Aespa fait un retour fracassant avec son nouveau mini-album Drama. C’est la confirmation d’une année 2023 réussie pour le quatuor de SM Entertainment avec ce nouvel opus qui est un sans faute.
Pour aespa, noir c’est noir
La couleur annoncée pour le comeback d’aespa nous entraîne dans un univers rempli de noirceur. Du noir, du rouge, des ténèbres et du sang. Un esprit girl power qui fait passer les membres de combattantes de science-fiction à guerrières urbaines. Exit l’univers virtuel de Kwangya et bienvenue dans la noirceur du monde réel, du monde des MY (fans d’aespa). Sans surprise, j’adore !
En plus d’un shooting photo saisissant (dont mon préféré faisant référence au film L’Attaque de la Femme de 50 pieds), plusieurs trailers sont dévoilés, mettant en scène chaque membre dans des situations « dramatiques ». Le projet Drama fait donc office de revers au précédent projet MY WORLD. De la couleur à la noirceur, on découvre que le monde de Kwangya, autrefois pris par les ténèbres de Black Mamba, voit ses démons se calquer dans notre monde. Le projet offre alors un super contraste entre les deux mini-albums du groupe sortis cette année et une continuité/évolution dans le lore.
Je vous propose mes deux trailers préférés : celui où Giselle nous offre une bonne performance d’actrice ainsi que celui de Winter, qui pour le coup insiste bien sur la tournure sombre et violente que prend l’univers d’aespa.
Drama, la nouvelle bombe d’aespa
Drama signe, selon moi, le retour de l’essence Savage, mais pas tant que ça. Un morceau dont l’instrumental fait plus place à une symphonie de bruits mécaniques que de parties mélodieuses. Moins expérimentale que sa grande sœur, Drama n’en reste pas moins une expérience sonore qui s’articule parfaitement entre les différentes phases. Les percussions dynamiques des couplets lancent superbement les pré-chorus pour le coup plus dramatiques, offrant une composition puissante. Le refrain hyper catchy quant à lui fait office de point culminant de toute cette construction.
Vocalement, aespa prouve encore que le groupe est ce qu’il y a de mieux dans la K-pop. Les alternances de rap et de chant sont jouissives et les parties vocales plus lyriques de Ning Ning et Winter sont une fois encore bluffantes. Le tout rend la composition à la fois robuste et pas moins dénuée de sensibilité pour autant. C’est une réussite.
Drama fait aussi office d’œuvre cérémoniale dans la discographie d’aespa, multipliant (volontairement ou non ?) les clins d’œil aux précédentes chansons. Les « girls », « savage » ou autre « mamamama » que l’on retrouve dans les paroles rendent le tout plus sacré et en tant que fan, j’apprécie. Entre pop, rap, distorsion et expérimentation, Drama est encore un morceau marquant qui dicte parfaitement l’esprit du groupe.
aespa dans la veine tarantinesque !
Je dois m’arrêter sur le clip de Drama, car c’est certainement, à mes yeux en tout cas, un des meilleurs de cette année. Il démarre avec un panneau expliquant des règles à suivre, et posant dès le début la thématique du miroir et de l’opposition clair/sombre (que l’on retrouvera dans plusieurs scènes et la chorégraphie). Un avertissement cherchant à briser de manière subtile le quatrième mur, s’adressant directement aux spectateurs pour entrer en totale immersion avec l’univers du groupe.
Cette dualité se retrouve tout le long, notamment avec les affrontements entre les membres elles-mêmes. Basculant de manière intelligente et significative de la couleur au noir et blanc dans une très nette référence à Kill Bill de Quentin Tarantino, lorsque la Mariée découpe les 88 fous dans une scène mythique, à l’instar de Karina. D’ailleurs, le panneau d’introduction me fait énormément penser à ceux précédents les films de la saga Kill Bill ou encore Boulevard de la Mort du même réalisateur. On peut retrouver aussi des références aux films Matrix et Sin City.
Autre point fort de cette mise en scène, les couleurs et les lumières dominantes. Jouant sur de nombreux clairs-obscurs et d’une puissante dualité rouge et noir rappelant le sang et les ténèbres. C’est violent, mais saisissant et les images restent marquantes. D’autant qu’on retrouve cette dominante autant dans les décors que sur les tenues de membres, comme si le monde qui entourait Karina, Ning Ning, Giselle et Winter venait ne faire qu’un sur elles-mêmes. Du génie !