La fille de l’ancien ministre de la Justice Cho Kuk, Cho Min, a récemment obtenu un emploi à l’hôpital général de Hanil, qui appartient au service public KEPCO. La compagnie, qui est détenue à 51 % par le gouvernement coréen, subit depuis des critiques pour l’avoir acceptée en tant qu’interne.
Une admission discrète à l’hôpital
L’hôpital en question a recruté trois internes la semaine dernière, qui ont été sélectionnés selon leurs parcours académiques et après un entretien. Bien que les noms des internes n’aient pas été officiellement révélés, les médias sud-coréens ont fini par découvrir que Cho Min faisait partie des sélectionnés. Le fait que l’hôpital n’ait pas dévoilé le nom de Cho Min n’a donc fait qu’alimenter les soupçons quant aux qualifications de la nouvelle interne.
Pourquoi la décision de l’hôpital fait-elle polémique ?
Cette admission fait beaucoup parler d’elle car la mère de Cho Min a précédemment été condamnée à quatre ans de prison pour avoir falsifié des documents qui auraient favorisé l’admission de sa fille à la faculté de médecine de l’Université nationale de Busan.
Il se trouve en outre que Cho Min n’aurait postulé que dans des hôpitaux publics, dans lesquels les relations de son père auraient pu jouer en sa faveur. Concernant l’ancien ministre, il faut savoir que ce dernier s’est retrouvé impliqué dans une série de controverses qui l’ont amené à démissionner fin 2019 pour corruption.
Le principal parti d’opposition a donc profité de l’occasion pour critiquer ce processus de recrutement « injuste » qui pourrait frustrer les nombreux jeunes sud-coréens qui n’arrivent pas à trouver d’emploi à cause de la crise sanitaire.
Polémique éthique et problème de société
Si cette polémique est au premier abord morale et éthique, on peut également s’interroger sur les conséquences liées à la réputation des hôpitaux et à l’efficacité de leurs prestations.
Comme le souligne le responsable des pédiatries sud-coréennes Im Hyun Taik, « si Cho est embauchée en tant qu’interne après avoir été admise à la faculté de médecine par des moyens illicites, alors des médecins non qualifiés tels qu’elle pourraient finir par mettre en danger la vie des patients lors d’opérations ».
C’est donc un problème sérieux, à ne pas sous-estimer, et qui montre plus que jamais les problèmes causés par la corruption dans le pays.
Sources : The Chosun Ilbo|The Korea Times