Aujourd’hui, en France, le tatouage s’est largement démocratisé. Des salons, plus ou moins bons, poussent comme des champignons dans nos villes. Oeuvre d’art pour certains, petite excentricité pour d’autres, on ne voit plus le tatouage du même oeil qu’il y a 50 ans. Cependant, en Corée, la donne est différente et c’est ce dont va traiter cet article !
Il y a encore quelques années, les personnes tatouées étaient considérées comme des marginaux en Corée. Certains le faisaient pour éviter le service militaire, d’autres pour montrer leur appartenance à la mafia – comme les yakuzas au Japon. Le tatouage est aujourd’hui davantage tolérés, il n’y a qu’à regarder certaines stars de Kpop qui en sont recouvertes. Cependant, il n’est pas simple de passer sous l’aiguille !
Tatoueur en Corée, un métier à haut risque ? Manipuler des aiguilles, passer les contrôles d’hygiènes, certes cela peut faire peur, mais là n’est pas le problème. En Corée, être tatoueur est tout simplement illégal. Seuls les médecins titulaires d’une licence bien particulière ont l’autorisation de tatouer, le fait de percer la peau avec une aiguille étant considéré comme une pratique médicale. Cependant, peu d’entre eux se livrent à l’exercice et il n’est pas question de se faire tatouer un motif sorti de votre imagination, le tatouage en clinique consiste, entre autres, en du maquillage permanent.
Mais alors comment tant de personnes peuvent avoir des tatouages s’il n’y a pas de tatoueurs ? La réponse est toute simple, les tatoueurs exercent dans la clandestinité. Dans un local en sous-sol, dans un appartement, pas de vitrine, pas de pub, un bon tatoueur est un tatoueur caché se faisant sa réputation par le bouche à oreille. En effet, ils risquent gros, allant du simple avertissement, avec une amende, jusqu’à 20 ans de prison. Le gouvernement coréen dénombre aujourd’hui quelques 20 000 tatoueurs clandestins.
Aujourd’hui, beaucoup de coréens abordent des tatouages, peu importe leur âge ou milieu. Le gouvernement a donc décidé de faire un pas en avant. L’année dernière était émis l’hypothèse de légaliser certains salons. Malgré tout, le temps que tout cela s’installe, les tatoueurs restent hors-la-loi et se font discrets pour ne pas s’attirer les foudres des autorités.
Je vous laisse avec quelques oeuvres des artistes Sol Art et Banul.
Sources: L’Express, Eat Your Kimchi, Konbini