Le site Bloomberg a annoncé le vendredi 30 juillet que Kim Beom Su, le fondateur de la société Kakao, était désormais la personne la plus riche de Corée du Sud. Notamment connue pour son application de messagerie KakaoTalk, Kakao s’est imposée en une décennie dans la société sud-coréenne.
Kakao, une entreprise qui a la cote
Kakao est une entreprise sud-coréenne spécialisée dans les services internet, qui possède notamment le portail Daum et la messagerie KakaoTalk.
Son fondateur, Kim Beom Su, qui est désormais l’homme le plus riche de Corée du Sud, a vu sa fortune monter à 13,4 milliards de dollars cette année. En effet, le capital de Kim Beom Su a grimpé de 6 milliards de dollars en 2021. Les parts de Kakao ont quant à elles grimpé de 91%, encouragées par l’entrée en bourse de plusieurs des filiales de la société.
Le vendredi 30 juillet, Kakao et ses deux filiales cotées ont atteint une valeur globale de 63 milliards de dollars en bourse. Kim Beom Su, qui est actuellement le président de Kakao, détient environ 24% des parts de Kakao, dont celles qu’il possède à travers K Cube Holdings, sa propre société d’investissement.

De la pauvreté à Kakao : l’histoire d’un « self-made man »
Kim Beom Su est un entrepreneur de 55 ans. Troisième d’une fratrie de cinq enfants, il est né dans une famille pauvre et a grandi dans un appartement d’une pièce. Alors que ses parents étaient ouvriers, il a été le seul de sa famille à aller à l’université. Diplômé en ingénierie industrielle à la Seoul National University, il a travaillé cinq ans chez une filiale de Samsung.
Kim Beom Su a ensuite créé son opérateur de plateforme de jeu en ligne, Hangame Communications, qui a fusionné avec le moteur de recherche Naver afin de former le principal portail numérique sud-coréen, NHN. En 2010, Kim Beom Su lance KakaoTalk, qui devient rapidement la principale application de messagerie en Corée du Sud.
En février dernier, Kim Beom Su s’est engagé à donner plus de la moitié de son capital. Le mois suivant, il a rejoint le Giving Pledge, une campagne mondiale de promesses de dons créée par Bill et Melinda Gates, pour que les individus les plus riches du monde redistribuent la majorité de leur richesse. En juin, Kim Beom Su a créé sa fondation de philanthropie Brian Impact, qui a pour objectif de soutenir les futures technologies, comme l’intelligence artificielle.
Vers la fin du monopole des « chaebols » en Corée ?
Selon Bloomberg, le cas de Kim Beom Su illustre la manière dont les entrepreneurs « self-made men » dans le domaine de la technologie font leur entrée dans la liste des super-riches en Corée du Sud. Ceux-ci commencent à remplacer les membres de familles qui contrôlent les conglomérats du pays depuis plusieurs décennies, plus connus sous le nom de « chaebols ».
En effet, la fortune de Kim Beom Su dépasse aujourd’hui celle du vice-président et dirigeant de facto de Samsung, Lee Jae Yong, qui est estimée à 12,1 milliards de dollars. On peut tout de même noter que les actions de Samsung devraient remonter avec son éventuelle libération, qui ne devrait pas tarder selon les sondages et les politologues sud-coréens.
Sources : The Korea Herald | The Korea Times (1)(2)