Découvrez le documentaire de Netflix qui revient sur le fait divers le plus tristement célèbre de Corée du sud.


- Titre original : 레인코트 킬러: 유영철을 추격하다
- Production : Netflix
- Genres : Mystère, documentaire, faits réels
- Sortie : 22 octobre 2021
- Épisodes : 3
- Durée : 50 minutes
- Disponibilité : Netflix
Avant de commencer, je tiens à préciser que le sujet traité par ce documentaire nécessite le signalement de quelques avertissements : homicide, viol, cannibalisme. Tous ces thèmes ne seront pas abordés en détail dans l’article, mais il faut en avoir conscience avant de visionner le documentaire.
Synopsis de Horreur à Séoul : La traque d’un prédateur
Tous les faits relatés dans ce documentaire sont réels. Ils retracent la traque de Yoo Young Chul par la police sud-coréenne pendant près d’un an. Comme l’explique l’un des brigadiers, à cette époque aucun tueur en série n’avait réellement sévi en Corée du sud, contrairement à des pays comme les États-Unis.
Pourtant, en septembre 2003, Yoo Young Chul commet son premier crime : il assassine une famille entière.
Débute alors une longue traque qui a durée près d’un an. Une année durant laquelle les forces de police de différents quartiers de Séoul ont inlassablement traqué celui qui semait la terreur dans la capitale. Il aurait en tout fait plus d’une vingtaine de victimes. Tristement connu en Corée du sud, le nom de Yoo Young Chul est plutôt méconnu en Occident, si vous désirez en savoir plus, vous pouvez poursuivre votre lecture.
Le casting
Horreur à Séoul : La traque d’un prédateur étant un documentaire, il n’y a pas de casting à proprement parler. Toutes les personnes qui apparaissent ont un lien de près ou de loin avec l’affaire : des policiers, des profilers, des professeurs en criminologie, des journalistes et même l’avocat de Yoo Young Chul, ainsi que des proches de victimes. C’est à travers leurs témoignages et leurs différents points de vue que les faits nous sont relatés.
Mon avis sur Horreur à Séoul : La traque d’un prédateur
Un fait divers méconnu en Occident
Tout d’abord, je trouve que mettre en lumière des affaires peu connues, voire inconnues, dans les pays occidentaux est une bonne idée de la part de Netflix. Cela apporte de l’originalité et permet de perpétuer la mémoire des victimes et de ne pas oublier ce qui leur est arrivé.
Le fait d’en faire un documentaire sur trois épisodes permet de laisser la parole à diverses personnes : des policiers, des journalistes, des proches de victimes, des profilers, etc. Tous ces points de vue apportent un regard différent sur l’affaire.
Netflix ne se contente pas d’une narration linéaire des faits ; ces différents regards qui s’entrecoupent nous apportent une compréhension plus globale de l’affaire du Raincoat Killer.
Comment il a changé la vie des familles de victimes, mais aussi la société coréenne de façon générale. Il s’agit de l’une des premières affaires de tueurs en série sud-coréenne de notre époque.


J’ai particulièrement apprécié avoir le point de vue des différentes équipes de police qui ont enquêtées et aidées à arrêter Yoo Young Chul.
Nous apprenons tout un tas de faits intéressants concernant l’affaire et le coupable.
Comme par exemple, qu’il ne se comportait pas comme la plupart des tueurs en série l’ont fait avant lui. Et qu’il n’avait pas un comportement « typique » de tueur en série, tel que les profilers le définissent : il n’a jamais emporté d’effets personnels appartenant aux victimes, son mobile a été compliqué à déterminer, etc.
Les agents de police ont passé des semaines à essayer de prédire son prochain crime et de lui mettre la main dessus, sans succès.
Horreur à Séoul : La traque d’un prédateur, un documentaire plus ouvert
Comme je le disais, dans ce documentaire, nous n’avons pas que les faits linéaires et factuels de ce fait-divers.
Il s’attarde également sur l’impact que cette affaire a eu sur la société sud-coréenne, sa politique, son économie, etc.
Par exemple, le premier épisode Une nouvelle lignée de tueurs (New Breed of Killer) aborde le sujet de la crise économique post Première Guerre mondiale en Corée du sud pour planter le contexte et les conditions dans lesquels est né le capitalisme dans le pays. Une société où « les riches s’enrichissent et les pauvres s’appauvrissent ». Une phrase qui prend tout son sens lorsque nous commençons à connaître les raisons pour lesquelles Yoo Young Chul a commis ses crimes.
Cependant, si je devais souligner un point qui m’a quelque peu déçue, c’est le manque d’informations concernant Yoo Young Chul lui-même. Le documentaire s’intitule « The Raincoat Killer » en anglais, mais il est davantage tourné vers les victimes et les faits. Nous apprenons peu de choses concernant l’assassin, si ce n’est quelques détails concernant sa famille. Très peu de photographies de Yoo Young Chul sont également disponibles, et à ma connaissance son visage découvert n’a jamais été révélé. Sur toutes les images, il porte son imperméable jaune et un masque qui lui cache une partie du visage. Certainement une volonté de ne pas déchaîner la haine des foules et de préserver son « anonymat ».


Un réalisme déconcertant
Si vous n’êtes pas à l’aise avec les faits divers et les crimes, vous n’aurez déjà probablement pas envie de visionner ce documentaire et cela est compréhensible.
Mais je tiens aussi à souligner, que certains propos sont parfois crus. Les différents acteurs de cette enquête relatent l’affaire avec une forte honnêteté, sans omettre certains détails. Je pense que cela vient surtout d’une volonté de transmettre toute l’horreur de ces faits. Yoo Young Chul n’a épargné aucune de ses victimes. D’ailleurs ses propos au sujet de l’enquête et de ses actes nous dépeignent un personnage qui fait froid dans le dos. Quelques citations venant directement de lui sont données durant le documentaire, sous forme d’une voix de narrateur omniscient.
Pour nous plonger davantage dans la réalité de cette affaire, le documentaire est entrecoupé de reconstitution, mais aussi d’images réelles qui avaient été diffusées à la télévision à l’époque ou d’images inédites, qui n’avaient encore jamais été dévoilées, mais qui sont bel et bien réelles. Le documentaire peut transmettre un sentiment malaise, car nous sommes au cœur même de l’enquête.
En conclusion, je vous encourage vivement à visionner ce documentaire si cette affaire en particulier ou les faits divers en général vous intriguent. Mais surtout si vous n’êtes pas trop sensible à ces thématiques.
Si vous l’avez déjà vu et que vous souhaitez approfondir un peu le sujet avec de la fiction, le film The Chaser (2008) de No Hong Jin, s’inspire directement de l’affaire du Raincoat Killer.
Sources : YouTube | Netflix | IMDb
Article rédigé par Alina.
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