Dimanche 14 octobre, au théâtre le 13ème Art à Paris, K.OWLS a eu la chance de faire partie des invités du concert de l’amitié franco-coréenne. Ce dernier, intitulé « Échos des musiques de Corée », a été organisé à l’occasion de la visite du président sud-coréen Moon Jae In dans la capitale française.
Un programme varié pour l’amitié franco-coréenne
Une fois les 400 invités installés, le Président sud-coréen arrive à son tour. Il est très chaleureusement accueilli par toute la salle qui se lève et l’applaudit. Une fois le calme revenu, le concert peut commencer.
Une première partie sur les musiques traditionnelles coréennes
Les arts traditionnels…
Le concert débute sur le son des tambours du groupe Sorisawi. Sur scène, un musicien seul devant son grand tambour coréen exécute son art : au rythme des percussions se combinent des vidéos projetées sur l’instrument. Une manière dynamique de revisiter la tradition coréenne et de mettre en valeur le charme entraînant des percussions traditionnelles.
Une fois la prestation finie, le grand tambour laisse place à un autre art typiquement coréen : La danse des Rossignols (Ssangchunyaengjeon) réalisée par la Compagnie du Centre National Gugak. Cette dernière nous fait découvrir cette danse créée en 1828, lors du 40e anniversaire de la reine Sunwon, épouse du roi Sunjo. Comme son nom l’indique, cette danse est inspirée de la parade amoureuse des rossignols à l’aube. Les mouvements exécutés par les danseurs sont élégants et raffinés.
Le concert s’enchaîne rapidement et, pour la troisième prestation, c’est le pansori qui fait son entrée sur scène. Qu’est-ce que le pansori ? Il est souvent décrit comme un opéra revisité à la coréenne. C’est un art vocal exécuté par un(e) seul(e) interprète accompagné(e) par un joueur de tambour.
Pour le concert, la chanteuse de pansori interprète le Chant de Shimcheong. Ce dernier est l’un des cinq récits du répertoire coréen transmis depuis le XVIIIe siècle. Il raconte l’histoire d’une jeune fille prête à tout pour que son père aveugle retrouve la vue. L’interprète accomplit une performance époustouflante qui prend aux tripes. L’histoire, à la fois triste et pleine d’espoir, émeut également.
… modernisés
La salle n’a pas le temps de se remettre de ses émotions que le prochain groupe s’élance sur scène : Black String. S’il est aussi spécialisé dans le pansori, il a décidé de le revisiter à sa manière. En effet, ce groupe a la particularité de mélanger différents instruments qui, de base, n’ont rien en commun : le geomungo (cithare coréenne à six cordes), le saxophone et la batterie. Ce mélange permet de moderniser le pansori et de redécouvrir cet art coréen. L’alliance entre les instruments donne une certaine rythmique au récit et rend le conte plus vivant. C’est ainsi que le groupe joue Girl in the Storming Sea et Arirang, un extrait du même conte que la prestation précédente, le Chant de Shimcheong. La voix de la jeune chanteuse m’a bluffée : elle arrive à chanter des notes aiguës avec une simplicité déconcertante.
C’est ensuite au groupe franco-coréen Moon Gogo de faire son entrée sur scène. Le groupe est né de la rencontre entre E’Joung-Ju, une talentueuse musicienne de geomungo, et Federico, l’ancien chanteur et guitariste du groupe The Little Rabbit.
C’est une belle surprise d’entendre le geomungo mélangé une nouvelle fois avec un instrument peu attendu : la guitare. Le groupe surprend en jouant de cet instrument sur une chanson française. Cette chanson symbolise très bien l’amitié franco-coréenne car elle prouve que le mélange de nos deux cultures peut donner de belles choses : l’alternance entre la guitare et le geomungo permet de générer une intensité et d’amplifier nos émotions. Le groupe joue ensuite Candy Story et Chulgang (morceau évoquant l’ambiance dans une usine sidérurgique composé par Kim Yongsil, un compositeur nord-coréen).
Une seconde partie centrée sur la vague « Hallyu »
Pour le début de cette deuxième partie de concert, la K-pop est présentée à travers les dramas coréens. C’est la chanteuse Kim Na Young qui a été choisie pour interpréter deux chansons des bandes originales de Descendants of the Sun et What’s Wrong with Secretary Kim. Kim Na Young interprète tout d’abord Once Again puis Because I Only See You. Lors de sa performance, des images des dramas sont projetées sur grand écran. Cette prestation nous refait vivre les séries télévisées, avec les images défilant derrière, créant ainsi une vague de nostalgie.
À la fin de la prestation de Kim Na Young, la salle trépigne d’impatience. En effet, annoncé seulement quelques jours plus tôt, le groupe BTS devrait être présent au concert de l’amitié franco-coréenne. Lorsque le groupe arrive plein d’énergie sur scène, la salle est en délire et des fans commencent à scander le nom du groupe. Le boysband sud-coréen choisit de présenter DNA, la chanson qui les a fait connaître l’an dernier sur la scène internationale, et son nouveau titre Idol. Jung Kook, étant toujours blessé, chante assis sur une chaise. Le reste du groupe réalise avec précision les deux chorégraphies. BTS fait tomber sous son charme toute la salle.
Sous un tonnerre d’applaudissements et quelques cris de fans du groupe BTS, le concert de l’amitié franco-coréenne s’achève. Tous les artistes rejoignent BTS, et le président sud-coréen ainsi que son épouse viennent saluer chacun d’entre eux. Il n’y a pas de discours de la part du président Moon Jae In. Il salue le public puis est escorté vers la sortie, ainsi que tout le reste des artistes.
Mon ressenti
Dans une ambiance très officielle mais décontractée, j’ai découvert un instrument que je ne connaissais pas, le geomungo ainsi que la Danse des Rossignols. Surtout, j’ai apprécié découvrir le mélange de modernité et de traditionnel avec le groupe Black String. Ce dernier a su me transmettre sa passion pour le pansori et a mis une ambiance électrique dans la salle.
Enfin, je ne peux pas finir l’article sans parler de la touche finale du concert : la performance surprise du groupe BTS. J’ai eu la chance d’être très bien placée et de pouvoir profiter du spectacle. Somme toute, je suis repartie du concert de l’amitié franco-coréenne avec des étoiles dans les yeux.
K.Owls remercie sincèrement l’ambassade de Corée, le Centre Culturel Coréen sans oublier Jane Carda de nous avoir permis de participer à cet événement exceptionnel.
Article de Sammin.