Voici la troisième partie de la série postée sur les présidents coréens et nous arrivons enfin à l’actuel président de Corée du Sud. C’est la dernière partie, et pourtant il s’en est encore passé des choses en seulement douze ans. Je vous laisse découvrir tout ça en reprenant à partir de la gouvernance du président Lee Myung Bak en 2008. Et si vous n’avez pas lu les deux premières parties, vous pouvez les retrouver ici et ici.
Lee Myung Bak (이명박)
Nom : Lee Myung Bak ou I Myeong-bak
Naissance – mort : 1941 –
Présidence : de 2008 à 2013
VIe République
Lee Myung Bak a eu une enfance compliquée. Né au Japon pendant la guerre, ses parents décident de revenir en Corée en 1946 après la libération du pays mais leur bateau fait naufrage ; ils rejoignent la terre sains et saufs, mais sans plus aucune possession. Ils vont vivre dans la ville natale de son père et font alors face à la pauvreté. Pour aider sa famille, Lee doit vendre de la nourriture en journée et aller à l’école le soir. Après le lycée, il réussit à entrer à l’université en 1961 et paye ses frais grâce à un travail d’éboueur. En 1964, il se fait arrêter pour avoir participé à une protestation contre la normalisation des relations entre la Corée du Sud et le Japon, dont il serait le meneur. Il écope de trois ans de réclusion et cinq ans avec sursis et purge finalement trois mois à la prison de Seodaemun.
En 1965, il décroche un emploi chez Hyundai Construction qui est, à ce moment-là, une petite entreprise de moins de 100 employés. Lee y monte rapidement les échelons jusqu’à devenir président de l’entreprise en 1988. Il est alors connu comme un « homme de mythe » pour son ascension sociale, passant en effet du statut de « pauvre » à celui de PDG de Hyundai, l’une des entreprises au centre du développement économique de la Corée du Sud. Il finit par démissionner en 1992 après vingt-sept ans au sein de l’entreprise, afin d’entrer dans la sphère politique. À ce moment, Hyundai a grandi au point de devenir une entreprise qui regroupe 160 000 employés.
Lee Myung Bak est nommé maire de Séoul en 2002 et réalise plusieurs projets urbains, notamment la restauration de la (aujourd’hui très connue) rivière Cheonggyecheon qui était à l’origine couverte par une autoroute. Après son mandat de maire en 2006, Lee fait part de son intention de s’engager dans les élections présidentielles avec le projet de relier Séoul et Busan par une voie navigable. Évidemment, ce projet du « Grand canal » fait débat dans la péninsule, considéré comme trop ambitieux et peu réaliste par son prix astronomique.
Lors de sa campagne, des allégations de manipulation d’actions surviennent puis sont écartées. Lee est finalement élu président le 19 décembre 2007 et prend son poste le 25 février 2008. Au cours de ses premiers mois de présidence, Lee Myung Bak cherche à faire reprendre les importations de bœuf américain qui étaient suspendues depuis 2003 en raison des craintes que suscitait la maladie de la vache folle et cela engendre bon nombre de protestations pendant plusieurs mois. Le président souhaite par ailleurs faire approuver l’Accord de libre-échange entre les États-Unis et la Corée du Sud amorcé en 2007 mais non ratifié.
En 2009, il lance un projet de « croissance verte » à usage multiple, le « Four Major Rivers », qui consiste à restaurer quatre grands fleuves du pays (le fleuve Han, le fleuve Nakdong, le fleuve Geum et le fleuve Yeongsan). Il est fortement critiqué sur le plan environnemental tant en Corée qu’à l’international mais rien ne compromet les plans du président et la rénovation se termine en 2011.
Autre fait notable, Lee fait mettre sur liste noire à partir de 2009 plusieurs personnalités culturelles car considérées comme « hostiles » à l’administration. On peut par exemple retrouver sur cette liste les célèbres cinéastes Park Chan Wook et Lee Chang Dong.
Concernant les relations avec la Corée du Nord, elles sont plutôt froides et hostiles, Lee étant plus strict que ses deux prédécesseurs. Il permet tout de même à ce que des retrouvailles aient lieu en octobre 2010 entre des familles du Nord et du Sud mais le mois qui suit, les nord-coréens bombardent l’île Yeonpyeong, tuant plusieurs civils et militaires. Lee s’excuse de ne pas avoir pu empêcher cela.
Son mandat se termine en 2013 et quelques années plus tard, en 2018, il est inculpé pour plusieurs chefs d’accusation dont corruption et détournement de fonds. Il est reconnu coupable et condamné à quinze ans de prison avant d’être libéré sous caution en 2019.
Note : Il est surnommé « Lee le bulldozer » pour sa façon de mener à bien sa politique qui s’apparente à ce tracteur. Ce surnom trouve son origine dans les années où il travaillait chez Hyundai Construction puisqu’il a appris comment fonctionne un bulldozer en le démontant et le remontant.
Park Geun Hye (박근혜)
Nom : Park Geun Hye ou Bak Geunhye
Naissance – mort : 1952 –
Présidence : de 2013 à 2017
VIe République
C’est donc Park Geun Hye qui prend la tête de la présidence le 25 février 2013, gagnant les élections face à Moon Jae In. Elle est alors la première femme à être présidente, ce qui est d’autant plus étonnant que la Corée du Sud est un des pays développés qui présente le plus haut taux d’inégalité entre les hommes et les femmes. Certains disent que cela est dû au fait qu’elle n’est pas inconnue du monde politique et de la Maison Bleue. En effet, Park Geun Hye est la fille de l’ancien président Park Chung Hee, elle a donc grandi au sein de la maison présidentielle. Lorsque sa mère est assassinée en 1974, elle devient la première dame du pays jusqu’à la mort de son père en 1979, lui permettant d’acquérir de l’expérience et, semblerait-il, de surmonter certains préjugés.
Avant de se présenter aux élections présidentielles, Park Geun Hye siège à l’Assemblée Nationale de 1998 à 2012 (cinq mandats). Elle se présente comme candidate du parti conservateur, tout en cherchant à se démarquer de son père et de sa dictature répressive. Deux fois présidente de son parti, elle gagne le surnom de « Reine des élections » car elle lui permet de bien se développer et de profiter d’importants gains électoraux, notamment lors des élections générales de 2004. Elle perd cependant la nomination présidentielle en 2007 face à Lee Myung Bak. Elle est à nouveau désignée pour les élections de 2012 et se lance donc dans la course à la présidence face à Moon Jae In, qu’elle remporte de peu.
Une fois présidente, elle doit déjà faire face à certains défis, notamment concernant les tensions accrues avec la Corée du Nord.
En avril 2014, un premier gros scandale survient. Le navire appelé Sewol fait naufrage, ôtant la vie à plus de 300 personnes. Sur les 476 passagers à bord, 325 étaient des lycéens en voyage scolaire. Le gouvernement est accusé pour sa mauvaise gestion de l’affaire, Park elle-même étant restée plusieurs heures sans donner signe de vie lors de l’annonce de la catastrophe. Plusieurs personnes démissionnent et la compagnie de garde-côtes, dont les réactions avaient été vraiment mauvaises, est dissoute. Le naufrage du Sewol est l’une des plus importantes catastrophes survenues en Corée du Sud avec l’effondrement du grand magasin Sampoong en 1995.
Plusieurs protestations ont également lieu envers le gouvernement de Park concernant les faveurs qu’elle accorde aux entreprises et la mise en place d’un manuel scolaire d’histoire unique, approuvé seulement par le gouvernement (les autres manuels n’étant plus autorisés).
Mais le plus gros scandale concernant Park Geun Hye apparaît au cours de l’été 2016. Nommé le « Choi Gate », il implique l’influence de Choi Soon Sil (une amie proche de Park et fille d’un chef de secte religieuse) dans les décisions de la présidente, permettant ainsi à Choi de s’enrichir aux dépends du gouvernement. Elle a, par exemple, fait pression sur de grandes entreprises afin qu’elles versent de l’argent dans deux fondations caritatives lui appartenant. Choi est arrêtée en novembre 2016 mais Park, elle, ne peut être poursuivie en justice grâce à l’immunité présidentielle. Cependant, d’énormes protestations rassemblant des dizaines de milliers de personnes ont lieu dans le pays afin de demander la démission de la présidente et les législateurs entament des poursuites afin de la destituer. Après plusieurs mois de manifestations et d’accusations, Park est finalement mise en accusation et destituée par la Cour Constitutionnelle. Elle est la première présidente du pays démocratiquement élue à être démise de ses fonctions. Elle est arrêtée le 31 mars 2017 et le mois suivant elle est inculpée de dix-huit chefs d’accusation pour avoir abusé du pouvoir que lui conférait la place de Présidente de la République.
Suite à cet événement, de rapides élections sont mises en place. Elle ont lieu le 9 mai 2017 et Moon Jae In en sort vainqueur, avec une victoire écrasante sur le parti conservateur qui a pourtant essayé de se distancier de Park Geun Hye.
En avril 2018, Park est finalement accusée de corruption et d’abus de pouvoir et est initialement condamnée à vingt-quatre ans de prison avec une amende de 18 milliards de wons (13,3 millions d’euros). Quelques mois plus tard, en juillet 2018, un autre procès la reconnait coupable d’utilisation illégale de fonds publics ainsi que d’avoir détourné la loi électorale en jouant un rôle dans la désignation des candidats de son parti aux législatives de 2016, ce qui ajoute en tout huit années supplémentaires à sa peine. Enfin, en août 2018, sa peine augmente encore d’un an car une cour d’appel a jugé que le procès du mois d’avril n’avait pas suffisamment pris en compte l’étendue de la corruption que la présidente avait exercé et son amende est alors élevée à 20 milliards de wons. L’ex-présidente risque alors jusqu’à trente-trois ans de prison puisque les peines doivent être purgées consécutivement et non simultanément.
Un nouveau procès devait avoir lieu ce 31 janvier 2020 après que la cour ait à nouveau fait appel pour vice de procédure (cependant il n’y a pas d’articles indiquant qu’il ait eu lieu ou qu’il ait été reporté à cause de la crise sanitaire actuelle). Finalement, le 20 mai dernier, le parquet a requis une condamnation de trente-cinq ans de prison accompagnée d’une amende s’élevant à 33 milliards de wons (24,5 millions d’euros). Le verdict devrait être rendu le 10 juillet prochain.
Il faut savoir que Mme Park n’a assisté à aucun des procès encourus, refusant chaque fois de s’y présenter et entraînant alors plusieurs reports. C’est pourquoi cette affaire prend beaucoup de temps.
Ce scandale a fait énormément de bruit en Corée du Sud et à l’étranger et il a également remis en cause la relation étroite entre les chaebols (grands conglomérats) et le pouvoir politique.
Moon Jae In (문재인)
Nom : Moon Jae In ou Mun Jae-in
Naissance – mort : 1953 –
Présidence : de 2017 à aujourd’hui
VIe République
Avant d’être président de la République, Moon Jae In est un brillant avocat des droits de l’homme. Il exécute d’ailleurs une partie de sa carrière auprès de Roh Moo Hyun avec qui il est associé ; ils œuvrent ensemble pour la justice, dans l’espoir de rendre leur société meilleure.
Moon est fils de réfugiés. Ses parents fuient la Corée du Nord en 1950 et il naît dans un centre de relocalisation de réfugiés le 24 janvier 1953. Il passe ensuite son enfance à Busan où sa famille déménage. Élève brillant, il entre à l’université Kyung Hee à Séoul en 1972. Durant ses études, il prend part au mouvement étudiant contre le gouvernement du président Park Chung Hee, ce qui lui vaut d’être arrêté pendant une manifestation et emprisonné. En 1975, il s’enrôle dans l’armée où il entre dans un commando des forces spéciales et en sort en 1978. Il reprend alors ses études et obtient son diplôme de droit en 1980. Deux ans après, il ouvre un cabinet d’avocats avec Roh Moo Hyun. Ils se spécialisent dans les droits de l’homme et défendent notamment les étudiants militants persécutés par Chun Doo Hwan ainsi que des travailleurs à bas salaire.
En 2002, il accepte la demande de Roh, qui vient d’être élu président, de faire partie de son cabinet. Il prend alors ses fonctions en 2003 en tant que secrétaire principal aux affaires civiles. En mars 2004, lorsque les législateurs de l’opposition veulent faire destituer Roh Moo Hyun, Moon fait partie de l’équipe qui le défend. Il joue également un rôle important dans le sommet qui se tient entre Roh Moo Hyun et Kim Jong Il. À la mort de son ami, Moon supervise ses funérailles et il est ensuite président de la Fondation Roh Moo Hyun créée en son hommage et qui a pour but de poursuivre le travail qu’il avait commencé.
En 2012, Moon Jae In se présente aux élections présidentielles qu’il perd de peu face à Park Geun Hye. À la destitution de cette dernière, il se présente à nouveau aux élections et promet de traiter le cas de la Corée du Nord avec fermeté mais patience, souhaitant pouvoir voir un jour la Corée réunifiée ; il s’engage également à lutter contre le taux de chômage qui est en hausse dans le pays. Il gagne finalement les élections haut la main le 9 mai 2017. En temps normal, il y a, après les élections, un laps de temps de deux mois pour permettre la transition mais cela n’a pas été le cas cette fois-ci. Moon Jae In a alors pris ses fonctions le lendemain.
Quatre jours après, le 14 mai, la Corée du Nord procède à un essai de tir de missile balistique. Kim Jong Un souhaite en effet développer son programme d’armes nucléaires et effectue plusieurs tests via des tirs d’essai. Face à cette crise du Nord, Moon se déclare uni au président américain tout en expliquant que la Corée du Sud a aussi son mot à dire quant aux négociations et à la stratégie militaire à mettre en place. En juin 2017, il fait d’ailleurs interrompre la mise en place d’un système de missiles antibalistiques américain (le THAAD).
L’objectif de Moon vis-à-vis de la Corée du Nord est de dénucléariser la péninsule et permettre la mise en place d’un dialogue, dans le but d’un jour peut-être, pouvoir réunifier la Corée. Il s’inscrit de ce fait dans la continuité de la « politique du rayon de soleil » engagée par Kim Dae Jung et plusieurs sommets entre les deux dirigeants de la péninsule ont alors eu lieu. Le plus historique restera celui du 27 avril 2018 qui marque leur rencontre à Panmunjom, au niveau de la zone démilitarisée (DMZ). Pour la première fois dans l’histoire de la Corée divisée, un dirigeant nord-coréen foule le sol sud-coréen. De ce sommet est ressortie la volonté des deux leaders de mettre fin officiellement à la guerre de Corée (car il n’y a pas à ce jour d’armistice signé) et de dénucléariser la péninsule. De plus, lors des Jeux Olympiques d’hiver de 2018 qui se sont tenus à Pyeongchang, en Corée du Sud, les athlètes nord et sud-coréens ont défilé sous le même drapeau, composant une seule équipe unifiée.
De nombreux progrès ont ainsi pu être réalisés grâce à Moon et Kim qui ont chacun la volonté de tendre la main vers l’autre afin d’engager un dialogue plus stable ainsi que d’améliorer les relations intercoréennes. Aujourd’hui, tout ça est encore en cours de discussion, et bien qu’il y ait de nombreuses tensions et certains pas de fait en arrière du côté nord-coréen, les choses avancent tout de même petit à petit.
Au mois de juillet 2019, le gouvernement fait baisser le volume horaire hebdomadaire des travailleurs, passant ainsi d’une semaine de soixante-huit heures à une semaine de cinquante-deux heures. La Corée du Sud est le pays asiatique dont les travailleurs font le plus d’heures à la semaine. Cette réforme devrait permettre ainsi d’améliorer la qualité de vie des sud-coréens ainsi que de créer des emplois afin de faire diminuer le taux de chômage (rappelons que le président s’y était engagé lors de sa campagne présidentielle en 2017).
En juillet 2019, Moon doit faire face à un nouveau problème diplomatique dans un conflit commercial avec le Japon. En effet, suite à une décision de la Cour Suprême sud-coréenne, il est demandé à une entreprise japonaise de compenser financièrement quatre sud-coréens qui avaient été contraints de travailler pour eux pendant la seconde guerre mondiale (plus précisément entre 1941 et 1943 pour cette affaire). Cependant, le premier ministre japonais reçoit très mal cette décision et, de fil en aiguille, les deux pays se retrouvent à mettre en place de lourdes restrictions administratives à l’exportation. Cette affaire est très contraignante pour l’économie de la Corée du Sud qui dépend beaucoup des exportations du Japon pour ses composants électroniques, mais ce dernier est également impacté, notamment suite au boycott de la population sud-coréenne envers les marques japonaises. Ce conflit fait également remonter plusieurs problèmes qui perdurent depuis des années entre les deux pays, tel que le travail forcé des sud-coréens pendant la guerre, les femmes de réconfort ou encore le conflit des deux puissances quant à l’appartenance des îles Dokdo (connues sous le nom de « Rochers Liancourt » en français) qu’ils se disputent.
Aujourd’hui, en pleine crise du coronavirus COVID-19, la Corée du Sud s’est fait remarquer à l’international pour sa bonne maîtrise de la propagation du virus grâce aux outils déployés. Le gouvernement a en effet permis d’endiguer rapidement la pandémie dans le pays en mettant en place un système de dépistage très efficace et à grande échelle ainsi qu’un système de traçage des patients contaminés à destination de la population, leur permettant de savoir où se situent les personnes contaminées. La transparence, la rapidité de réaction et l’efficacité des systèmes mis en place sont attribués à l’administration de Moon Jae In. Plusieurs pays, dont la France, sont en communication avec le président sud-coréen afin d’obtenir des conseils et de discuter des mesures à prendre pour enrayer la pandémie. Grâce à cette bonne gestion de la crise, la popularité du président est remontée de plusieurs points, atteignant son plus haut niveau depuis plus d’un an (52,5%).
Conclusion
Beaucoup de changements se sont produits pour la péninsule sud-coréenne ces trente-deux dernières années. Après avoir subi un régime dictatorial rude, la démocratie est lentement venue trouver sa place. Il a fallu une dizaine d’années pour qu’elle soit véritablement là, mais aujourd’hui les sud-coréens peuvent faire entendre leur voix.
La corruption, quant à elle, a largement été présente. Cinq des sept présidents de la VIe République en ont été accusés, et quatre ont été condamnés. Finalement, « les ex-présidents sud-coréens toujours en vie sont [tous] corrompus » (France Inter). Mais les récentes condamnations démontrent l’effort de la justice coréenne à faire régner l’intégrité de son pays. De très nombreux scandales, qu’ils soient politiques ou non, explosent ces dernières années, démontrant la volonté du système judiciaire de « purifier » la société. Comme partout, il y a encore de nombreuses améliorations possibles et toujours plus d’efforts à effectuer, mais l’on peut tout de même largement remarquer la différence entre aujourd’hui et les années passées.
Ces trois dernières décennies ont également été le signe d’un rapprochement entre les deux Corées. Beaucoup de tensions subsistent encore, mais la communication a pu être établie. Nous avons pu voir que l’ouverture au dialogue dépend beaucoup de la position que le sud adopte envers le nord et la « politique du rayon de soleil » a ainsi pu permettre de réelles avancées. Peu importe qu’il y ait eu des retours en arrière ou non – comme nous avons pu le voir avec la fermeture du complexe industriel de Kaesong – , les faits sont tout de même là.
Aujourd’hui, le pays est dirigé par un président progressiste qui a l’ambition de faire évoluer la société actuelle. Nous verrons bien où cela les mènera.
Sources : Britannica (1) (2) (3) | Hankyoreh | The Korea Herald | France Inter | BBC | Tribune de Genève | Biography | Le Monde (1) (2) | Les Echos | La Croix (1) (2)| Yonhap | Courrier International
Sources photos : The Herald | Institut du Pacifique | Wharton | Nouvel Obs