Red Shoes and the Seven Dwarfs est le premier film d’animation écrit et réalisé par Hong Sung Ho sorti en 2019 et signé Locus Corporation. Cette adaptation à la sauce coréenne du célèbre conte de Blanche-Neige et les Sept Nains nous apprend la véritable signification de la beauté et dénonce ouvertement cette fameuse obsession du paraître qui touche depuis longtemps notre société.
Red Shoes and the Seven Dwarfs : les détails du film d’animation à la sauce coréenne
Avant de se concentrer sur l’originalité de Red Shoes and the Seven Dwarfs et du message poignant que veut faire dégager son auteur/réalisateur, attardons-nous d’abord sur les détails du film d’animation.
Les informations du film
- Titre original : 레드슈즈
- Réalisation : Hong Sung Ho
- Scénario : Hong Sung Ho
- Genres : animation, aventure, comédie, fantaisie, mélodrame, romance
- Date de sortie coréenne : 25 juillet 2019
- Durée : 92 minutes
Le synopsis
Des princes transformés en nains viennent en aide à une princesse dont la beauté est cachée dans ses souliers.
Distribution
Voici les doubleurs coréens de Red Shoes and the Seven Dwarfs :
- Blanche-Neige/Souliers Rouges : Ahn So Yi
- Merlin : Shin Yong Woo
- Arthur : Kwon Seong Hyeok
- Jack : Yoon Se Woong
- Hans : Yoo Ho Han
- Regina : Jeon Jin Ah
- Pino, Noki et Kio : Sa Sung Woong
- Miroir Magique : Choi Han
- Prince Vulgaire : Jeong Jae Heon
Le casting américain :
- Blanche-Neige/Souliers Rouges : Chloë Grace Moretz
- Merlin : Sam Claflin
- Arthur : Simon Kassianides
- Jack : Frederik Hamel
- Hans : Nolan North
- Regina : Gina Gershon
- Pino, Noki et Kio : Frank Todaro
- Miroir Magique : Patrick Warburton
- Prince Vulgaire : Jim Rash
La distribution française :
- Blanche-Neige/ Souliers Rouge : Melha Bedia
- Merlin : Clément Moreau
- Arthur : Thibaut Belfodil
- Jack : Nowak
- Hans : Nathanel Alimi
- Regina : Emmanuelle Bondeville
- Pino, Noki et Kio : Alexis Tomassian
- Miroir Magique : Frantz Confiac
- Prince Vulgaire : Julien Allouf
Affiches officielles du film
Le film sort cinq posters officiels dont quatre regroupant les personnages principaux qui sont les suivants :
Locus Corporation sort également des affiches annotées avant la sortie du film en guise d’affiches-annonces :
Nous allons voir plus bas les affiches individuelles présentant chaque personnage dans la deuxième partie de cet article.
Bandes-annonces
Red Shoes and the Seven Dwarfs présente quatre bandes-annonces : la principale, la version anglaise, le special trailer, un petit teaser et le character trailer.
Le bande-annonce principale
Le trailer anglais
La bande-annonce spéciale
Un petit teaser
Le character trailer
Ce que l’on ne vous a pas dit à propos du film d’animation
Kim Sang Jin est l’animateur de Red Shoes and the Seven Dwarfs
Dans cette bande-annonce en français, nous entendons le narrateur dire :
« Par les créateurs de la Reine des Neiges ; Vaïana, la légende du bout du monde et Raiponce… »
En fait, les créateurs dont on parle ici ne sont autres que Kim Sang Jin, un animateur et concepteur de personnages sud-coréen qui travaille pour les studios d’animation Walt Disney de 1995 à 2016. Il faut savoir qu’il est le premier animateur coréen à travailler pour les studios d’animation Walt Disney.
Ses œuvres comprennent des dessins de personnages pour les films les plus récents tels que La princesse et la grenouille, Raiponce, Reine des Neiges et Big Hero 6. À ses débuts en tant qu’animateur, il anime des œuvres telles que Hercule, Tarzan, Kuzco et la Planète des Trésors. Il est surtout connu pour avoir créé des concepts et des feuilles d’expressions faciales pour les personnages de Disney.
C’est en 2016 que Hong Sung Ho, le président de Locus Studios, persuade Kim de retourner en Corée du Sud pour travailler comme directeur créatif exécutif du film d’animation coréen Red Shoes and the Seven Dwarfs.
En mai 2018, Kim Sang Jin retourne à Los Angeles pour travailler sur un film d’animation de Netflix, Over The Moon. En août 2019, Kim rejoint Disney pour un nouveau projet.
La bande-annonce du film sortie en 2017 est totalement différente de celle d’aujourd’hui
En effet, avant la sortie de Red Shoes and the Seven Dwarfs, une bande-annonce sort en 2017 et présente des versions non vertes de Merlin et d’Arthur. Tous deux semblent s’être téléportés à travers un miroir et atterrissent dans la chambre de Blanche-Neige. Je vous laisse découvrir la suite en regardant le trailer ci-dessous.
Red Shoes and the Seven Dwarfs : une adaptation des plus originales
J’ai particulièrement aimé la déclinaison du conte de fées original de Blanche-Neige et les sept nains à travers Red Shoes and the Seven Dwarfs sous plusieurs points.
Le titre : une appellation changée
Au lieu de garder le titre originel du conte des frères Grimm, Hong Sung Ho a préféré mettre « Red Shoes » à la place de « Snow White ». En effet, tout au long du film, outre au début et à la fin, Blanche-Neige se présente sous une forme idyllique, mais trompeuse grâce à ses souliers rouges et ment en se faisant nommer Souliers Rouges.
Le contexte de l’histoire
L’histoire de Red Shoes and the Seven Dwarfs se passe sur FT Island (ça ne vous rappelle pas un groupe de rock par hasard ?), FairyTale Island : une contrée magique de princes et de princesses, de sorcières et de monstres.
Dans les premières secondes du film d’animation, on voit depuis la carte de FT Island que quelques contes semblent se passer à la même époque : la princesse et la grenouille, Cendrillon, Raiponce, Hansel et Gretel, l’histoire du chevalier, le légende du roi Arthur, Pinocchio, La Petite sirène, ou encore La Belle au bois dormant.
Des personnages principaux de Red Shoes and the Seven Dwarfs bien recherchés
Blanche Neige
BlancheNeige a un physique différent de toutes les princesses : elle est assez potelée et a une voix rauque dans son doublage français. Elle porte le nom de son père, Neige, et a été baptisée tout simplement Blanche Neige.
Mais tout au long du film, lorsqu’elle chausse les souliers rouges, elle devient une magnifique jeune demoiselle avec une taille de guêpe, le fantasme de tout homme et se fait nommer Souliers Rouges.
Les SI, ou les Sept Intrépides
Lorsque des événements étranges surviennent, on fait appel aux Sept Intrépides, ou les SI, les plus grands héros de FT Island. Qui sont-ils ?
Dans Red Shoes and the Sevent Dwarfs, les SI qui sont au nombre de sept ne sont pas des nains mais de beaux jeunes princes. La princesse des fées « à la tête de sorcière » leur a jeté un sort, les transformant en petits monstres verts et moches à chaque fois que quelqu’un les regarde. Pourquoi ? Car ils l’ont attaquée en la prenant pour une sorcière à cause de son physique. Le seul moyen de briser cette malédiction, c’est de recevoir un baiser de la plus belle femme du monde.
Rentrons dans le vif du sujet et présentons un à un les Sept Intrépides, les plus grands héros de FT Island.
Merlin, l’enchanteur de la légende du roi Arthur
Sur cette affiche, nous avons à gauche le petit Merlin vert et moche (que je trouve si chou d’ailleurs), victime du sort de la princesse des fées. À droite, nous avons Merlin sous son beau jour. Un vrai romantique et beau jeune homme. Comme c’est un enchanteur, il se sert non pas de ses pouvoirs magiques, mais de ses talismans en papier coréen appelés bujeok.
Arthur, le futur roi de la légende du roi Arthur
Tout comme la première affiche, nous avons ici les deux versions d’Arthur : à gauche Arthur sous sa forme de troll et à droite le véritable Arthur avec l’épée magique Excalibur qu’il a retirée de force en détruisant le rocher où elle était plantée depuis des siècles.
Jack, le vaillant du conte anglais Jack, le tueur de géants
Ici, nous avons le troisième intrépide qui est Jack du célèbre conte anglais Jack, le tueur de géants, et non du conte Jack et le haricot magique. En effet, dans le film d’animation Jack se dote d’une cape d’invisibilité et ici sur le poster, c’est un jeune homme qui fait extrêmement attention à son apparence qui traîne tout le temps son miroir, partout où il va. Dans le conte originel de Jack et le tueur de géants, ce jeune homme intrépide vit à la même époque que Merlin et Arthur.
Hans, du conte des frères Grimm : Hansel et Gretel
Le quatrième intrépide s’appelle Hans. Il a un accent allemand (sans doute du fait que les écrivains Grimm sont eux-mêmes allemands ?), est un excellent cuisinier (est-ce lié au fait que Hansel et sa sœur étaient pauvres et affamés ?) et est malin, ingénieux et protecteur. D’ailleurs, il se sert de sa poêle à frire comme arme fatale.
Les triplets Pino, Noki et Kio du conte italien Pinocchio
Les trois derniers intrépides sont des triplets ingénieux et menuisiers qui ont fabriqué un grand robot en bois en forme de pantin géant, vraie machine de guerre. Ils ont un fort accent italien et se nomment de la même façon que Pinocchio : Pino, Noki et Kio.
Regina
La méchante reine et belle-mère de Blanche Neige se prénomme Regina. Un prénom assez recherché qui signifie reine en latin. Étant une laide et vieille sorcière, elle a l’apparence d’une très belle femme une fois chaussée de ses souliers rouges.
Le Miroir Magique
Appartenant à Regina, le Miroir Magique se nomme en fait Magicantin, comme Quentin tel qu’il l’affirme dans le film d’animation. Il avoue lui-même n’être pas très doué en orthographe et ne connaît pas l’identité de la personne qui a volé les souliers rouges de Regina ni de l’endroit où cette personne se trouve. Un peu ironique pour un Miroir Magique qui est censé tout connaître.
Le prince Vulgaire
Un prince égocentrique et narcissique qui ne se soucie que de son image. Dans l’histoire, il cherche une belle princesse qui pourra l’accompagner à son bal d’anniversaire. Il déteste quand on prononce mal son nom. La prononciation correcte est : Vul-Djaï-Ré
Les contes revisités dans Red Shoes and the Seven Dwarfs
Le conte de base : Blanche-Neige et les sept nains
Si vous avez déjà regardé le film d’animation, nous avons une histoire de base : celle de Blanche-Neige à quelques exceptions près.
Blanche Neige est la fille unique du roi Neige. Son nom n’a rien à voir avec le souhait de sa mère (dans le conte originel) qui désirait avoir une fille au teint aussi blanc que neige. Ici, Blanche Neige porte le nom de son père et a comme prénom Blanche. Elle a aussi hérité du physique de son père : c’est une femme ronde et très forte. Elle affirme même pouvoir soulever sans effort n’importe quel poids de 120 kg.
Sa mère, la reine, n’est pas morte à la naissance de Blanche. La reine est toujours malade dès la naissance de Blanche et meurt alors que celle-ci n’est qu’une enfant.
Quand Blanche Neige atteint 18 ans, le roi Neige épouse une magnifique jeune femme portant des souliers rouges dénommée Regina qui arrive au palais avec un miroir étrange. Ce que le roi ne sait pas, c’est que Regina est en réalité une vieille et laide sorcière qui souhaite rester belle et jeune éternellement. Pour parvenir à ses fins, Regina tue les gens pour les transformer en pommiers enchantés produisant des pommes magiques qui, au troisième coup de cloche, se transforment en souliers rouges magiques. Des souliers qui, lorsque Regina les chaussera, lui permettront de devenir la plus belle femme de tout le royaume.
Lorsque le roi Neige découvre le secret de Regina et sa méchanceté, il cache Blanche de Regina et écrit un journal à l’intention de sa fille, lui demandant de trouver les Sept Intrépides (et non les sept nains) pour qu’ils puissent l’aider. On ne connaît donc pas le sort du roi Neige, tout comme les frères Grimm n’ont pas précisé ce qui est arrivé au roi dans le conte originel.
Si Blanche-Neige a été abandonnée en pleine forêt pour être tuée par le chasseur, dans ce film d’animation coréen, Blanche Neige s’enfuit du palais, chaussée des souliers rouges de Regina, la transformant en la plus belle des filles de tout le royaume, et part à la recherche des Sept Intrépides pour leur demander de retrouver son père disparu. En s’enfuyant du palais et pourchassée par Regina, Blanche atterrit comme par hasard sur le rocher aux dangers, là où vivent les sept nains au lieu d’une chaumière en plein milieu de la forêt.
Bien évidemment Blanche ne reconnaît pas les SI car elle a en face d’elle des petits monstres verts moches. Ces derniers acceptent de l’aider à retrouver son père.
Regina part également à la recherche de Blanche pour récupérer ses souliers rouges, d’abord par l’intermédiaire du prince Vulgaire, puis par ses propres moyens. Tout comme dans le conte originel, elle envoie un chasseur puis se déplace elle-même pour tenter de tuer trois fois Blanche-Neige.
Si Blanche-Neige est réveillée de son sommeil par le baiser d’un prince charmant, dans Red Shoes and the Seven Dwarfs c’est Blanche qui embrasse Merlin et qui le retransforme en un prince charmant. Et bien sûr, ils se marièrent et s’acceptèrent tels qu’ils sont réellement.
Dans le conte des frères Grimm, la méchante reine lorsqu’elle est invitée au mariage de Blanche-Neige y découvre qu’elle est la plus belle. Elle est alors condamnée à danser avec des souliers de fer chauffé au rouge, jusqu’à ce qu’elle en meurre. Un rapport avec le pommier magique qui produit des pommes rouges se transformant en souliers de Red Shoes and the Seven Dwarfs ? Sans doute, mais les chaussons rouges dans ce film d’animation promettent non pas la mort, mais la jeunesse et la beauté éternelle.
Le conte additionnel : Les souliers rouges
Dans le conte des Souliers Rouges, aussi appelés Chaussons Rouges, écrit par Hans Christian Andersen et que nous avons vu dans le top 10 des contes et romans adaptés à l’écran, Karen, la fille adoptive d’une vieille femme riche, reçoit comme cadeau de sa belle-mère des souliers rouges. Dans Red Shoes and the Seven Dwarfs, Blanche Neige ne les a pas reçus comme cadeau, mais les a volés et chaussés.
Dans le conte originel, lorsque Karen enfile les souliers rouges pour aller à la messe, contre les recommandations de sa mère adoptive qui lui conseille de porter des souliers noirs, un mystérieux soldat transforme les souliers en chaussons magiques. Résultat : celle qui les portera dansera éternellement. Karen ne peut s’empêcher de danser comme si les chaussures rouges la contrôlaient, mais réussit quand même à les enlever. Dans Red Shoes and the Seven Dwarfs, Blanche réussit à enlever à trois reprises ses chaussons rouges : dans la maison des SI, lorsqu’elle est poursuivie par les jumeaux et lorsqu’elle sauve Merlin de la noyade.
Tout comme Karen, Blanche les enfile encore et il est un temps où elle ne réussit pas à les enlever par tous les moyens. Mais à la différence de Karen qui meurt en ayant les pieds amputés, Blanche, qui s’est transformée en pommier magique en croquant une pomme offerte par Regina, retrouve sa forme humaine, sauvée par le prince Merlin.
Une très bonne mise en scène
Lorsque j’ai regardé Red Shoes and the Seven Dwarfs, j’avais un peu l’impression de regarder la saga Shrek dans laquelle une petite allusion à l’époque moderne se trouve mêlée aux contes : le masque coréen de beauté de Jack, l’ascenseur dans le palais du Prince Vulgaire, l’appareil photo en bois des triplets qui permet de faire des selfies, la photocopieuse en bois pour dupliquer les bujeok (talismans coréens) de Merlin…
Red Shoes and the Seven Dwarfs présente un scenario bien ficelé avec une introduction qui nous permet de bien nous situer dans le contexte de l’histoire, racontée par Merlin et le roi Neige. Lorsque le film se termine, l’histoire se continue et se concentre davantage sur l’histoire des six autres nains et du Prince Vulgaire.
J’ai particulièrement adoré les répliques et les scènes drôles du film d’animation. Je ne vais pas les spoiler, à vous de les découvrir en regardant le film si vous ne l’avez pas encore vu.
En général, l’animation est très bonne. Le design des personnages est réussi. Avec le décor, on se croirait vraiment au cœur de l’île de contes de fées.
Red Shoes and the Seven Dwarfs : une bonne illustration de l’obsession du paraître
Ce film d’animation critique l’idée qu’il faut toujours être belle pour être une princesse ou que toutes les sorcières sont d’une laideur repoussante. La princesse des fées qui a une tête de sorcière est une parfaite illustration de cette idée, mais aussi le fait que la princesse Blanche Neige soit rondelette et que la reine Regina, sous ses airs de magnifique dame, n’est en effet qu’une vieille et laide sorcière.
Red Shoes and the Seven Dwarfs montre aussi que les hommes sont plus attirés par les belles femmes. Le roi Neige épouse Regina car c’est une très belle femme et les Sept Intrépides acceptent d’aider Souliers Rouges vu son joli minois.
Cette adaptation coréenne de Blanche-Neige et les sept nains nous parle aussi de certaines personnes qui n’acceptent pas leur âge. Regina par exemple veut être jeune et belle éternellement.
Par contre, l’histoire nous montre aussi que Blanche s’accepte avec ses rondeurs. Être une femme ronde ne lui pose pas souci, mais elle se rend bien compte que les gens préfèrent secourir les belles. Ce qui est le cas des Sept Intrépides qui ne bougeront pas un doigt pour venir à la rescousse de Blanche Neige, mais aideront facilement Souliers Rouges. Blanche l’a bien compris : elle doit se soumettre aux désirs des autres en matière de beauté pour être aimée et acceptée.
Dans Red Shoes and the Seven Dwarfs, on rencontre aussi deux autres personnages qui mettent leur apparence au-dessus de tout.
Il y a l’intrépide Jack qui n’arrête pas de se regarder dans la glace, un vrai narcissique, et qui se fait un petit masque coréen avant de s’endormir.
Le deuxième personnage n’est autre que le Prince Vulgaire qui est un véritable pervers narcissique. Se croyant spécial et unique en son genre, il a besoin d’être admiré inconditionnellement. Pour cela, il veut être accompagné de la plus belle princesse lors de son bal d’anniversaire. Qui aimerait être aux côtés d’une telle personne ? Personne ! Ce qui fait que toutes les princesses refusent son invitation. N’éprouvant aucune culpabilité à blesser les autres (les Sept Intrépides), le prince Vulgaire utilise la manipulation pour arriver à ses fins : prendre en otage deux des SI pour forcer Souliers Rouges à l’accompagner à son bal d’anniversaire pour qu’il soit le plus populaire.
Red Shoes and the Seven Dwarfs : les morales de l’histoire
Les apparences sont souvent trompeuses
Il ne faut pas se fier aux apparences car elles sont souvent trompeuses. En effet, les Sept Intrépides, nos valeureux héros, ont dû payer pour cela : ils ont été transformés en petits nains verts tout moches. Une bonne leçon qui leur a été infligée car ils ont attaqué une princesse à tête de sorcière. Pour briser ce sort, ils doivent obtenir un baiser de la plus belle fille du monde. Ce qui s’avère être impossible avec leur physique.
Même si le roi Neige a été prévenu que Regina était une sorcière, il n’y a pas cru et s’est tout simplement fié à l’apparence de cette dernière. Résultat : toutes les personnes du palais disparaissent petit à petit et personne ne sait ce qui est arrivé au roi Neige.
Personne n’est donc vraiment ce qu’il paraît être : Souliers Rouges qui n’est en fait que Blanche Neige, les petits trolls qui sont les Sept Intrépides, Regina qui est une méchante et vieille sorcière.
La véritable beauté est intérieure
Il est vrai que la beauté extérieure attire. On le voit à travers les SI qui veulent impressionner Souliers Rouges pour obtenir un baiser de sa part. Arthur tente de montrer sa force, mais en vain. Hans lui prépare de bons petits plats et Jack lui offre une bague sertie d’un gros diamant. Mais Blanche n’est pas attirée par tout cela.
C’est en réalité la beauté intérieure qui émeut le cœur. Blanche tombe amoureuse de Merlin malgré son physique de nain vert tout moche. Merlin aussi, lorsqu’il découvre la véritable identité de Souliers Rouges, finit par l’aimer en retour et comprend enfin que la beauté du cœur est plus précieuse que la beauté du corps.
En suivant les pas de Merlin, les autres Intrépides peuvent trouver l’amour et ne posent plus comme critère de beauté l’apparence.
Hans se marie au petit chaperon rouge qui se transforme en loup-garou à chaque pleine lune. Jack tombe sous le charme non pas d’une sirène, mais d’une jeune femme à la tête de poisson (qui lui offre sa plus belle perle. Eh oui, Jack est toujours attiré par tout ce qui brille). Quant à Pino, Noki et Kio, nos triplets sortent avec trois femmes de Fer-Blanc (allusion au roman Le Magicien d’Oz), de véritables bûcheronnes qui les aident à reconstruire le géant Pinocchio en bois. Pour ce qui est de Hans, il a su charmer la Belle au bois dormant qu’il tire de son sommeil par la délicieuse odeur du plat qu’il a mijotés non loin du château d’Aurore. Le prince Vulgaire, qui ne change toujours pas de comportement, se voit transformé en nain vert par la princesse des fées à tête de sorcière.
L’amour et le bien triomphent toujours du mal
Grâce à Merlin qui se sacrifie en emmenant avec lui Regina, le royaume tout entier est délivré du mal. De plus, grâce à l’amour de Blanche pour Merlin, celui-ci revient à la vie et retrouve sa beauté d’antan avec le baiser de Blanche. Ils se marient et vivent heureux jusqu’à la fin des temps.
Les mots de la fin
Si, comme moi, vous êtes des fanas des films d’animation et des déclinaisons de contes de fées rajoutés à une bonne dose d’humour, ne réfléchissez pas et foncez regarder Red Shoes and the Seven Dwarfs. Vous pouvez aussi regarder un autre film d’animation coréen intitulé Nous les chiens et lire notre review ici.
Et c’est sur cet OST intitulé Something Good Will Happen interprété par Park Ji Yoon que je vous dis à bientôt pour un nouvel article.
Sources : Hancinema | Iamag | The KoreaTimes | Dailymotion
Article rédigé par So Youn.