Park Yeon Seon est une autrice et scénariste sud-coréenne. Été, quelque part, des cadavres est son premier roman.
Le résumé du livre
En visite à Duwang-ri pour les funérailles de son grand-père, Musun se retrouve, un beau matin, seule avec sa grand-mère. Elle trouve une petite note laissée par ses parents, lui disant de bien s’occuper de sa grand-mère. Quelle surprise ! Musun n’a jamais donné son accord pour être abandonnée dans ce trou paumé avec sa grand-mère autoritaire. Mais notre héroïne trouve rapidement quelque chose à faire de ses longues journées. Elle va partir à la recherche d’un trésor de son enfance qui va l’emmener contre toute attente à enquêter sur une affaire qui a perturbé le village quinze ans auparavant : la disparition de quatre jeunes filles.
Avertissements : décès, viol, handicap, disparition d’enfants.
Mon avis sur Été, quelque part, des cadavres
Abonnée aux réseaux sociaux des éditions Matin Calme, j’étais tentée depuis plusieurs parutions de me procurer l’un de leurs ouvrages. Mais j’avais déjà tellement de romans à lire dans ma pile que j’ai réussi à contrôler mes achats compulsifs de livres… jusqu’à ce que celui-ci soit annoncé. Le résumé de ce roman m’a donné tellement envie de le lire que je l’ai acheté directement ; tant pis pour la pile de livres qui prend de la hauteur sur ma table de chevet. Évidemment, je ne l’ai pas lu tout de suite. En fait, j’avais planifié de le lire pendant l’été a cause du titre. Et c’est ce que j’ai fait, il y a trois semaines.
Été, quelque part, des cadavres est une œuvre écrite à la première personne du singulier. Il se sépare en treize chapitres et un post-scriptum entrecoupés par douze étranges visions kaléidoscopiques qui ne prennent sens qu’à la fin du roman.
Comme vous l’avez lu dans le résumé, le roman suit l’été de Musun, vingt ans, laissée par ses parents dans le village de ses grands-parents. Musun n’est pas vraiment heureuse d’être coincée dans la campagne profonde où internet ne passe même pas ! C’est alors que le mystère commence avec une chasse au trésor qui projette notre héroïne quinze ans auparavant.
Cette œuvre met l’emphase sur la vie à la campagne ainsi que sur certaines habitudes ou comportements qui diffèrent d’avec Séoul comme par exemple, promener son chien. Il y a aussi une description des paysages qui démarque bien le cadre de l’histoire.
L’autrice nous présente également les relations familiales coréennes à travers la relation grand-mère/petite fille de Gannan et Musun. De plus, au niveau des relations, Park Yeon Seon nous donne une idée du traitement des personnes handicapées mentales dans les campagnes.
J’ai pu aussi remarquer une petite mise en abyme dans ce roman grâce au parallèle fait entre le roman en lui-même, qui parle de disparition et de meurtres, et l’histoire du téléfilm, qui parle de meurtres et de mystère, que regarde chaque soir Gannan.
Il y a plusieurs rebondissements même si quelques éléments étaient prévisibles. Je suis un peu déçue car je pensais que ça allait être un peu plus près du thriller, mais pas du tout. D’ailleurs, le livre est classé comme comédie dramatique sur le site des Éditions du Matin Calme. Mais c’était une excellente lecture avec, contre toute attente, plein d’humour. J’ai lu Été, quelque part, des cadavres en une seule fois, donc j’étais très prise par l’histoire. Cela m’a donné envie de lire d’autres romans publiés chez Matin Calme.
Où trouver ce livre?
Park, Y. (2021). Été, quelque part, des cadavres, Éditions Matin Calme au prix de 20,90 €. ISBN : 978-2-491-29027-6