Le Tripitaka Koreana, un trésor national coréen enregistré au patrimoine mondial de l’UNESCO, va prochainement être ouvert au public pour la première fois depuis sa production au XIIIe siècle.
Le Tripitaka Koreana, un bien du patrimoine de l’UNESCO
Le Tripitaka Koreana, désigné en Corée sous le nom de « Tripitaka de la dynastie Goryeo », est une collection de textes bouddhiques sacrés datant du XIe siècle. Conservée dans le temple d’Haeinsa Janggyeong Panjeon, dans le sud de la Corée, cette collection est la plus ancienne version complète du canon bouddhiste.
Elle est également connue sous le nom de « Tripitaka des quatre-vingt mille », du fait des 81 000 blocs de bois utilisés lors de sa réimpression au XIIIe siècle. Cette réimpression, qui a duré douze années, a d’ailleurs permis de protéger la collection après la perte des textes originaux dans un incendie, lors de l’invasion mongole de 1232. Il faut noter que les blocs ne sont pas destinés à être lus dans la mesure où il s’agit de plaques d’impression où les idéogrammes sont gravés à l’envers.
En 1962, la collection a été enregistrée comme trésor national n° 32 par l’administration de l’héritage culturel de Corée. L’ensemble des planchettes a ensuite été inscrit au Registre Mémoire du Monde en tant que patrimoine documentaire de la République de Corée, par l’UNESCO en 2007.
Une ouverture inédite au grand public
La semaine dernière, le temple d’Haein a annoncé qu’une visite guidée allait être mise en place et ouverte au grand public à partir du 19 juin. Ainsi, le site sera ouvert à 10 h et à 14 h, les samedi et dimanche. Les personnes qui seraient intéressées par ces visites de 50 minutes doivent donc effectuer des réservations en ligne. Dans le contexte de la crise sanitaire, seules 20 personnes pourront assister à chaque visite.
Bien que le Tripitaka Koreana ait déjà été visible lors d’expositions bouddhistes temporaires, cette prochaine ouverture au grand public est inédite : depuis sa production au XIIIe siècle, seuls les moines bouddhistes avaient eu accès à ce trésor national de la Corée.
Sources : Yonhap News Agency | The Korea Times | RFI | UNESCO World Heritage Centre