Chaque année en Corée se déroule l’examen national d’entrée à l’université, le suneung (수능). Même si la crise pandémique n’a coûté la vie que de 500 personnes en Corée pour l’instant, les lycéens et leurs familles n’étaient non pas sans inquiétudes quant au maintien de l’examen, confirmé fin novembre par la ministre de l’Éducation coréenne.
L’examen coréen, le suneung (수능)
Officiellement créé en 1994, le suneung est un examen national qui permet l’admission ou pas à l’université. Le test se déroule sur une journée au cours de laquelle les candidats sont évalués dans cinq matières.
Ce test étant le seul moyen de savoir dans quelle université un étudiant peut entrer, il représente à la fois l’aboutissement de nombreuses années d’études et une forte pression pesant sur l’élève.
L’examen en Corée est si déterminant pour l’avenir des candidats que la société se met en pause durant la journée entière afin que les candidats soient dans les meilleures conditions possibles : la circulation est restreinte, les chantiers sont arrêtés et la police est mobilisée pour accompagner les retardataires, comme le montrent régulièrement des reportages sur le sujet.

Contexte de crise pandémique
Le suneung était originellement prévu pour avril mais à cause de la pandémie de la COVID-19, il a été décalé au 19 novembre. Face à la deuxième vague pandémique, le gouvernement sud-coréen a ensuite décidé de le reporter au 3 décembre 2020. Fin novembre, le ministère a déclaré qu’il n’était pas possible de repousser une troisième fois l’examen malgré l’arrivée d’une troisième vague.
Certaines mesures ont donc été mises en place, comme la diminution du nombre de candidats par salle d’examen ou l’installation de protections plastifiées entre chaque table. Le gouvernement a de son côté demandé aux lycées de limiter les cours en présentiel pour favoriser l’apprentissage à distance. Il est également conseillé aux candidats et à leurs familles de rester confinés chez eux pendant une semaine avant l’examen.
Le jour de l’examen, les candidats devront respecter les distances de sécurité et arriver plus tôt afin de vérifier leur température : les élèves qui auraient des symptômes ou plus de 37,5°C de fièvre devront passer l’examen dans une salle séparée. Ceux qui ont déjà été testés positifs à la COVID-19 peuvent d’ailleurs passer le suneung dans certains hôpitaux ou dans des centres spécifiques mis en place par le gouvernement. On estime actuellement 4 000 élèves dans ce cas.

Un peu de positif
Cette année, le nombre de candidats au suneung est historiquement bas. En effet, environ 480 000 élèves sont inscrits, soit 55 000 de moins que l’année dernière.
Certains professeurs et correcteurs pensent alors que cela pourrait forcer certaines universités à diminuer leurs critères d’admission cette année et que cela pourrait donner l’avantage aux redoublants du test, qui sont proportionnellement plus nombreux que les années précédentes.
Sources : The Chosun Ilbo (1)(2)(3) | The Korean Herald (1)(2)