Lisa See est une autrice américaine née en 1955. Elle est l’autrice à succès de Fleur de neige paru en 2006, de Poupées de Chine publié en 2014 ou encore de L’île des femmes de la mer paru en 2020.
Résumé du livre
Mi Ja et Young Sook sont à peine adolescentes lorsqu’elles commencent leur entrainement pour devenir haenyeo, un métier particulièrement dangereux, sur l’île de Jeju.
Grâce aux épreuves traversées, les deux jeunes filles deviennent très proches malgré leurs personnalités différentes. Malheureusement, la Seconde Guerre mondiale éclate. Leurs vies de famille les séparent et les tragédies qui en découlent les marquent à jamais. Leur amitié survivra-t-elle contre vents et marées ?
Mon avis sur L’île des femmes de la mer
L’île des femmes de la mer est sorti il y a quelques jours en France. Dès que j’ai vu sa promotion anglaise, je savais que j’allais le lire. Pourquoi ? Parce que ce livre, comme vous l’aurez compris dans le résumé, se déroule sur Jeju.
Je suis passionnée par l’île de Jeju. Son histoire, son organisation à part, sa langue régionale ainsi que ses paysages me fascinent. Je rêve de me rendre sur cette île qui me fait tant rêver. Et je peux vous dire que ce livre m’a encore plus conquise.
L’histoire se déroule à travers deux chronologies. Celle du présent établie en 2008 et l’autre, évolutive, qui se déroule de 1938 à 1975. J’ai trouvé que l’histoire était très bien tissée autour de ces deux différentes périodes. Bien que je ne sois pas très fan de ceux-ci, les flash-back ne m’ont pas dérangée du tout, ils étaient même nécessaires à la compréhension de l’histoire.
L’île des femmes de la mer est un roman autour des haenyeo. Mais il est surtout un roman d’apprentissage et une histoire d’amitié entre deux jeunes filles. L’amitié entre Mi Ja et Young Sook est très réaliste et intense, elle mêle à la perfection complicité et jalousie. J’ai même pu retrouver ma meilleure amie et moi-même dans certaines de leurs discussions.
Les sujets traités dans ce roman sont divers mais essentiels. Le monde du travail est omniprésent à travers l’organisation des haenyeo mais également via le travail en usine et l’enseignement. La vie de famille est également un sujet important. Le roman traite des premiers émois, du mariage, de la maternité et de l’éducation des enfants. Le deuil est pour moi le troisième thème le plus important dans ce roman et il est directement lié à la religion c’est-à-dire le chamanisme et le catholicisme dans ce roman.
Il y a une multitude d’autres sujets abordés dans ce livre mais je préfère vous laisser les découvrir.
Tout au long de ma lecture, j’ai eu l’impression de vivre sur Jeju, d’être une haenyeo. J’étais complètement immergée dans l’histoire grâce aux détails et au point de vue interne utilisé dans les flash-back.
L’île des femmes de la mer est écrit autour de faits réels, ce qui renforce le réalisme. J’ai beaucoup appris lors de cette lecture. Les notes de fin de roman sont enrichissantes car on apprend le parcours de l’autrice pour écrire ce roman. Elle s’est installée quelque temps sur Jeju pour faire des recherches dans les musées, auprès d’historiens, de haenyeo. Il est éducatif d’avoir connaissance de tout le travail qu’elle a fourni pour publier cette œuvre.
De plus, Lisa See met à disposition des questions de réflexion sur l’histoire pour les clubs de lecture en fin d’ouvrage. C’est la première fois que je vois des questions de réflexion dans un roman et j’ai trouvé cette idée très pertinente.
Mon amour pour Jeju a sûrement joué un rôle dans l’appréciation de L’île des femmes de la mer, je n’en doute pas, mais je le conseille vivement. C’est un petit bijou qui mêle faits historiques, tragédie, amour et amitié. C’est certes un roman de fiction mais c’est un roman riche en informations sur la vie quotidienne des haenyeo.
Où trouver L’île des femmes de la mer ?
See, L (2020) L’île des femmes de la mer, Pygmalion au prix de 20,90 €
ISBN : 9782756429809