Informations
Titre anglais : V.I.P
Titre original : 브이아이피
Pays : Corée du Sud
Réalisation et scénario : Park Hoon Jung
Date de sortie : 24 août 2017
Genres : action, drame, thriller
Durée : 2 h 08
Synopsis
Kim Gwang Il, fils d’un haut dirigeant nord-coréen, est soupçonné d’avoir perpétré une série de meurtres aux quatre coins du monde. Il s’agit d’un homme très dangereux, ce pourquoi la Corée du Sud, la Corée du Nord et Interpol décident de travailler ensemble afin de l’arrêter. Si l’inspecteur sud-coréen Chae Yi Do va tout faire pour le stopper, l’agent des services de renseignements sud-coréens, Park Jae Hyuk, va au contraire essayer de protéger le suspect.
Casting
Personnages principaux :
Personnages secondaires
Bande-annonce
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Mon avis sur l’histoire
Un scénario très bien ficelé
V.I.P est très bien construit. Le film se découpe en cinq chapitres distincts : le prologue, le suspect, la couveuse, le VIP nord-coréen et enfin l’épilogue. Chaque chapitre a un objectif précis et soulève les différents enjeux de l’histoire. V.I.P est un film complexe et cette construction rend le film plus fluide. Le spectateur doit retenir beaucoup d’informations et sans ces chapitres il serait difficile de bien suivre l’histoire.
Comme dit précédemment, chaque chapitre soulève différents enjeux et rend l’histoire dynamique. Si le premier chapitre nous révèle comment le meurtrier torture et tue ses victimes, le troisième, lui, nous montre comment l’inspecteur Chae et l’agent Park vont essayer d’attraper Kim Gwang Il. C’est d’ailleurs cette partie qui est la plus intéressante. En effet, l’inspecteur Chae souhaite mettre ce dernier derrière les barreaux et l’agent Park veut, au contraire, le garder libre pour ses besoins personnels. On assiste alors à une sorte de jeu entre les deux hommes, ce qui génère parfois des situations assez ridicules où j’ai eu l’impression qu’ils considéraient Kim Gwang Il plus comme un jouet que comme un homme suspecté de crimes horribles.
Grâce aux différents enjeux, chapitres, rebondissements, V.I.P mélange différents genres : actions, stratégies politiques, suspense. Cette diversité permet de rendre l’histoire captivante et de garder en haleine le spectateur pendant deux heures.
Un film sexiste ?
Comme beaucoup d’autres films, V.I.P reçoit des critiques positives comme négatives. Cependant, un point revient souvent : l’image de la femme dans le film. Personnellement, en regardant V.I.P, j’ai été assez mal à l’aise par rapport à l’absence de femmes dans le film. En effet, les seules femmes présentent dans le film sont les victimes, puisque le meurtrier ne s’en prend pas aux hommes.
Certes, c’est un choix plausible que d’opter pour des victimes uniquement féminines car, dans la vraie vie, cela arrive. En revanche, ce qui m’a marqué est au niveau du reste du casting : que des hommes. Même au niveau de la police ou des agents de renseignements, il n’y a que des hommes et aucune présence féminine. J’ai été en quelque sorte « soulagée » quand enfin j’ai vu une femme policière. Cependant, elle aussi devient, dans un sens, une victime, ce qui m’a légèrement énervée et déçue.
À la fin du film, je me suis rendu compte que je n’étais pas la seule à avoir remarqué cette absence de féminité dans le film. V.I.P est un film d’action et de suspens pour les hommes. C’est le gros point noir du film à mon goût. Il faut, en revanche, que je vous explique le contexte de V.I.P : c’est un film sud-coréen. La Corée du Sud est classée 118e sur 144 pays concernant l’égalité hommes-femmes, ce qui explique en partie cette grande disparité dans V.I.P : la femme n’est pas encore l’égale de l’homme et malheureusement, le film en est la représentation même.
L’esthétisme visuel
Comme la majorité des films coréens de genre thriller / action, V.I.P est très bien réalisé. Park Hoon Jeong a réussi à donner un côté très sombre à l’histoire au travers de l’image. Si les couleurs s’approchent au maximum de la réalité, la lumière est très faible ce qui permet de garder un côté intriguant. Les décors sont sobres, ni trop beaux ni trop communs afin de laisser le spectateur se concentrer sur l’intrigue.
Surtout, les scènes s’enchaînent assez rapidement avec beaucoup de cut et peu de transitions lentes. Ce montage énergique est en cohérence avec la dynamique de l’histoire.
Park Hoon Jeong a donc fait le choix d’une image épurée, assez basique sans artifice, afin de garder le spectateur concentré sur les différentes problématiques du film sans qu’il soit trop perturbé par une image trop belle ou trop éloignée du genre du film. J’ai beaucoup apprécié cette réalisation.
Le jeu des acteurs et actrices
Côté jeu, rien à dire. Park Hoon Jeong a su diriger ses acteurs. Les trois acteurs principaux Jang Dong Gun (My Way, Suits), Kim Myung Min (Six Flying Dragons, Pandora), Park Hee Soon (The Fortress, 1987: When The Day Comes) ont très bien su montrer les émotions de leur personnage respectif. Si ces derniers ont déjà une carrière bien remplie, ils prouvent leur talent respectif dans V.I.P.
Évidemment, je ne peux qu’applaudir le jeu époustouflant de Lee Jong Suk. Comme beaucoup de monde, j’ai découvert Lee Jong Suk (While You Were Sleeping, Pinocchio) au travers des dramas. Il joue souvent un jeune homme gentil, mignon et héroïque. J’appréhendais donc son interprétation du sadique Kim Gwang Il. Son jeu était parfait. Il a très bien compris comment fonctionnait son personnage : un homme sans coeur qui arrive à cacher ses émotions derrière un sourire glaçant. Son jeu m’a beaucoup troublé et j’ai vite oublié l’image de l’idol qu’il présente depuis quelques années. Vous pouvez retrouver un avis plus complet de l’un de nos hiboux dans ce zoom sur.
Conclusion
V.I.P est un très bon thriller sud-coréen. La diversité des genres permet de ne pas s’ennuyer et la manière dont le film est découpé aide à une meilleure compréhension de l’histoire. Cependant, si le film n’est pas sexiste, je suis quand même déçue par le casting exclusivement masculin.
Je conseille V.I.P pour toutes celles et ceux qui veulent regarder un film haletant en soirée ou un dimanche après-midi.
Sources : Allociné | Asianwiki
Article de Sammin.