Titre : Gunman in Joseon
Hangul : 조선 총잡이
Pays : Corée du Sud
Année : 2014
Épisodes : 20
Genre : Historique/Sageuk – Action/Arts Martiaux — Romance
Avec : Lee Jun Ki, Nam Sang Mi, Jeon Hye Bin, Yu Oh Seong
Chaîne de diffusion : KBS2
Disponibilité : Viki
Lorsque son père est assassiné et sa sœur vendue comme esclave, Park Yoon Kang délaisse son épée au profit des tous nouveaux fusils, et devient tireur d’élite pour accomplir sa vengeance.
Le temps approche où l’argent sera synonyme de pouvoir.
La première chose qui frappe en regardant le drama Gunman in Joseon, c’est sa ressemblance frappante avec le fabuleux The Princess’ Man, que je considère comme l’un des meilleurs — sinon le meilleur — Sageuk (drama historique) de tous les temps. Cette impression s’explique facilement avec une rapide recherche : tous deux ont été réalisés par Kim Jung Min, et il y a fort à parier que les deux bandes originales aient été composées par la même personne, bien que je n’ai pas pu confirmer le nom du compositeur de The Princess’ Man. L’histoire est également relativement semblable, donc pas des plus originales, mais on se laisse volontiers emporter par l’intrigue, comme par les tourments des personnages.
La recette paraît convenue, mais ce qui vient relever un peu la sauce, ici, c’est l’introduction des armes à feu dans un pays en pleine modernisation.
Il y a peu de choses à dire sur Lee Jun Ki (Arang and the Magistrate, Scholar Who Walks the Night,…), qui est, comme de coutume, excellent, et campe ici un Park Yoon Kang des plus sympathique. Le rôle est assez original dans la mesure où c’est un gentilhomme de la période Joseon qui préfère les armes à feu à l’épée, mais Lee Jun Ki joue du fusil comme des émotions, avec classe et dextérité.
Sa partenaire Nam Sang Mi est bonne, sans être exceptionnelle. Elle pleure très bien, mais le problème, c’est qu’elle pleure toujours de la même façon, quelles que soient les circonstances. Et si ses sanglots convulsifs fonctionnent très bien au début, on déplore que leur apparition ne soit pas plus dosée, réservée aux moments de grande émotion.
Côté personnages secondaires, on retrouve avec un certain plaisir sardonique Yu Oh Seong (Swallow the Sun, Faith, Kim Soo-Ro), dont le personnage, Choi Won Shin, est très intéressant parce qu’un véritable visionnaire au passé original.
On ne peut négliger, bien sûr, Lee Min Woo (merveilleux Jong dans The Princess’ Man), ou la jeune Kim Hyeon Su (Man From Another Star, Good Doctor, Bridal Mask), qui a déjà joué avec un nombre astronomique de grands noms, compte-tenu de son jeune âge.
Je voudrais d’ailleurs décerner une mention spéciale au roi qui, pour une fois, s’implique un peu dans ce qu’il se passe autour de lui et s’intéresse au sort de ses sujets. Écœuré par les actes de ses ministres et ce qu’on le force à faire, il fait tout ce qu’il peut pour devenir plus fort, leur tenir tête. C’est un personnage intéressant et rafraîchissant (on a trop l’habitude de ces rois faibles ou tyranniques qui se complaisent dans la misère de leurs sujets ou se laissent manipuler/marcher sur les pieds par leur gouvernement).
Bien que Jeon Hye Bin, dans le rôle de Hye Won, semble bien fade comparée à la vive Soo In, Lee Dong Hwi porte pratiquement tout l’aspect comique du drama sur ses épaules. Entre son pseudo-bégaiement, son air de chien battu, son manque général de sérieux dans tout ce qui n’est ni alcool ni femmes et son énorme sourire, il est l’un des personnages les plus drôles et les plus attachants de la série.
Si Gunman in Joseon n’est pas à la hauteur de son grand frère The Princess’ Man, on ne peut guère lui en vouloir, la barre ayant été placée très haut. On passera néanmoins un bon moment devant la série, ne serait-ce que pour les talents d’acteurs et la charmante physionomie de Lee Jun Ki, de même que pour la superbe bande originale, dont la ressemblance avec celle de The Princess’ Man ne manquera pas de susciter la nostalgie chez les amoureux de Kim Seung Yoo et Lee Se Ryung.
Auteur de l’article : DingooDramas