Un tant soit peu intéressés par le cinéma et/ou la culture coréenne, vous avez assurément entendu parler de Bong Joon Ho, le premier Sud-Coréen à remporter une Palme d’Or au Festival de Cannes. Mais à l’entente de son nom, combien de ses films savez-vous citer ? Pour vous aider, K.Owls vous propose de revenir sur 5 de ses oeuvres les plus marquantes.
Memories of Murder, le classique
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Sorti en 2003, Memories of Murder n’est que le deuxième film de Bong Joon Ho, mais c’est celui qui l’a inscrit comme un réalisateur à suivre dans l’esprit des cinéphiles du monde entier. Il est d’ailleurs souvent cité comme l’une des références du thriller coréen.
Memories of Murder s’inspire d’une affaire réelle d’assassinats violents de dix femmes qui n’a jamais été élucidée. Le film suit l’enquête de deux policiers très différents (l’un très rural et l’autre pur produit urbain), dans la Corée du Sud rurale du milieu des années 1980. Memories of Murder est un thriller sombre qui a révolutionné le genre polar notamment par sa narration. Il joue avec tellement de registres différents qu’il est difficile (voire impossible) de rester impassible devant cette histoire vraie, glauque et terrifiante. Une belle façon d’entrer à pieds joints dans le cinéma de Bong Joon Ho.
Mother, le malaisant
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Mother est un film sorti en 2009, classé comme thriller. Le spectateur suit la course folle d’une mère qui cherche à prouver l’innocence de son fils, accusé de meurtre. Intriguant, malaisant, Mother est un film où la quantité de gros plans augmente au fur et à mesure que la tension monte et que l’intrigue se noue. Ce choix de cadrage n’est pas anodin car il oppresse le spectateur et rend chaque micro-mouvement sur un visage inquiétant. Alors que la mère cherche à trouver le vrai coupable, les plans très serrés sur les visages des acteurs poussent à soupçonner tout le monde, y compris les forces de l’ordre. Avec Mother, Bong Joon Ho érige un modèle en règle absolue pour de nombreuses séries policières : l’enquête est plus importante que la vérité.
Mother était également la première fois que Bong Joon Ho découvrait le Festival de Cannes puisque ce film a été présenté dans la catégorie Un Certain Regard en 2009.
Snowpiercer, le début du rêve américain
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Snowpiercer est un véritable challenge pour Bong Joon Ho : il a dû diriger des acteurs en coréen mais également et surtout en anglais car le film est à 85 % dans cette langue. L’adaptation de la bande dessinée française Le Transperceneige est disponible sur Netflix et offre la critique de Bong Joon Ho sur le rapport des classes. C’est aussi un véritable film d’action qui se permet une petite critique sur l’environnement mais surtout des scènes de combats sanglants.
Un film efficace qui a poursuivi l’extension internationale du cinéma de Bong Joon Ho. Il a renouvelé sa confiance à Song Kang Ho qui l’accompagne depuis son deuxième long-métrage et a aussi introduit Tilda Swinton qui est aussi à l’affiche d’un autre film disponible sur Netflix : Okja.
Okja, le flop de Bong Joon Ho ?
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Avec Okja, Bong Joong Ho était déjà en lice pour la Palme d’Or du Festival de Cannes en 2017 et s’il ne l’a pas remportée, il a tout de même marqué les esprits et continue à poser les pavés pour tracer sa route vers le succès qu’il a aujourd’hui.
Disponible sur Netflix, Okja dénonce la cruauté envers les animaux, les problèmes environnementaux et est aussi le deuxième film américano-coréen de Bong Joon Ho.
Séance de rattrapage si vous l’avez manqué : Okja c’est le nom d’une truie, génétiquement modifiée, qui est élevée par une petite fille dans la montagne jusqu’à ce que l’entreprise qui l’a conçue vienne la récupérer. Ne pouvant se résoudre à perdre son amie, la petite fille devenue adolescente se lance à la poursuite de l’entreprise.
Tout comme Snowpiercer, Okja compte davantage d’acteurs américains que d’acteurs coréens, mais ce film permet à Bong Joon Ho de détailler des thématiques qu’il n’avait fait qu’effleurer et de jouir d’une grande exposition. Cependant, ce film a peiné à trouver son public et a même déçu certains spectateurs.
Parasite, le consacré
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Parasite est donc le dernier-né de Bong Joon Ho et il est difficile à croire que vous n’en ayez pas entendu parler. Situations improbables et malaisantes, quelques scènes sanglantes, des événements qui embrouillent le cerveau du spectateur, critique du rapport des classes, gros plans sur les visages : tous les éléments signatures des films de Bong Joon Ho sont présents et parviennent cette fois à lui offrir la Palme d’Or du Festival de Cannes.
Comment vous donner envie de voir le film dont tout le monde parle ?
Le casting est vraiment d’une très grande qualité, avec bien sûr l’indéboulonnable Song Kang Ho. C’est l’histoire d’une famille pauvre qui monte une arnaque pour se faire de l’argent, et comme c’est un film de Bong Joon Ho, forcément, ça ne se passe pas comme prévu. L’esthétique de Parasite est simple mais si détaillée qu’elle en devient superbe, d’autant plus qu’on frôle le huis clos, ce qui complexifie la chose.
Parasite a fait du bruit, Parasite a remporté la Palme d’Or du Festival de Cannes 2019 mais si vous aimez le cinéma, vous devez voir Parasite et vous régaler du travail de Bong Joon Ho.
Sources : 20minutes | Asian Wiki