Aujourd’hui, retour sur Printemps, été, automne, hiver… et printemps, une œuvre de Kim Ki Duk magnifique et spirituelle !
Informations
Titre anglais : Printemps, été, automne, hiver… et printemps
Titre original : 봄 여름 가을 겨울 그리고봄
Pays : Corée du Sud
Réalisation et scénario : Kim Ki Duk
Date de sortie : 14 avril 2004
Genres : comédie dramatique
Durée : 1 h 43
Synopsis
Un maître bouddhiste et son disciple essaient de vivre en paix et en harmonie tandis que leur vie et leurs sentiments évoluent au fil des saisons.
Casting
Personnages principaux :
Personnages secondaires :
Bande-annonce
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Mon avis sur l’histoire…
Le scénario de Printemps, été, automne, hiver… et printemps est simple et complexe à la fois.
Une leçon de vie pour nous
L’histoire est simple à la fois dans le contexte et dans le déroulement de l’histoire : on suit tout simplement l’évolution de deux personnages au fil du temps.
L’histoire est construite de manière à ce qu’on ait deux points de vue. En effet, on a tout d’abord le point de vue du disciple qui découvre et grandit avec la religion bouddhiste. Par ailleurs, on suit également cette évolution au travers du personnage du moine. Grâce à ce dernier, on comprend l’importance d’inculquer des normes et des valeurs aux plus jeunes et ça, jusqu’à la fin de leur vie. C’est donc avec émotion que l’on suit le jeune disciple dans l’apprentissage de la vie : faire la différence entre le bien et le mal, apprendre de ses erreurs, découvrir l’amour, etc.
Cependant, tout au long de l’histoire, différents enjeux apparaissent, ce qui complique au final notre histoire. Au travers du disciple, Kim Ki Duk pose plusieurs problématiques et enjeux. Chaque action des personnages aura un impact sur leur futur. De plus, le film est aussi complexe grâce à l’environnement spirituel choisi par le réalisateur : le bouddhisme. Plus qu’un film, l’histoire se transforme en fable où chaque saison est une leçon.
Une rédemption pour le réalisateur
Lorsque l’on connaît le passé de Kim Kim Duk (cinéma violent, maltraitance des animaux), on devine pourquoi il a écrit le scénario de Printemps, été, automne, hiver… et printemps. Au fil de ces saisons, Kim Ki Duk revient sur les erreurs passées qu’il a commises et qu’il regrette. Rongé par la culpabilité, le réalisateur joue lui-même le rôle du disciple adulte. C’est à cet instant que tout le film prend son sens et qu’on comprend le réel objectif de cette histoire : c’est une oeuvre expiatoire.
Printemps, été, automne, hiver… et printemps est donc un film simple et complexe en raison de sa double thématique : l’apprentissage d’un côté et l’expiation de l’autre. Cette particularité nous transporte tout au long du film. Malgré un rythme assez lent qui pourrait faire croire à un film pompeux, ce dernier est au contraire intense et l’on savoure chaque instant.
… et l’esthétisme visuel
Le cadre dans lequel se déroule Printemps, été, automne, hiver… et printemps sert tellement à la compréhension de l’histoire que l’on pourrait presque dire que ce dernier a sa propre histoire. En effet, au fil des saisons, l’environnement évolue de manière spectaculaire et Kim Ki Duk y cache beaucoup de symboles et de messages.
Comme pour donner vie à sa fable, Kim Ki Duk a choisi des paysages féeriques à couper le souffle. Je ne pouvais parler de Printemps, été, automne, hiver… et printemps sans mentionner l’arène dans laquelle les personnages évoluent.
Le jeu des artistes
Côté jeu, Kim Ki Duk sait diriger ses acteurs. Ces derniers, que ce soit du moins expérimenté au plus âgé, ont su jouer avec une justesse impressionnante. Chaque dialogue arrive à être remplacé par de beaux échanges de regards et la complicité créée entre le maître et son disciple n’est jamais perdu malgré les différents acteurs.
Que ce soit Ji Dae Han (My Shy Boss, Chicago Typewriter) ou Park Ji A (Doctors, Circle: Two Worlds Connected) que l’on voit peu ou encore Ha Yeo Jin (Something About One Percent) et Kim Young Min (My Mister), tous ont percé l’écran par un jeu impeccable et ont su nous transmettre leurs émotions.
Conclusion
Printemps, été, automne, hiver… et printemps est l’une des plus belles œuvres que le cinéma coréen nous ait offerte. Kim Ki Duk prouve une fois de plus son génie à travers cette histoire aussi belle sur le fond que sur la forme.
Je tiens quand même à prévenir le film étant très spirituel, il est assez lent. Ce rythme nous permet toutefois d’apprécier un peu plus les décors qui sont à couper le souffle.
Je recommande Printemps, été, automne, hiver… et printemps à tous les cinéphiles qui veulent découvrir l’univers de Kim Ki Duk.
Sources : Allocine | Télérama | Sens critique | Pinterest | Daum | linternaute
Article de Sammin.