INFORMATIONS
Titre anglais : Save Me
Titre original : 구해줘
Pays : Corée du Sud
Réalisateur : Kim Sung Su
Scénariste : Jeong Sin Gyu
Diffusion : du 05/08/2017 au 24/09/2017
Épisodes : 16 épisodes de 60 minutes
Genres : thriller, psychologique, suspens
Chaîne de diffusion : OCN
SOMMAIRE
Introduction
Synopsis
Casting
Avis général sur l’histoire et les personnages
Avis détaillé
Conclusion
INTRODUCTION
Que dire ? Univers glauque et sombre. Ambiance tendue. On plonge dans les méandres de la psychologie humaine. Ne vous attendez pas à une quelconque preuve d’humanité de la part de certains personnages.
Save me, c’est un drama à l’ambiance particulière. Sans être toujours versé dans l’action, il vous prend aux tripes, vous agrippe et ne vous lâche plus. Un haletant sauvetage où l’on découvre les travers de l’humanité, mais encore faut-il être réceptif aux séries qui prennent leur temps. Tout doucement, elles tissent leur toile avant de vous prendre totalement au piège.
Je vous laisse ici un aperçu de l’OST, frissonnante et parfaitement en accord avec le drama. Une voix légèrement traînante mais au grain velouté, un soupçon de tristesse, des notes hypnotiques, un chant de sirène trompeur… le ton est donné. Avis aux craintifs : le MV ci-dessous ne contient rien de particulièrement spoilant, mais si vous préférez vous abstenir, je vous propose juste en dessous une petite playlist uniquement auditive.
https://youtube.com/watch?v=WUOj1C5Hnlk
Bien. Après cet aperçu musical, j’espère vous avoir transmis un peu de cette atmosphère. N’hésitez pas à laisser la playlist tourner en fond sonore pour accompagner votre lecture.
« Danse… mon désespoir dans les ténèbres.
Je m’accroche à moi-même, frappe l’air de toute ma force »
– Hwayobi, Endless Love
SYNOPSIS
Le drama est basé sur le webtoon Out of the Word (세상 밖으로) de Jo Geum San.
Sang Mi, jeune citadine, voit son rythme de vie changer soudainement lorsque sa famille déménage en campagne, où elle est accueillie chaleureusement. Un peu trop peut-être ? De malheureux événements vont bien vite faire déraper les choses.
Quelques années plus tard, un groupe de jeunes amis croisent leur ancienne camarade Sang Mi dont ils étaient sans nouvelle. Un regard, un appel à l’aide. Puis plus rien. Disparue. Pourtant, tout semble aller pour le mieux après quelques recherches. En apparence. Que se cache-t-il donc derrière cet étrange regard noir ? Les quatre amis pourtant séparés par les aléas de la vie vont faire corps ensemble pour lever le voile sur ce mystère et tenter de lui venir en aide, allant jusqu’à risquer leur propre vie.
Entre tensions angoissantes et endoctrinement religieux, Save me nous invite à plonger au plus profond du psychisme humain et ses aspects les plus pervers.
CASTING
►︎ Rôles principaux
► Seconds rôles
AVIS GÉNÉRAL
Loin du cadre habituel de la capitale, on découvre une petite ville du nom de Muji. Les personnes familières de la langue coréenne ne manqueront par ailleurs pas de remarquer l’accent propre à la localisation. Un petit dépaysement en plus quant à l’habituel langage de Séoul dont nous sommes à présent en grande partie coutumiers. C’est un autre rythme de vie, plus calme mais aussi plus familier. Ici, il n’est pas rare de croiser au détour d’une ruelle une connaissance.
Artistiquement parlant, j’apprécie les tonalités visuelles de Save Me : des couleurs froides en accord avec l’ambiance voulue, tout comme l’OST d’une belle qualité. Un point peut-être un peu subjectif je vous l’accorde, il est vrai que j’ai tendance à apprécier les teintes « ombrageuses ». Cela dit, ça change d’autres dramas plus colorés et pop à la Strong Woman Do Bong Soon, tout aussi bon par ailleurs. Un autre genre, pour plus de réalisme.
Venons-en aux personnages. Une jolie écriture, c’est un fait, du moins pour notre petite bande d’intrépides et curieux jeunes hommes que sont Han Sang Hwan, Seok Dong Cheol, Woo Jung Hoon et Choi Man Hee.
Tous les quatre sont sans nul doute l’un des fers de lance de Save Me. Un groupe d’amis sympathiques auquel le spectateur s’attache facilement, une ancre réaliste et rassurante dans ce petit bout de monde embourbé dans une folie maladive. Une lueur d’espoir pour Sang Mi. Chacun a son identité propre et tous sont joués avec une belle justesse. Assez pour s’éloigner d’un énième personnage caricatural dont raffolent les dramas coréens. Ces quatre jeunes gens, on pourrait les croiser dans la rue qu’ils ne détoneraient pas. Ils sont naturels et c’est là l’un des critères primordiaux pour que je puisse totalement m’immerger dans un drama.
Peut-être cela vient-il du fait que l’on n’a pas tenté de les faire paraître plus parfaits qu’ils ne le sont. Pas un gramme de miel. Ils sont simples, sans enjolivement. Chacun est ce que la vie en a fait, ni plus ni moins.
Traités avec réalisme, ils ont une certaine profondeur qui est agréable. J’en retiens une bande d’amis qui tentent de tirer les choses au clair avec les moyens de bord. Pas question de laisser le moindre doute persister. Ce sauvetage, c’est du bricolage maison, un peu improvisé parfois, mais totalement sincère dans leur volonté de sauver Sang Mi, malgré les doutes qui les assaillent tout du long. J’ai suivi avec un certain plaisir leur évolution.
Certes, tous n’ont pas eu le même développement. Sang Hwan, joué par Taecyeon (2PM), et Dong Cheol, interprété par Woo Do Hwan (Mad Dog, Great Seducer), bénéficient d’une attention toute particulière, sans aucun doute.
Le premier est le fils du gouverneur de la petite ville de Muji. C’est un jeune homme loyal, empli de remords face à ses erreurs passées. Le second est issu d’un milieu particulièrement défavorisé. Endurci par les épreuves de la vie, il n’a pas froid aux yeux et n’hésite pas à prendre des risques.
Tous deux nous livrent une belle prestation, sincère. Je ne partais pas particulièrement favorable au vu de casting. Je ne connaissais aucun des acteurs, si ce n’est Taecyeon pour sa carrière musicale. Save me, ce fut un total coup de tête. Une simple attirance pour l’ambiance et j’ai été agréablement surprise.
Taecyeon, désigné comme personnage principal masculin, a joué son rôle pour ce qu’il est : ni plus ni moins un humble jeune homme d’une petite ville, habitué à parcourir les ruelles sur sa motocyclette. Son personnage, comme ceux de ses compagnons, est crédible. Il fait preuve d’une grande volonté et donne des pieds et des mains pour sauver Sang Mi. Peut-être peut-on relever une certaine innocence ? Dans Save Me, je découvre Taecyeon en tant qu’acteur et ce n’est ma foi pas désagréable. Ce cadre et ce personnage lui vont parfaitement. Un vrai poisson dans l’eau.
Cela dit, c’est le personnage de Dong Cheol incarné par Woo Do Hwan qui crève littéralement l’écran, volant même la vedette à Taecyeon. Il fait preuve d’un charisme étonnant, on ne peut qu’être sous le charme. Du moins je l’ai été. Son rôle à plusieurs facettes est particulièrement intéressant. C’est un peu le loup solitaire de la bande. J’ai aimé le voir alterner ses deux identités, avec beaucoup d’intelligence. Plus mature que ses autres camarades, c’est un personnage avisé et cachant une grande rancune vis-à-vis de ce monde, blessé à bien des égards sans en faire tout un plat. Bien qu’ayant des tendances impulsives, il saura faire preuve d’une belle maîtrise de lui face à la pression de la secte. Non, vraiment, ce fut une très bonne découverte.
Enfin, bien entendu, Sang Mi. Quelle actrice que cette Seo Ye Ji ! Là encore, une très belle découverte. Très clairement, je suis plutôt critique envers les actrices féminines. Je trouve que beaucoup sont passables, mais ne transmettent pas véritablement d’émotions et ne me font pas vibrer, ce qui est bien dommage. Mais là, j’ai littéralement adoré le personnage de Sang Mi, une jeune femme très forte psychologiquement parlant. Là où tant d’autres ne sont plus que de douces brebis obéissantes, elle parvient à garder son individualité, à conserver un esprit clair et alerte sur la situation. Certains seront tentés de la secouer, mais chaque personne réagit d’une manière différente face à une situation donnée. Ici, nous voyons les choses à travers Sang Mi, qui appréhende les choses à sa manière et qui, au vu de la psychologie du personnage, est totalement justifié.
Seo Ye Ji a aussi un jeu des expressions très juste. Souvent maîtresse de ses émotions, imperturbable, ses yeux reflètent toute l’émotion et l’intensité de son personnage. De grands yeux noirs, profonds et intenses. Les yeux sont les fenêtres de l’âme, dit-on. Seo Ye Ji, à travers Sang Mi, illustre à merveille ce proverbe.
Je n’aborderai que très vite quelques personnages secondaires qui m’ont plus ou moins marquée :
► Les parents de Sang Mi. Frappant exemple d’où peut mener le fanatisme religieux. Deux personnages dont la dégénérescence va de pis en pis au fil du drama, sous deux angles différents. J’ai vraiment eu mal au cœur pour ces deux-là. À ceux qui n’ont pas encore visionné ce drama, je vous laisse découvrir par vous même. Ceux qui l’ont vu voient certainement ce que j’entends par là. Il va sans dire qu’une telle addiction laisse de sévères séquelles psychologiques… La transformation du personnage est palpable. Tous deux ont interprété leurs rôles de manière plus que satisfaisante.
► L’apôtre Jo, joué par Jo Jae Yoon (Mad Dog, Wok of Love, Black, Empress Ki). Une véritable crapule sans scrupule. Un bon acteur dans les rôles d’escroc ! Sous son ton mielleux, nul doute que vous décèlerez sans peine l’ordure qui s’y cache. Ses actes m’ont fendu le cœur plus d’une fois et il est à mes yeux bien pire que le Père spirituel. Ceci dit, ce dernier n’est pas mal dans son genre aussi.
► Le Père spirituel, joué par Cho Seong Ha (The K2) est un personnage ambigu. Difficile de le cerner, même après 16 épisodes. Manipulateur et orateur talentueux, détraqué mental ou faiseur de miracles ? Telle est la question qui vous taraudera tout du long. Une certaine prestance également. Pour vous donner une idée de ses talents : même les sceptiques finissent se demander si ses miracles sont vraiment réels ! Moi-même, j’ai été persuadée d’avoir affaire à une espèce de sorcier. Il faut dire que l’ambiance se prête bien à la magie noire (j’ai dû être influencée par un épisode de Supernatural au thème similaire…). Cela dit, je lui reprocherais peut-être un jeu parfois un peu trop exagéré à mon goût et par conséquent moins crédible, surtout dans la seconde partie. Néanmoins, la folie n’est-elle pas elle-même hors normes et ne justifie-t-elle pas cette dramatisation en fin de compte ? La réponse est probablement subjective.
► Enfin, l’apôtre Kang de Park Ji Young (Moon Lovers: Scarlet Heart Ryeo, Wok of Love) est la dernière pièce essentielle de l’échiquier. Elle a certes une conscience un peu plus développée que ses confrères mais n’en reste pas moins tout aussi dérangée. Avec le recul, son personnage ne me marque pas tant que ça, tout comme le Père spirituel : un petit quelque chose me dérange. Cela dit, son jeu reste appréciable.
(N’hésitez pas à cliquer sur les images pour les agrandir.)
AVIS DÉTAILLÉ SUR SAVE ME
Les bases sont posées. Maintenant, que nous offre véritablement Save Me ? Quel ressenti en ai-je retiré, sept mois après son visionnage ? Mon avis détaillé dans les quelques lignes qui suivent !
Save Me, c’est une descente aux enfers. La famille de Sang Mi est l’exemple parfait de cette lente plongée. L’ambiance s’installe progressivement, le réalisateur Kim Sung Su, sur les bases de la trame de Jo Geum San, tisse une toile de plus en plus sombre.
Indéniablement, à travers les yeux vifs et critiques de Sang Mi et de la petite bande, le spectateur est embarqué dans cet univers un peu trop réaliste pour ne pas s’y identifier.
C’est dans la petite communauté de Guseonwon que le culte prend ses racines, exerçant une influence non négligeable sur la petite ville de Muji. Lentement, Guseonwon s’implante à tous les niveaux : des simples civils jusqu’aux hautes sphères du pouvoir, tout est parasité. Nos comparses vont vite s’en rendre compte et comprendre qu’il ne sera pas si facile d’éliminer cette mauvaise herbe.
Il n’est pas difficile de faire le lien avec notre propre société. Les sectes sont omniprésentes, les campagnes de recrutement de Gunseonwon sont glaçantes de réalisme et l’on voit clairement les cibles : de jeunes étudiants naïfs, des personnes égarées et malmenées par la vie. Des gens en situation de détresse.
En tant que spectateur, tout comme Sang Hwan et sa bande, nous assistons impuissants face à ce recrutement massif et innocent en apparence. Il est d’autant plus intéressant qu’il nous est possible d’analyser la situation sous deux points de vue très différents : en interne grâce à Sang Mi principalement et en externe grâce à la bande de Sang Hwan.
Dong Cheol est un personnage transitoire, un troisième point de vue qui nous apporte d’autres informations essentielles que je vous laisse découvrir si vous n’avez pas encore vu Save Me. Son intervention est sans nul doute l’une des plus intéressantes à suivre.
Plus précisément, Sang Mi nous apporte la vision d’un pur cauchemar. Au départ, les choses ne semblent pas si cruelles. Disons que le spectateur est d’abord assez neutre. Alors oui, le comportement des croyants est un peu étrange, mais voyez-vous, quand on n’a aucune idée de là où l’histoire veut nous mener, quand tout ce qu’on a lu comme synopsis sont ces quelques lignes : « une jeune fille dans une ruelle sombre appelle à l’aide », on attend de voir. Personnellement, comme je l’ai expliqué précédemment, j’ai cru à quelque secte mystique. Il faut bien admettre objectivement qu’au vu des réactions des patients et des croyants, de la mise en scène du Père spirituel, tout porte à y croire. Du moins j’y ai cru. Je suis même allée vérifier le genre du drama après coup, pour vous dire à quel point il peut être désorientant d’être confronté à la folie humaine. Voici un petit aperçu dudit moment de l’épisode 1, dans les premières secondes (une des toutes premières scènes je ne vous spoile rien !) :
Puis les choses avancent et l’intrigue se teinte d’un inquiétant réalisme. À mon sens, il n’est rien de plus effrayant que la réalité de ce monde car ce sont des choses qui peuvent réellement nous arriver et non issues d’un monde fantasmé.
La famille de Sang Mi se fissure, les esprits se brisent. Sang Mi se retrouve seule, isolée. À travers elle, on découvre un nouveau monde. La communauté de Gunseonwon est réellement à part. Un mode de vie différent, isolé du reste du monde. Ses partisans sont comme pris dans un rêve, perdus dans quelque songerie trompeuse, totalement apathiques comme des pantins, sans plus aucune individualité. Un vrai lavage de cerveau. Connaissez-vous le jeu Inside ? Il n’y a que peu de différences.
C’est terrifiant. Comment ne pas se sentir seul dans de telles circonstances ? En tant que seul être lucide et sain d’esprit, on en vient parfois à se poser des questions sur soi-même. Sont-ce vraiment les autres, le problème ? Sang Mi bénéficie d’une grande force d’esprit pour tenir le coup.
Il y a bien sûr plusieurs degrés dans cette illusion généralisée. De fait, on assiste à tout le processus de conversion. Certains en sont encore à leurs premiers pas. Ils découvrent avec excitation cette nouvelle société qui semble pouvoir résoudre tous leurs maux. Ensuite viennent les fidèles encore en phase de conversion mais sérieusement atteints. Ils vouent une véritable admiration au Père spirituel. Enfin, les fidèles totalement endoctrinés résidant sur place. C’est l’une des dernières étapes : totalement isolés et sans plus aucun contact avec le monde extérieur.
Sang Mi se fait discrète. Au vu des circonstances, c’est sans doute l’une des meilleures attitudes à adopter : il n’est pas bon de se faire remarquer dans pareil cas. On imagine sans mal toute la pression que cette société exerce sur elle. Mais elle observe.
Alors oui, elle est assez libre de ses mouvements. Dans une certaine mesure. Une liberté bien illusoire dont la jeune femme a clairement conscience. Seuls ses yeux noirs laissent entrevoir ses sentiments refoulés. Je tiens à souligner sa loyauté envers sa mère dont elle continue de prendre soin malgré tout. Elle, et tout ce qu’elle peut tenter de préserver de cette folie. Sûrement un moyen de survivre, mais très vite, elle va perdre contrôle des événements tandis que les intentions du Père spirituel se font plus claires.
Ainsi, Sang Mi nous donne une vision interne des choses et nous permet de visualiser ce que peut ressentir une personne en cohabitant dans ce genre d’environnement malsain. Elle permet aussi d’appréhender l’évolution de l’intrigue en voyant à quel point des éléments extérieurs perturbateurs peuvent influencer le fonctionnement interne de la secte.
Sang Hwan, Jung Hoon, Man Hee et Dong Cheol illustrent une autre vision des choses. Cette fois, c’est un point de vue auquel il nous est peut-être plus facile de nous identifier en tant que spectateur externe également. Suivant les diverses réunions et expéditions de ces quatre-là, j’ai attendu ardemment qu’ils parviennent à démêler les choses. Les différentes étapes de cette tentative de sauvetage sont excitantes et en même temps frustrantes. Mais n’en déplaise au spectateur, tout ne peut se faire d’un coup, surtout quand les choses sont aussi précautionneusement emballées. Par petits pas, nos quatre jeunes gens se frayent progressivement un chemin.
Comme dit plus haut, j’ai vraiment aimé suivre leurs petites escapades ; ce n’est pas plus mal que ça bouge un peu. Bien qu’intéressante, la partie de Sang Mi reste somme toute assez calme et pauvre en action. Elle s’assimile un peu à une découverte de la maison des horreurs en toute impuissance. Son intervention est plus discrète et subtile mais essentielle.
Quant à la partie d’action de Dong Cheol, elle était à mes yeux encore plus palpitante à suivre.
Les points négatifs, parce qu’il en faut bien. Vraiment, Save Me est un drama que j’ai beaucoup aimé, mais je consens qu’il ait pu souffrir de quelques longueurs.
▪︎ Les premiers épisodes sont une longue mise en place de la véritable intrigue qui ne débute qu’aux alentours du quatrième épisode. Cela dit, je pense qu’ils sont nécessaires. Sans ces quatre épisodes, on perd la saveur particulière du drama puisqu’ils contiennent toute la base des personnages, l’élément déclencheur, etc.
Quelques autres longueurs également se font sentir du côté de la captivité de Sang Mi. Je l’ai précisé plus haut, mais c’est assez calme. J’ai été assez sensible à la façon dont les choses ont été présentées, le parti pris de laisser l’ambiance peser. Rien de bien méchant pour ma part, mais tout le monde ne sera peut-être pas aussi tolérant.
▪︎Deuxième point, je sais que beaucoup ont apprécié la prestation du gourou et de ses apôtres. Je reconnais qu’ils ont très bien joué leur rôle, mais il m’a manqué un petit quelque chose pour me convaincre totalement, plus particulièrement concernant le gourou et l’apôtre Kang. Une petite touche un peu forcée peut-être ? Difficile de mettre le doigt dessus ; en tout cas la folie délirante est belle et bien présente.
▪︎Troisième point, un petit détail qui me dérange sur la fin. [su_spoiler title= »Spoiler » style= »fancy » icon= »caret »]Il s’agit du Père spirituel : la fin pour ce personnage me paraît un peu superficielle. Pourquoi pas, après tout, mais je ne sais pas, peut-être que ce n’est pas assez bien amené ? C’est très rapide et par conséquent assez déstabilisant. Presque facile, même, d’en terminer ainsi. [/su_spoiler]Cela me semble un poil précipité. Enfin. Le reste, qu’il s’agisse du développement ou de la conclusion, m’a totalement satisfaite. Ce petit détail reste du chipotage, pas de quoi garder un arrière goût amer.
D’ailleurs, à ce sujet, n’oubliez surtout pas de regarder jusqu’au bout le dernier épisode de Save Me après les crédits, au risque de vous retrouver avec quelques questions en suspens. Ce serait dommage !
CONCLUSION
J’ai été captivée par Save Me que j’ai commencé sur une pure impulsion (comme beaucoup d’autres de mes coups de cœur, d’ailleurs). Ce fut une découverte totale et enivrante. Save Me, c’est un miroir peu reluisant d’une des parts noires de l’humanité, de ce à quoi certains extrêmes peuvent mener lorsqu’ils sont loin de tout contrôle. En effet, il est certain que l’isolement a joué en la faveur du développement d’une pareille secte. C’est aussi une histoire où la part belle revient aux personnages et leur belle interprétation, avec une actrice phare au charisme indéniable et la forte présence d’un Woo Do Hwan qui signe le début de ce que j’espère être une belle carrière avec Save Me.
Avant, je ne regardais pas tellement de thrillers, pas forcément par manque d’intérêt, mais c’est un genre que j’ai tendance à préférer voir couplé à une romance en bonne et due forme comme savent si bien nous en pondre les Coréens. Autant dire que Save Me n’en a eu nullement besoin.
Depuis, je me fais un malin plaisir à découvrir toutes sortes de thrillers. Pour les féru(e)s de romance, il serait dommage de vous arrêter là. Pour les autres, je ne sais pas ce que vous attendez !
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Esmerald – Laura-Esméralda Salgon