Le drama It’s Okay to Not Be Okay a marqué les esprits de beaucoup de monde. Après en avoir fait une review et avoir parlé des différentes tenues de Ko Moon Young, je vous propose maintenant de porter votre attention sur les différents contes utilisés dans le drama, et plus précisément les contes originaux créés pour ce drama par la scénariste.
Dans le drama, ces cinq contes sont écrits par l’héroïne principale, qui est auteure de livres pour enfants. Si vous n’avez pas vu le drama, cet article va vous spoiler des éléments essentiels de l’histoire et, forcément, tous les contes. Gare à vous !
Conte 1 : LE GARÇON QUI SE NOURRISSAIT DE CAUCHEMARS
Le garçon se réveilla encore d’un autre terrible cauchemar. Les mauvais souvenirs qu’il voulait oublier hantaient ses rêves chaque nuit, sans arrêt. Il était terrifié à l’idée de s’endormir. Un jour, il alla voir la sorcière et la supplia :
« S’il vous plaît, débarrassez-moi de tous mes mauvais souvenirs, pour que je ne fasse plus jamais de cauchemars. Je ferai tout ce que vous demanderez. »
Les années passèrent et le garçon devint adulte. Il ne faisait plus de cauchemars. Pourtant, il était toujours malheureux. Une nuit, la lune de sang se leva et la sorcière revint enfin pour prendre son dû. Il cria avec beaucoup de rancœur :
« Tous mes mauvais souvenirs ont disparu, mais pourquoi ne suis-je pas heureux ? »
Puis la sorcière prit son âme comme promis et lui dit ceci :
« Les souvenirs douloureux. Qui nous rappellent nos regrets. Où on a blessé et où on a été blessé. Qui nous rappellent l’abandon. Seuls ceux qui ont de tels souvenirs enfouis dans leur cœur peuvent devenir plus forts, plus passionnés et maîtres de leurs émotions. Et seuls eux peuvent connaître le bonheur. »
Ce conte apparaît dans le premier épisode du drama. C’est une histoire qui, pour moi, touche tous les personnages qui peuplent le drama, chacun d’eux ayant un passé et des souvenirs douloureux avec lesquels ils doivent vivre.
► La morale
Les mauvais souvenirs et la souffrance font partie intégrante de nos vies et contribuent à nous rendre humains. Il est impossible de différencier la tristesse du bonheur si on ne peut rien ressentir. Il faut surmonter la douleur afin de pouvoir passer à autre chose et, enfin, trouver le véritable bonheur.
Conte 2 : L’ENFANT ZOMBIE
Un bébé vit le jour dans un petit village. Il avait la peau claire et de grands yeux. En élevant ce garçon, sa mère réalisa qu’il n’avait aucun sentiment.
Il voulait juste manger, comme un zombie. Sa mère l’enferma donc au sous-sol pour que les villageois ne le voient pas. Elle devait voler du bétail pour le nourrir. Elle l’éleva donc en secret. Un soir, elle volait un poulet. Le lendemain, elle volait un cochon.
Plusieurs années passèrent ainsi. Un jour, une épidémie éclata. Tous les animaux moururent, ainsi que beaucoup de gens. Ceux qui survécurent quittèrent le village, mais la mère ne put abandonner son fils. Pour apaiser son fils affamé, elle se coupa une jambe et la lui donna. Après, ce fut son bras. Elle donna tous ses membres. Quand il ne resta plus que son torse, elle l’embrassa une dernière fois et le laissa la dévorer.
Avec ses deux bras, le garçon sera le torse de sa mère et parla pour la première fois de sa vie :
« Maman, tu es si chaude. »
Ce deuxième conte est mis en lumière lors de l’épisode 4 du drama. Pour moi, c’est une histoire qui est liée à celle de Kwon Gi Do mais peut l’être aussi à Ko Moon Young, ce qui explique sa compréhension de son mal-être et permet de lui apporter de l’aide.
► La morale
Les parents donnent tout et sont prêts à tout pour leur enfant. Seulement, est-ce qu’ils leur donnent ce que l’enfant désire réellement ?
Conte 3 : LE JOYEUX PETIT CHIEN
Il était une fois un chien qui cachait ses émotions à merveille. Le chien était attaché sous un arbre, à l’ombre. Il remuait toujours la queue et faisait le beau. On l’appelait le joyeux petit chien car il était toujours heureux.
Le jour, le chien s’amusait avec les enfants du village. Mais chaque nuit, il gémissait et pleurnichait quand il n’y avait personne. C’est parce qu’il voulait trancher sa laisse et courir librement dans les champs printaniers. Cependant, il n’y arrivait pas. C’est pour ça qu’il pleurait tous les soirs.
Un jour, une voix intérieure parla au joyeux petit chien :
« Et si tu coupais ta laisse pour t’enfuir ? »
Voici ce que le joyeux petit chien répondit :
« Je suis attaché depuis trop longtemps. J’ai oublié comment me libérer. »
On découvre le conte du Joyeux petit chien lors de l’épisode 7 du drama. Il exprime les difficultés que rencontre le personnage de Kang Eun Ja. En effet, la représentation de sa laisse est assez claire : la veste en fourrure.
► La morale
Les gens sont doués pour cacher leurs émotions et ne montrent que ce que les autres veulent voir. Souvent, une charge mentale pèse fortement sur nos épaules et on ne sait plus, ou pas, comment s’en débarrasser. Il faut alors réussir à avancer sans être pris dans le piège de nos émotions.
Il ne faut pas vivre une vie en étant pris au piège. Il faut faire un pas en avant en rassemblant du courage afin de passer à autre chose et être enfin heureux.
Conte 4 : LA MAIN, LA LOTTE
Il était une fois une sublime petite fille née dans une famille riche. Elle était aussi belle et parfaite que les magnolias. Elle jura de tout faire pour elle. Elle lui dit même qu’elle lui donnerait le soleil et la lune.
Quand elle commença à manger des aliments solides, sa mère fut ravie :
« Mon petit bébé, je te donnerai tout ce que tu veux manger. Ouvre grand la bouche. Comme ça. »
Quand sa fille commença à marcher, sa mère accourut vers elle :
« Mon petit bébé, je vais te porter. Allez. Monte sur mon dos. »
Après avoir élevé sa fillette en lui offrant toujours tout ce dont elle avait besoin, la mère lui dit ceci :
« Ma fille adorée, j’ai besoin de me reposer. Pourrais-tu m’apporter à manger ? »
L’enfant répondit alors :
« Maman, je n’ai pas de main. Comme je ne les ai jamais utilisées, elles sont tombées. »
« Dans ce cas, ma chère enfant, pourrais-tu me porter sur ton dos ? J’ai mal aux jambes. »
L’enfant répondit alors :
« Maman, je n’ai pas de pieds. Tu m’as toujours portée sur ton dos. Je n’ai donc jamais posé les pieds par terre. Mais, à défaut de ça, j’ai une grande bouche. »
Et elle ouvrit sa gigantesque bouche. De colère, la mère s’écria alors :
« Tu n’étais donc pas mon bébé parfait en fin de compte. Tu n’es qu’une lotte inutile. Tu ne peux que manger ce que je te donne. Tu ne peux rien faire toute seule. Tu es une ratée. »
Puis la mère jeta son bébé au loin dans la mer. Depuis, par les jours venteux et menaçants, on dit que les pêcheurs peuvent entendre un enfant pleurer, là, sur les flots :
« Maman ! Maman ! Qu’ai-je fait de mal ? Je t’en prie, viens me chercher. Je t’en prie, reviens me chercher. »
Le conte de La main, la lotte est découvert lors de l’épisode 14. L’histoire est contée par Park Haeng Ja, ce qui est quelque chose d’assez fort lorsqu’on connaît l’histoire qui se cache derrière ce personnage. Notamment parce que ce conte touche de très près l’héroïne principale.
► La morale
Si on gâte trop les enfants et qu’on ne les laisse pas faire les choses par eux-mêmes, il incombe ensuite aux parents d’en gérer les conséquences. Certaines fois, il n’y aura personne pour nous aider à affronter le monde, il faudra y faire face seul.
Conte 5 : LES SANS-VISAGE
Il était une fois, dans un château au fin fond de la forêt, vivaient trois personnes dont les visages avaient été volés par la Sorcière de l’ombre.
L’Homme-carton dit :
« Si on veut cesser de se battre et trouver le bonheur, on doit retrouver nos visages volés. »
Ils prirent donc leur camping-car et entamèrent un voyage pour retrouver leurs visages.
Un jour, ils tombèrent sur une renarde qui pleurait, recroquevillée sur la neige. Le Garçon masqué demanda à la renarde :
« Madame, pourquoi pleurez-vous ? »
« Je suis venue chercher à manger mais j’ai fait tomber mon petit que je portais sur mon dos quelque part dans la neige. »
La renarde avait versé toutes ses larmes. Elle se frappait la poitrine. Quand le Garçon masqué vit ça, il se mit à pleurer lui aussi. La neige commença alors à fondre rapidement et le renardeau qui était sous la neige apparut.
Les trois reprirent leur voyage. Ils tombèrent bientôt sur un clown qui dansait nu dans un champ de fleurs épineuses. La Princesse sans émotion demanda :
« Pourquoi danses-tu ainsi alors que tu es entouré d’épines ? »
« C’est le seul moyen pour qu’on me voie. Mais cela fait mal et nul ne me regarde. »
La Princesse sans émotions entra alors dans le champ de fleurs épineuses et se mit à danser avec le clown :
« Je suis une boîte vide, les épines ne pourront pas me blesser. »
Quand elle commença à sauter et à danser, un tintamarre se fit entendre depuis sa poitrine vide. En entendant cela, les gens commencèrent à s’approcher. La foule regarda leur danse et les applaudit.
Ils entreprirent un nouveau voyage afin de retrouver leurs visages volés, et la méchante Sorcière de l’ombre surgit à nouveau devant eux. Elle enleva le Garçon masqué qui avait pleuré pour la renarde, ainsi que la Princesse sans émotion qui avait dansé avec le clown.
« Vous ne retrouverez jamais vos visages heureux », leur dit-elle.
Après leur avoir jeté cette affreuse malédiction, elle les enferma dans une taupinière. Quelques jours plus tard, l’Homme-carton trouva celle-ci mais l’entrée était si étroite qu’il ne pouvait passer.
« Que faire ? Je dois ôter ce carton de ma tête pour entrer dans ce terrier. »
La voix du Garçon masqué lui parvient alors de l’intérieur du terrier :
« Monsieur, ne vous inquiétez pas pour nous. Fuyez loin d’ici. La Sorcière va bientôt revenir. »
Cependant, l’Homme-carton rassembla son courage et ôta la boîte de sa tête. Il entra dans le terrier et sauva le Garçon masqué et la Princesse sans émotion. En sortant de la sombre taupinière, ces deux derniers virent le visage de l’homme couvert de terre et de crasse au lieu du carton et ils éclatèrent de rire. Ils rirent et gloussèrent. En riant de façon incontrôlable, la masque du Garçon masqué tomba. La boîte entourant la poitrine de la princesse tomba également en résonnant. L’Homme-carton, désormais sans carton, dit ceci lorsqu’il les vit découvrir leurs visages souriants :
« Heureux. Nous sommes heureux. »
Ce que la Sorcière de l’ombre leur avait volé, ce n’était pas leurs visages mais le courage de trouver le bonheur.
Ce conte sonne comme la conclusion de l’histoire de nos trois personnages principaux, en apparaissant à la fin du dernier épisode. Il raconte leur quête du bonheur à travers les difficultés de la vie pour y arriver. Je pense que c’est la conclusion parfaite au drama avec cette magnifique histoire.
► La morale
La vie n’est pas du tout facile. Il faut passer par beaucoup de routes cahoteuses et de chemins surprenants avant d’arriver sur le bon chemin. Ainsi, il faut savoir prendre son courage à deux mains pour trouver le bonheur et surmonter les difficultés de la vie.
Chacun de ces cinq contes prend vie à travers l’un des personnages de ce drama et permet ainsi de leur donner vie.
En dehors de ces cinq contes, d’autres contes bien connus sont également présents dans le drama : le vilain petit canard, la fille qui criait au loup, Barbe-bleue, Raiponce, la Belle et la Bête et j’en passe. J’ai préféré me concentrer sur les contes originaux, créés spécialement pour ce drama par la scénariste Jo Yong. Ces cinq histoires ont d’ailleurs eu un tel succès que les contes ont été édités alors que ce n’était pas prévu. Vous pouvez ainsi acheter les cinq tomes de ces contes sur internet.
Et vous ? Lequel vous a le plus marqué ?
Source : Netflix
Article rédigé par Lilou.
One Comment
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Merci d’avoir fait l’effort de rassembler ces 5 contes. C’était excellent !