La Corée ferme la fondation pour les femmes de réconfort

La Corée du Sud a annoncé la fermeture de la fondation pour les femmes de réconfort.

Un peu d’histoire

Entre 1910 et 1945, la Corée est sous la domination coloniale du Japon. Durant cette période, près de 200 000 femmes coréennes sont forcées à se prostituer auprès des soldats japonais. On les nomme par la suite « femmes de réconfort ».

Longtemps restées dans l’ombre, les victimes et leurs familles font peu à peu entendre leurs voix et, en 2015, le ministère de Park Geun Hye signe un accord pour avancer sur la résolution de ce problème historique. C’est ainsi que nait la Fondation pour la Réconciliation et la Guérison financée par le Japon.

Et aujourd’hui ?

Le but de cette fondation est d’aider les 34 victimes de cet esclavage sexuel encore en vie et leurs familles. Des aides financières ont été distribuées, cependant, le gouvernement de Moon Jae In, l’actuel président de la Corée du Sud, argue que la création de la fondation ne reflète pas correctement les voix des victimes et que la fondation ne parvient pas à alimenter régulièrement le fond monétaire qui permet les aides financières. Cela s’explique par le fait que les activités de la fondation sont pratiquement à l’arrêt depuis que tous les membres civils de son conseil d’administration ont démissionné de leurs fonctions.

Les victimes encore en vie et les familles de celles malheureusement décédées avancent également comme argument que le gouvernement de Park Geun Hye et le gouvernement japonais alors en place, n’ont pas non plus pris la peine de les consulter au moment de la création de cette fondation. Elles réclament aujourd’hui des excuses en face de la scène internationale de la part du Japon.

Ainsi, mardi 20 novembre 2011, le ministère de l’Égalité des sexes et de la famille, a annoncé dans un communiqué de presse qu’il entamerait un processus judiciaire visant à démanteler la Fondation pour la Réconciliation et la Guérison. L’argent encore en possession de la fondation verra son sort statué plus tard. Le gouvernement sud-coréen réfléchit en effet à la meilleure utilisation possible de celui-ci.

Sources : Libération | Libération | Korea Times | KBS World Radio

Article rédigé par Laulilau.