le souffle. E J-Yong peint ainsi le portrait d’une vieillesse pauvre en Corée du Sud en réunissant un groupe de personnes isolées, pour diverses raisons, afin de mieux critiquer la société moderne actuelle et ses travers. Le film contient très peu de musique, ce qui le rend d’autant plus poignant. Le quotidien de cette femme âgée est ainsi plus réaliste et le spectateur ne perd rien de certains bruits dégoûtants qui ancrent davantage les scènes dans la réalité. Même si le réalisateur glisse, ici et là, des touches d’humour pour amener de la légèreté, le film n’en reste pas moins bouleversant. Malgré certains rebondissements trop dramatiques et invraisemblables, le film laisse une impression de malaise mêlée de tristesse.
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Inside Men de Woo Min Ho [THRILLER]
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Synopsis : Inside Men est un thriller politique inspiré de la web série Les Initiés qui traite de la corruption dans la société coréenne. Ahn Sang Goo (Lee Byung Hun) est à la tête d’un gang de malfrats manipulés par des hommes politiques. Woo Jan Hoon (Jo Seung Woo) est un procureur sans relations influentes qui cherche à monter dans la hiérarchie. Alors qu’il enquête sur les machinations d’un candidat à la présidentielle, il va croiser le chemin d’Ahn Sang Goo.
Laulilau
Inside Men fait partie de ces films qui commencent subitement, sans introduction et plongent le spectateur directement dans l’action. Et comme cette dernière se déroule dans les sphères politiques, il faut plusieurs dizaines de minutes avant de repérer qui est qui. Malgré les difficultés à suivre le début de l’histoire, le réalisateur nous entraîne dans une suite de conspirations et de trahisons, sur fond de vengeance et de soif de pouvoir. Les jeux politiques et les plaisirs des hommes de pouvoir sont dévoilés devant les yeux du spectateur un peu hagard, qui cherche à comprendre dans quel camp sont les protagonistes. Le casting et le jeu des acteurs permettent cependant de ne pas sombrer dans l’ennui. Les actions se suivent, tantôt avec une grande violence, tantôt avec une dose d’humour, mais toujours sans vraiment nous laisser le temps de souffler et les personnes qui manipulent ne sont pas forcément celles que l’on croit. Le film est basé ce qui semble être la règle de survie essentielle dans le monde politique : manipuler ou être manipulé. Néanmoins, derrière ces manœuvres et autres trahisons, le réalisateur met aussi l’accent sur la construction d’une histoire d’amitié entre un procureur et un gangster.
Après un tel film, il n’est pas aberrant de se demander à quel point les machinations politiques montrées dans le film sont réelles.
Samedi 29 octobre
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Dongju : The Portrait of a Poet de Lee Joon Ik [DRAME HISTORIQUE]
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Synopsis : Dongju : The Portrait of a Poet retrace l’histoire de Yun Dong Ju (Kang Ha Neul), un poète coréen très apprécié qui a vécu l’occupation japonaise lors de la seconde guerre mondiale. Alors qu’il part au Japon pour faire ses études avec son cousin Song Mong Gyoo (Park Jeong Min), il est accusé de participation au mouvement pour l’indépendance coréenne. Emprisonné, il sera torturé pendant 2 ans avant de mourir en février 1945.
Laulilau
Premier détail d’importance à propos de ce film : il est en noir et blanc. Et bien que cela puisse en rebuter certains, il ne faut absolument pas s’arrêter à ce détail car le film est une pépite. Il faut également dépasser les préjugés sur le genre « historique » qui classifie ce film. En effet, cela se passe lors de l’occupation de la Corée par le Japon, et même si le contexte historique est important, il n’est pas nécessaire de le connaître pour apprécier le film.
Les acteurs principaux livrent une performance de très haut niveau vraiment touchante. Même si la guerre et l’occupation restent les thèmes principaux de ce film, la relation des deux cousins est très intéressante à suivre ; tout comme la façon très différente qu’ils ont de vivre cette occupation japonaise.
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A College Woman’s confess de Shin Sang Ok [DRAME]
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Steel Flower de Park Suk Young [DRAME]
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Short Cuts 1
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Laulilau
Les projections Shortcuts sont des projections regroupant la sélection des courts-métrages du comité de sélection du Festival du Film Coréen à Paris. Cette sélection présente une vingtaine de courts-métrages dont trois seront récompensés par le Prix FlyAsiana, le Prix Kumho Tire du meilleur scénario et le Prix Kia Motors du meilleur court-métrage d’animation.
Le comité de cette sélection explique en début de séance que, cette année, le thème qui s’est imposé est celui des femmes.
- A Virgin Rider de KIM Jiyoung
Une jeune femme rêve d’indépendance. Malheureusement, son quotidien en est l’opposé. Entre son mari et ses obligations de femme au foyer, il ne lui reste que peu d’autonomie. Mais pourtant, elle décide un jour de s’acheter une moto.
J’ai beaucoup aimé l’idée du film. De plus, il est très bien réalisé et donne des envies de liberté. La relation qui se tisse entre les deux jeunes femmes mériterait aussi d’être plus approfondie mais ça reste un film très agréable à regarder, d’autant plus qu’il traite d’un sujet de société actuel en Corée du Sud.
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- Bargain de LEE Chung Hyun
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Toute la première partie du film se déroule dans une chambre d’hôtel. Un homme y rejoint une jeune femme. D’après leur dialogue, on comprend rapidement qu’elle a posté une annonce pour vendre sa virginité mais qu’elle a menti. Les deux protagonistes vont donc essayer de trouver un terrain d’entente.
Si la première partie du film est parfois un petit peu ennuyant, la deuxième partie réhausse totalement le niveau avec une chute inattendue et presque drôle. Ce film semble au départ dénoncer le commerce du sexe et le peu de moralité de certaines personnes. Mais il finit par montrer une réalité bien pire et s’attaque à d’autres commerces frauduleux.
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- First Love de KANG Ji Sook
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Deux femmes vivent ensemble et s’aiment. Elles se sont rencontrées quand elles étaient jeunes et ont bravé les interdits pour rester ensemble. Néanmoins, personne ne peut vaincre le temps qui passe et la maladie.
Sans doute le court-métrage le plus émouvant de cette première projection. Le synopsis est loin d’être gai. Et le film en lui-même est tout aussi triste. Il est percutant, émouvant, touchant mais pas joyeux du tout. Les deux actrices sont rayonnantes de sincérité et les scènes de la vie quotidienne sont si touchantes et troublantes de réalisme que le spectateur peut se poser la question sur la véracité de la relation qui unit ces dames âgées. Ce court-métrage dénonce l’étroitesse d’esprit et le fait que lorsque l’être aimé tombe malade, c’est tout un monde qui s’effondre.
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- Vending Machine de KONG Jihye
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Une jeune femme, à l’aspect longiligne, est une travailleuse de rue un peu particulière. Elle aime son métier qu’elle exerce avec coeur. Mais le client est roi, dictateur même…
Le thème de ce film est très novateur. Il raconte à quel point les désirs et les comportements des clients peuvent abîmer, heurter les vendeurs. Néanmoins, la réalisation ne m’a pas touchée et m’a laissée quelque peu déçue.
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- Fente de YANG Jinyeul
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Une championne olympique d’escrime proche de la fin de sa carrière doit se confronter à l’arrivée d’une jeune prodige ambitieuse dans sa salle d’entraînement.
La rivalité qui existe entre les deux femmes est parfaitement retransmise. J’ai particulièrement apprécié que le réalisateur insiste sur le prix que les athlètes doivent payer pour rester au haut niveau. Ce court-métrage permet également de découvrir un sport qui est encore assez peu médiatisé mais qui a tout de même permis à la Corée du Sud de remporter une médaille d’or et une en bronze aux Jeux Olympiques de Rio.
Cependant, la fin de ce court-métrage me laisse dans l’incompréhension totale.
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- Click de Lee Jung Min
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Voulant absolument voir The Truth Beneath et dû au retard pris, je n’ai malheureusement pas pu voir ce dernier court-métrage qui était un film d’animation. Voici tout de même le synopsis : Une famille à la pointe de la technologie acquiert le dernier modèle d’appareil photo numérique. Le vieil argentique a bien des soucis à se faire.
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The Truth Beneath de Lee Kyoung Mi [TRHILLER]
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Laulilau
Jong Chan (Kim Ju Hyeok) est en pleine campagne pour sa candidature à l’Assemblée Nationale, avec le soutien enthousiaste de sa femme, Yeon Hong (Son Ye Jin). Mais leur fille Min Jin (Shin Ji Hoon) disparaît soudain et Mi Ok (Kim So Hee), la meilleure amie de cette dernière, a peut-être un rôle dans cette disparition…
Le film est inattendu. Il prend une dimension très noire et très psychologique rapidement. Le cinéma coréen est très connu pour mélanger plusieurs genres dans un seul film. Ici, Lee Kyoung Mi effleure plusieurs genres et crée une ambiance pesante et poignante. Son Ye Jin, l’actrice principale est incroyable. Elle porte le film et entraîne le spectateur avec elle dans ses tourments. Elle incarne parfaitement cette mère rongée et détruite petit à petit par la disparition de sa fille. Le rôle du père, un peu en arrière-plan, fait de The Truth Beneath un film où les femmes sont omniprésentes et rayonnantes. Elles prennent toute la place et sont vraiment époustouflantes. Le film est assez terrifiant et renversant. Il pose beaucoup de questions, notamment sur les priorités à donner dans sa vie.
Séance de questions- réponses avec LEE Kyoung Mi, la réalisatrice
Attention : Cette transcription n’est qu’un résumé de ce qui a été dit et non pas une retranscription fidèle. De plus, les questions ayant été posées à la fin de la séance, il est possible que les réponses contiennent des spoilers.
Q : Il y a une grande force des personnages féminins. Est-ce que c’est important pour vous d’écrire des personnages féminins forts ?
R : Ce n’était pas l’objectif de base. Mais c’est ce que je sais faire de mieux et ce dans quoi je suis le plus à l’aise, donc ça s’est fait naturellement. Et j’avais envie de créer un personnage féminin que j’avais envie de voir en tant que spectatrice.
Q : L’intrigue est dense. Il y a beaucoup de pistes possibles et vous les exposez toutes. Pourquoi filmez-vous comme si ça vous intéresse vraiment de suivre ces pistes ?
R : C’est volontaire de créer différentes couches dans le film.Il y a différentes relations entre les personnages et elles sont complexes. Et du point de vue des personnages, l’histoire est totalement différente. Donc j’essaye de montrer plusieurs points de vue. C’était ma volonté de créer un film de ce type.
Q : Quelle est votre inspiration ? Qu’avez-vous voulu raconter ?
R : Au départ c’était l’idée de l’amour maternel. En Corée, le rôle d’une mère est très important. La mère s’identifie beaucoup à l’enfant et donne beaucoup de sa personne pour lui et pour son avenir.
Au cours de ce film, la mère de Min Jin apprend comment aimer son enfant et apprend le vrai sens de l’amour maternel.
Q : Il y a des thématique ressemblantes avec vos films précédents (notamment Crush in blush), par exemple le lien parents-enfants ou des personnages féminins en marge de la société. Est-ce que ce sont des thèmes qui vous tiennent à coeur ?
R : L’ossature du film reste identique mais on le voit d’un autre point de vue, d’un autre personnage et c’est comme ça que j’ai voulu ce film. Un autres des points communs entre les deux films, c’est la difficulté à s’identifier aux personnages. C’est volontaire. et un des autres sujets récurrents, c’est comment ce type de personnage arrive à dialoguer avec le monde et à s’ouvrir au monde.
Q : Le rôle des deux adolescentes, qui sont des justicières, est-ce que vous essayez de dire quelque chose sur la société coréenne ou est-ce que c’est un désir de votre part ?
R : C’est un reflet de la société actuelle en Corée. Notamment les maltraitances à l’école. La scène avec les lames de rasoir, qui a été racontée par les deux comédiennes, c’est vraiment quelque chose qui est arrivé. Et on a même arrondi les angles parce que dans la réalité, les filles mettent les lames de rasoir dans les livres et les pose après sur les chaises pour que les filles se blessent en s’asseyant. J’ai voulu montrer que les écolières sont bien gentilles bien mignonnes mais qu’en fait elles sont cruelles entre elles.
L’homme qui a posé sa question la repose et insiste sur le côté justicier.
R : C’est difficile de répondre mais je trouve que c’est un acte de courage. Même si ce n’est pas bien, oui il y a un côté de vengeance et de justice. Au plus profond de moi je suis assez désolée par rapport à cette actrice (So Hee) parce que dans son rôle je l’oblige à tuer quelqu’un.
Si j’ai l’occasion je voudrais faire un personnage vraiment justicier qui en tue beaucoup plus, et que l’on arrive à retrouver de la justice dans ce monde.
Q : Dans votre film, il y a un paradoxe entre les personnes humaines, qui disent que la disparition de l’adolescente est grave, et les hommes politiques, qui s’en foutent. Est-ce que ce côté politique représente les gens qui ne s’intéressent pas à ce qu’il se passe de grave ?
R : Je voulais montrer que malgré ce monde cruel, il existe une part d’humanisme. Et par rapport à ce monde d’adultes qui peut paraître ahurissant pour des enfants, ils (les enfants) se créent un monde rempli d’amour et arrivent à surmonter la cruauté des adultes donc il y a de l’espoir.
Q : À propos de la fin du film. Dans deux ans comment les personnages auront évolués ?
R : Dans deux ans Mi Ok aura une nouvelle belle-mère dans sa famille. La mère de Min Jin a perdu une fille mais à pris conscience de ses responsabilités parce qu’il lui reste l’amie de sa fille. Mais penser à l’évolution des personnages, ça me rend un peu triste. Je pense que ça va être difficile pour tous les personnages du film de vivre dans un monde de bonheur parce qu’ils vont avoir le poids des responsabilités
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Kissing Cousin de Chang Hyun Sang [FICTION]
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Musa de Kim Sung Soo [ACTION]
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Weekends de Lee Dong Ha [DOCUMENTAIRE]
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Asura : The City of Madness de Kim Sung Soo [SUSPENSE]
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L’inspecteur Han (Jung Woo Sung) est sur le point de démissionner de la police pour rejoindre l’équipe du maire et devenir son homme de main. Le procureur (Kwak Do Won) veut absolument faire tomber ce maire véreux (Hwang Jung Min) et mettre fin à ses activités troubles, et va tenter d’utiliser Han pour cela. Ce dernier va alors être entraîné dans un double jeu, hautement dangereux…
Laulilau
Sanglant, violent, traumatisant, voici les premiers mots qui me sont venus pour qualifier le film. C’est le genre de long-métrage qui est tellement violent, que le spectateur lui-même ne sait pas ce qu’il doit faire. Il est pris entre l’envie de savoir comment cela va finir, et l’envie de se cacher les yeux pour éviter de voir cette violence. L’action se déroule dans une ville où la police est aussi véreuse et dangereuse que les politiciens. Les scènes de violence sont sanguinolentes et plutôt réalistes. Mais le gros point fort de ce film est indéniablement le jeu du trio d’acteurs principaux. Ils incarnent parfaitement leurs personnages et retransmettent admirablement les émotions et les dilemmes que leurs personnages traversent. Le réalisateur ne laisse pas le spectateur souffler et fait s’enchaîner les scènes d’action et de violence. C’est un film qui exagère un peu les machinations qui peuvent se jouer dans le domaine politique mais les dénonce tout de même. Le film est très intéressant, cependant, il mériterait un avertissement concernant la violence.
Littleangele
Voici là un film qui aura bien traumatisé tout le public, assurément ! Sanglant et violent sont les deux premiers mots qui me viennent à l’esprit lorsque je pense à ce film. Contrairement à Inside Men dans lequel les allégeances sont un peu plus claires, ici, le public est maintenu en suspens tout du long, personne ne sait à quoi s’attendre. Chaque instant est une surprise. Cependant, dans l’idée, cette histoire est bien plus réelle que beaucoup d’autres films et séries où le manichéisme est omniprésent. Ici, le bien n’existe pas. C’est la loi du plus fort et la survie des personnages qui sont mises en avant. Voilà une nouvelle collaboration entre un réalisateur et un acteur qui en a ébloui plus d’un !
> Transcription des questions et réponses avec le réalisateur, l’acteur principal et le producteur dans un article à venir.
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The Red Scarf de Shin Sang Ok [ACTION, / GUERRE]
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Cet article étant déjà très long, nous vous invitons à aller découvrir la partie 2 pour découvrir la suite du Festival du Film Coréen à Paris.
Source : Site du FFCP
Article rédigé par Laulilau.