La bibliothèque des instruments de musique est un recueil composé de quatre nouvelles dont les récits ont pour objet la musique.
Résumé :
Après un accident, un homme, obsédé par la crainte de mourir anonyme, collectionne tous les sons qu’il entend. Un vendeur dans un magasin de CD empêche un jeune musicien de voler. Un homme qui n’a jamais eu le sens du rythme crée une oeuvre décalée. Un DJ est enlevé et séquestré dans une chambre aux milles vinyles.
Quelques mots sur l’auteur
Kim Jung Hyuk (김중혁) est né en 1971. Durant son service militaire, pour se consoler et consoler les autres, le besoin vital d’écrire le saisit. Polymathe, il enchaîne les métiers hétéroclites après ses études littéraires. Il fut ainsi web-designer, journaliste, chroniqueur, dessinateur, collectionneur, DJ et écrivain. En 2008, il reçoit le Prix littéraire de Kim Yu-jeong pour la nouvelle D le décalé. Par la suite, il reçut le Grand Prix des Jeunes Auteurs en 2010 et le Prix du Jeune Artiste (section littérature) en 2011.
Bibliographie :
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- 미스터 모노레일 Mister Monorail (2011)
- 좀비들 Les Zombies (2010)
- 펭귄 뉴스 Penguin News (2006)
- 악기들의 도서관 La Bibliothèque des instruments de musique (2008)
- 뭐라도 되겠지 Que sera, sera (2011)
Mon avis sur La bibliothèque des instruments de musique
La bibliothèque des instruments de musique est un excellent recueil de nouvelles. Il n’y en a pas une que je n’ai pas adorée. Personnage principal de cet ouvrage, la musique est à la fois le décor et la quête du récit. Elle emporte les quatre personnages marginaux dans des aventures de vie qui les répareront et les transformeront. Elle raconte aussi une Corée moderne, urbaine et morose dans laquelle les individus perdus se noient en toute lucidité pour mieux s’affirmer en tant qu’un personnage héros : la jeunesse.
Les quatre nouvelles se répondent dans un univers thématique si cohérent qu’elles semblent, en réalité, former un roman, dont le récit voyage d’une aventure à l’autre, laissant des traces de la première dans les lignes de la deuxième et des réponses à la première dans les décisions de la dernière. Parfois très sombres, ces récits sont en réalité porteur d’un sentiment diffus d’optimisme qui nous murmure en musique : « tout individu peut exister pour ce qu’il est ».
Si la musique permet aux autres personnages d’accomplir leur transformation et de s’affirmer dans l’univers du roman, c’est aussi parce que l’auteur tient cette posture dans son propre quotidien. Polymathe éclairé, il a connu de nombreux métiers qui gravitent autour de la création et de la réflexion. En conclusion, si un jour le cœur en peine et l’esprit morose vous souhaitez lire un livre, ouvrez donc la première page de ce récit.
Où le trouver ?
La bibliothèque des instruments de musique de KIM Jung Hyuk, traduit du coréen par Moon So-young, Lee Seung-shin, Hwang Ji-Young, Lee Tae-yeon, Jeong Hyun-joo, Lee Goo-hyun, Aurélie Gaudillat, 2008, Ed. Decrescenzo.
Sources : Decrescenzo
Article rédigé par Casado Hélène.