2022 est l’année des festivals pour CL. Quelques jours après le Waterbomb Festival de Séoul, elle s’est produite sur la scène du Main Square à Arras le 30 juin pour un concert court mais explosif, son premier sur le territoire français.
Le Main Square Festival se déroulait du 30 juin au 4 juillet dans le cadre exceptionnel de la Citadelle d’Arras pour sa première édition depuis 2019, faute à la pandémie de coronavirus et aux restrictions sanitaires. À l’affiche du premier jour : la chanteuse et rappeuse CL, aux côtés d’artistes comme Louane, Angèle, SCH ou encore DJ Snake. Un concert que K.Owls ne pouvait pas rater et pour lequel le Main Square nous a accueillis les bras ouverts !
Les fans de CL au rendez-vous
Jeudi, les festivaliers arrivent doucement dès l’ouverture des portes, à 15 h 30. Quelques heures plus tard, CL s’apprête à faire la transition entre les concerts de l’après-midi et de la soirée. 19 h 30 approche et, si la Citadelle est loin d’être remplie, la pelouse de la Greenroom se remplit petit à petit.
Au-dessus des têtes, le ciel est chargé. La météo incertaine ne déteint cependant pas sur l’humeur des festivaliers et les premiers rangs scandent bientôt le nom de la chanteuse. L’excitation monte et il devient difficile de se déplacer parmi le public dense.
Place au spectacle
DJ set pour mettre l’ambiance
19 h 31, un DJ monte sur scène sous les cris d’encouragements. Pendant une dizaine de minutes, il chauffe la Greenroom avec des remixes intenses. Les basses sortent des enceintes, se propagent dans le sol et font vibrer les corps des orteils jusqu’aux oreilles.
Les mains en l’air, le public d’Arras lui réserve un bel accueil. Surtout lorsque la voix enregistrée de la chanteuse se fait entendre entre deux beatdrops, et malgré la pluie qui commence à tomber.
CL, intense et seule en scène
Soudain, les lumières passent au rouge. « CL is the Alpha » résonne et le DJ propose sa version de Dirty Vibe… L’anticipation est à son comble quand, enfin, le moment tant attendu est là : sur le « nanana » entêtant de HWA, CL fait son apparition. Pas de grande mise en scène, elle arrive par la droite, habillée en noir, lunettes vissées sur les yeux, boots blanches, gants noirs et micro en main… Simple, mais efficace.


Si quelqu’un avait un doute quant au public présent pour voir la chanteuse — de vrais fans, ou des festivaliers curieux ? — ils se dissipent rapidement : nombreux sont ceux qui accompagnent CL dès les premiers vers. Les plus attentifs auront même reconnu quelques lightsticks de 2NE1 (son ancien groupe) dans la foule.
CL rappe ou chante les couplets live et s’appuie sur la piste audio pour danser, seule, sur les refrains. Avant la fin de la chanson, la pluie s’intensifie et se transforme en véritable averse. Soit, les festivaliers sont arrivés préparés et rien ne semble pouvoir les refroidir.
© Jérôme Pouille / Livenation France Festival
Un « Je vous vois, GZBz ! Celle-ci est pour vous » annonce The Baddest Female et le titre amène le public encore un peu plus dans l’ambiance : les mains s’élèvent en rythme et les pieds décollent du sol. Enlevant ses lunettes, CL enchaîne avec 5 Stars. L’occasion de ralentir la cadence et rappeler à tout le monde la puissance de sa voix.
Le spectacle continue avec Chuck et CL n’hésite ni à montrer des passages de sa chorégraphie sexy au public français, ni à envoyer ses lunettes de soleil aux fans du premier rang. Elle prend ensuite brièvement la parole : « Je vais avoir besoin de votre aide pour cette chanson. C’est très simple, vous devez juste dire… Doctor Pepper ! » Et les festivaliers la rejoignent avec énergie sur les refrains du titre et ceux du suivant, Lover Like Me.

Lorsque les premières notes de Tie a Cherry se font entendre, la foule est plus vocale que jamais, avant de tomber dans le groove de Let It. L’ambiance remonte crescendo sur le piquant Spicy — à nouveau, CL laisse au public le soin de scander les chorus pour danser — et les hair flips de MTBD pour finir, assez ironiquement, avec Hello Bitches.
Un show court et très simple
Après la dernière chanson, le show se termine abruptement : l’icône sud-coréenne dit au revoir des deux mains, lance un baiser à la foule accompagné d’un « Merci beaucoup, je vous aime ! », remercie le DJ et file en coulisses. Des « c’est déjà fini ? » se répandent parmi le public. Pas de grands discours donc ; d’ailleurs, pendant sa performance, les prises de parole de CL se sont limitées à de brèves introductions de ses titres, toujours en anglais.
Si elle devait se produire de 19 h 30 à 20 h 30, la chanteuse est peut-être restée, en tout et pour tout, 40 minutes sur scène, seule (hormis son DJ, qui se faisait oublier en retrait). Un mini concert finalement très minimaliste et sans grand budget, avec un jeu de lumières et des visuels abstraits sur l’écran géant occupant le fond de la Greenroom, ce qui contraste avec le spectacle que peut offrir la K-pop habituellement.
Heureusement, le charisme et l’énergie de CL ont su compenser le manque de danseurs et de réelle scénographie. Sans parler de sa set-list, un enchaînement de hits devant lesquels il est impossible de rester stoïque. Un dialogue un peu plus poussé avec ses fans aurait été le bienvenu, mais elle a toutefois réussi à engager le public, en l’encourageant à chanter par les gestes et en allant régulièrement aux deux bouts de la scène pour saluer tout le monde.
Finalement, c’est avec les oreilles bourdonnantes, le sourire aux lèvres et un arrière-goût de trop peu que nous quittons l’endroit, tout en espérant que CL pourra, un jour, offrir son propre concert aux Français.
Merci au Main Square Festival de nous avoir ouvert ses portes et de nous permettre d’utiliser ses photos !