Je vous invite, si ce n’est pas déjà fait, à découvrir la review de The Great Seducer, introduction non négligeable à ce drama et son contenu. Les relations et personnages, ainsi que mon avis général y sont développés de manière complète. Ici seront abordé mon avis détaillé sur ce drama, pourtant prometteur dans l’idée, ainsi que son habillage cinématographique et musical.
The Great Seducer, c’est une intrigue où les personnages jouent au jeu du chat et de la souris autour des hautes sphères de la société mais c’est aussi un drama à l’esthétique soigné, un peu trop peut être, à l’allure de Fashion Victim. Pourquoi The Great Seducer est-il aussi peu crédible ? S’ancre-t-il dans une tendance du divertissement coréen ?
SOMMAIRE
Informations, synopsis et casting
Un drama bien peu crédible
Un drama à la pointe de la mode…
Musicalement parlant…
Conclusion
Informations
Titre anglais : Tempted • The Great Seducer
Titre original : 위대한 유혹자
Pays : Corée du Sud
Réalisation : Kang In, Lee Dong Hyun
Scénario : Kim Bo Yeon
Diffusion : du 12/03/2018 au 01/05/2018 sur MBC
Épisodes : 32 épisodes de 30 minutes
Genres : romance, mélodrame, comédie
Synopsis et Casting
The Great Seducer est librement inspiré du roman Les Liaisons dangereuses de Pierre Choderlos de Laclos (1782).
Kwon Shi Hyun, Lee Se Joo et Choi Soo Ji forment un joyeux trio d’amis friands des jeux d’amour et à la réputation tristement célèbre. Dans un élan de vengeance envers le premier amour de son ex, Soo Ji demande à Shi Hyun, séducteur invétéré, de séduire Eun Tae Hee, douce et prude jeune fille, afin de lui briser le coeur.
Très vite, un dangereux jeu commence alors à se former : les enjeux se précisent, les dés du destin sont lancés. Cependant, Shi Hyun et ses amis ne risquent-ils pas de se piquer eux-même à ce petit jeu qu’ils pensent contrôler ? Nul ne peut avoir la prétention de contrôler le coeur et ses passions et nos trois jeunes gens vont bien vite en faire les frais.
The Great Seducer, un drama bien peu crédible
The Great Seducer nous replace dans un contexte universitaire avec des protagonistes tout juste diplômés du lycée, bien loin de l’ambiance feutrée de la noblesse française du XVIIIe siècle.
Des protagonistes un tantinet jeunes, je vous l’accorde, quand on pense au roman original qui n’est pas sans rappeler le contexte de Sexe Intentions de Roger Kumble (1999) ; adaptation américaine plus qu’évocatrice par son titre, de l’ambiance américanisé aux influences de films d’adolescents. The Great Seducer, lui, s’installe dans une ambiance plus sage que ces prédécesseurs, mais cherche tout de même à en garder les problématiques dramatiques. Et c’est là que le bât blesse.
Le problème, c’est que toutes ces inquiétudes, ces tensions dramatico-romantiques et cette sur-adoration autour d’eux paraissent très vite peu crédibles et exagérées. On a essayé de replacer tout le charisme et l’expérience de séducteurs chevronnés après plusieurs années d’expérience sur les épaules de jeunes gens à peine sortis du nid familial. Alors, on essaie de justifier cette maturité sous le prétexte de quelques traumatismes et autres mélodrames mais tout ça sonne faux, malheureusement. Le développement d’un endroit plus réaliste comme l’université de Tae Hee par exemple aurait peut-être participé à donner un peu plus de matière à la chose, mais la grande partie de l’intrigue se concentre dans leur petit repère luxueux, les fêtes mondaines et quelques sorties en extérieur ; la faculté est quasiment inexistante.
L’idée en soi n’est pas si mauvaise. Pourquoi pas, après tout ? Mais elle a été beaucoup trop exagérée et mal amenée. Ce drama manque clairement de classe et de retenue. C’est pourtant l’une des denrées principales du livre original et des relations qui règnent entre les personnages. La subtilité. Et Dieu sait que les Coréens en sont capables, il suffit de voir l’adaptation Untold Scandal : un peu plus osée certes mais la subtilité est là. The Great Seducer tombe un peu trop dans le côté pop.
Très clairement, il faut oublier toute comparaison avec le livre original. La seule similitude réside dans le tableau de départ, cette idée de jeu de séduction de la part de riches jeunes gens qui n’ont rien d’autre à faire que de s’amuser aux dépens des autres.
Je me demande même si ça a été une bonne idée de mettre autant en avant le fait que ce soit une adaptation des Liaisons Dangereuses. Énormément de personnes l’ont pris d’un autre point de vue et n’ont donc très certainement pas pu apprécier le drama à sa juste valeur. Si je puis donner un conseil, le voici : c’est clairement un drama dans un style pop à la Strong Woman Do Bong Soon (excellent par ailleurs, comme quoi le côté pop peut aussi être bien exploité). N’en attendez pas quelque chose de plus sobre comme Just Between Lovers, ni une romance plus mature à la It’s Okay That’s Love.
Cela dit, j’ai pour ma part commencé ce drama en ayant en tête toutes ces mises en garde. J’ai donc pu relativement apprécier ce visionnage même si j’ai tout de même été dérangée par toutes ces intrigues inutiles développées plus haut. Certains pourront apprécier si la crédibilité ne leur tient pas tant à coeur ; ce n’est qu’une question de goût.
Un drama à la pointe de la mode…
The Great Seducer, c’est « de l’esthétisme poudré et soigné jusqu’aux ongles, une adaptation pop à la sauce coréenne, typique de la vague Hallyu… » Réalisation, lumière, mode…
►Des allures de K-pop
Le drama est assez joli, très pop avec ses couleurs travaillées pour ne pas passer inaperçues, une ambiance qui se veut glamour et qui n’est pas sans rappeler certains MV de K-pop à la My House de 2PM ou encore Killing Me de IKON. On peut même citer Wonder If de Jun Hyung, She’s Gone de ILHOON pour ces couleurs aux allures de néon violet/bleuté, vous voyez ? Ce type d’ambiance me rappelle le travail de l’auteur Benjamin d’ailleurs, en un peu plus terne, certes.
Du côté féminin, les MV de Blackpink en général et Something des Girl’s Day sont particulièrement représentatifs de cette ambiance. Si je suis objective, les couleurs ne sont pas toujours tamisées, c’est surtout lors des scènes d’intérieur, mais elles sont tellement mises en avant qu’elles sont omniprésentes dans mon esprit, qui associe l’ambiance générale du drama à cette esthétique-là. Après tout, c’est dans cette ambiance aux lumières de néon que les points les plus importants de l’intrigue se déroulent, comme les petites conspirations de nos amis contre Tae Hee dans leur petite tanière secrète.
Je ne pense pas qu’il soit exagéré de dire que cette ambiance lumineuse de néon est une tendance assez répandue dernièrement dans l’industrie du divertissement coréen. Elle implique une ambiance nocturne et séductrice, un peu superficielle… propre à notre drama. De plus, il est vrai que ça a un certain charme. Bien travaillé, ce genre d’ambiance peut être très belle ; en témoigne le travail de Benjamin que j’aime beaucoup. Toutefois, il faut faire attention à ne pas tomber dans quelque chose de trop tape-à-l’oeil qui donnerait alors l’effet contraire à celui recherché.
C’est un peu le souci ici. Dans un MV de quatre minutes, ça passe sans problème, mais dans une série de seize épisodes… Très vite, cela devient trop spectaculaire et on tombe dans le même problème que ce que je décrivais plus haut : trop de spectacles et de drames, pas assez de profondeur. Au final, l’esthétique du drama suit son écriture : aussi superficiel que les paillettes de la K-pop. C’est bien beau, les paillettes, mais il faut aussi savoir en contrôler la dose parfois. Trop c’est trop.
La question se pose : pourquoi avoir choisi cette direction artistique ? Il était évident que de tels choix mèneraient sans aucun doute le drama à un manque de considération de la part des personnes plus réfractaires à ces codes du divertissement sud-coréen. Peut-être espéraient-t-ils recevoir suffisamment de crédit de par l’influence des Liaisons Dangereuses ? De toute évidence, le public visé semble clairement être principalement les amateurs de la vague hallyu, en particulier les personnes qui accordent peu d’importance à la réalité des choses. De fait, le drama a été un véritable flop en Corée du Sud. Mais il a connu un énorme succès sur les réseaux sociaux à l’international.
À première vue, les chiffres sont déstabilisants. Mais une des pistes de réflexion se trouve peut-être dans le développement précédent sur les codes de la K-pop. Malgré la popularité de ce genre musical en Asie, un drama tel que The Great Seducer aussi fortement influencé, dénote sur un écran télévisé, sur une longue durée qui plus est. Il contraste avec la réalité qui entoure le téléspectateur sud-coréen et crée peut-être une certaine gêne. À l’international, l’approche de la K-pop, et de la vague Hallyu en général, est totalement différente. D’une certaine façon, la chose est prise avec plus de légèreté, mais aussi moins de réalisme. Une déconnexion du monde réel. L’approche du drama à travers les réseaux sociaux qui sont eux-même un monde dématérialisée et à part facilite l’appréciation du drama, comme faisant partie intégralement du monde pailleté et exagéré du K-divertissement. C’est en tout cas une piste comme une autre.
► Ambiances à néon, un charme caché de Great Seducer ?
J’introduisais le sujet dans ma review de la façon suivante « une romance à l’ambiance travaillée et sur-maquillée combinant glamour, néon et autres lumières criardes d’une jeunesse qui se cherche… ».

En étant tout à fait objective et en mettant de côté le contexte de The Great Seducer, on peut même dire que les ambiances à néon du drama sont plutôt de bel effet et ont une certaine harmonie colorée qui pique mon intérêt. C’est qu’elles sont plutôt charmantes à l’oeil. Logique puisque je suis sensible au travail de Benjamin (ci-dessous), aux atmosphères colorées semblables. En fait, je me suis aperçue que j’aimais l’esthétique du drama lorsque je m’y suis penché une seconde fois afin de récupérer quelques images pour cet article.
Benjamin décrit d’ailleurs lui même ses illustrations comme étant destinées aux filles qui méritent d’être, je cite, « la plus belle créature du monde : quand elles se battent pour survivre dans la société, elle montrent le plus beau du corps et de l’esprit de l’être humain ».
«Nuit
Sentiments réels
Nuit Urbaine
Que fais-tu ?
Avec qui es-tu ?
Êtes-vous heureux ensemble ?
Ne sois pas franc avec moi,
Trompe-moi, mon amour. »
Benjamin.
« Je suis isolée, vicieuse, pathétique.
Seule
Errant dans les rues
Jeunesse
Je suis prête à tout accepter, impatiente de me délier
les deux mains, d’accepter les chaînes de n’importe qui. »
Benjamin.
Son recueil est parcouru de différents écrits sur la vie de ces jeunes femmes, à la lueur d’une cigarette, perdues dans des nuits urbaines. À la recherche d’elles-mêmes dans une société chinoise étouffante. Métro, vie urbaine et nocturne sont abordés tout du long. Une jeunesse chinoise tourmentée qui se cherche dans un monde en pleine évolution. Ici, les couleurs vives et épileptiques transmettent une grande diversité d’émotions. Ce sont elles qui provoquent cette sensation étrange d’être aspiré par l’image, de ressentir ce qu’elle transmet.
Les thématiques, le traitement visuel, sont similaire à The Great Seducer. Et pourtant le ressenti final est différent. The Great Seducer n’est probablement pas assez profond et ne parvient pas à égaler un travail aussi sensible et artistique que celui de Benjamin.
En voici un dernier extrait :
« Chaque nuit solitaire
Chaque nuit solitaire
Lentement
Lentement
Me revient à l’esprit tout ce que nous avons fait ensemble de ridicule.
Abandonnée
Impuissante
Solitaire
Honteuse
Méprisée
Jeune
Trop jeune
Personne avec qui parler d’amour
Amour immature
Cette ville,
Cette ville confuse. »
Étrange, non ? Il a fallu que je sois complètement déconnectée de l’univers du drama pour vraiment apprécier ses plans, en les regardant seulement individuellement pour ce qu’ils sont. Un argument de plus en faveur de son manque de subtilité : l’univers, l’espace dans lequel les personnages évoluent rajoute une autre couche d’exagération. Un surplus de luxe qui se noie dans le reste. Cet élément pourtant positif pris à part est devenu un point négatif car mal utilisé.
► Mode : la Fashion Victim de Dramaland
Enfin, puisqu’on est dans le visuel, parlons des costumes ! Tous ne sont pas forcément à mon goût. Encore une fois, on est dans l’exagération : des tenues qui ne passent pas inaperçues, surtout concernant Soo Ji qui porte parfois des vêtements aux coupes plutôt originales. Cela dit, certaines tenues de Soo Ji et des garçons sont plutôt jolies. Shi Hyun est plus sobre tandis que Se Joo utilise un style vestimentaire plus recherché et voyant. Et puis, mine de rien, ça lui va bien, ces manteaux à fourrure, le personnage s’y prête.
Voici quelques tenues de Soo Ji ci-dessous. On y trouve de nombreuses marques coréenne tels que THE TINT, DIERNEAS, Carlyn, Bravissimo, MOONTAN, The Flower Season… C’est un véritable coup de pub pour ces marques. D’autant plus que les articles choisis par le drama ne passent pas inaperçus.
Peut-être que ces noms ne vous évoquent rien. Rien de bien étonnant, ce sont des marques coréennes ou japonaises pour la plupart qui ne se sont pas vraiment exportées à l’étranger. Il n’en reste pas moins que leur design sont soigneusement travaillés, et plutôt onéreux. Allez donc jetez un oeil aux manteau de THE TINT ou encore les sac de DIERNEAS.
Mun Ka Young est sans contexte devenu une égérie de mode de ces marques à travers The Great Seducer. Sur les réseaux sociaux, nombreux sont ceux qui cherchent à trouver l’équivalent de la garde de robes de Soo Ji.
Du côté des garçons, Se Joo est sûrement l’équivalent masculin de Soo Ji !
On remarquera par ailleurs que Soo Ji ne porte pas de vêtements de marques classiques et mondialement reconnues tels que Channel, Louis Vuitton ou encore Yves Saint Laurent. Ce sont des marques plus jeunes qui sont mises en avant. Des marques qui visent justement la nouvelle génération, avec un parti pris plus libre, plus osé. Les codes sont brisés, les interdits dépassés. Ce qui correspond totalement à la visée de ce drama, très pop et moderne. Il surfe sur la vague Hallyu et est en accord avec les tendances actuelles.
Musicalement parlant…
Je ne retiens pas grand chose de l’ambiance musicale. L’OST est assez oubliable, rien ne m’a accroché l’oreille si ce ne sont les quelques morceaux déjà connus : quelques thèmes classiques au violoncelle, des violons larmoyants, des piano dramatiques… Là encore, leur intervention rajoute un côté inutilement dramatique qui dessert le drama à mes yeux, car presque ridicule. Pourtant, j’aime le violoncelle… mais dans un cadre plus réaliste avec moins de « cinéma ».
Une OST mieux adaptée au drama aurait réellement aidé à rattraper le coup.
[su_youtube url= »https://www.youtube.com/watch?v=kX-pTS7WLzc »]
Rectification, les thèmes musicaux ne sont peut-être pas si oubliable… Disons plutôt qu’ils sont si dramatiques dans leur inspiration classique que j’ai cru les avoir déjà entendu. Encore une fois, cette constatation rejoint ma révélation précédente concernant le visuel du drama : il a fallu que je sois réellement déconnectée du drama pour apprécier à sa juste valeur ses éléments artistiques. Quel dommage, du potentiel gâché, c’est le cas de le dire ! Par ailleurs, la piste Misfortune (ci-dessus) est particulièrement belle. Certaines notes me rappellent Hijo de la Luna de Mecano sur la fin et vers 1:40. Une mélodie triste et propice à quelque histoire mélodramatique.
Il en va de même pour Dangerous Liasons, Secret, Innocence, Brume, Cacher… Mystérieuses et délicates, elles vous donnent des frissons. On les croit venu d’un autre temps… mais non. Les titres des pistes d’ailleurs parlent d’eux même, en français qui plus est.
L’OST est à l’image de son drama. Vacillante entre des sonorités dramatiques et joyeuses, on passe du coq à l’âne : à peine quelques pas plus loin et c’est une musique pimpante et joyeuse qui prend la relève à la Lovely Day ou encore Young Couple. Mais encore, cette dernière est mieux introduite dans l’album que Lovely Day. Elle est d’ailleurs plutôt très sympathique et met clairement de bonne humeur. Ou Amigo à influence clairement latines.
Vous pouvez retrouvez ci-dessous Young Couple, histoire de vous en donner une idée auditive.
[su_youtube url= »https://www.youtube.com/watch?v=pvr8EJHIlA0″]
Cette alternance de genres est présente dans certains dramas historiques. Je pense notamment à Scarlet Heart Goryeo a.k.a Moon Lovers. Mais le choix paraît plus justifié étant donné que l’histoire suit réellement une destinée dramatique et pas simplement quelques histoires de coeur d’« adolescents ».
Comprenez que sortir les violons aux notes larmoyantes pour la moindre petite peine de coeur sans grande conséquence… C’est tout simplement démesuré. Je n’irai pas jusqu’à dire « risible » même si je suis tentée, car au fond j’ai tout de même apprécié suivre ce drama et j’ai peine à employer des mots si fort, et pourtant… Une personne extérieure à l’univers coréen trouverait sans aucun doute ces scènes totalement ridicules, c’est un fait.
Ci-dessous (ou ici) une sélection de morceaux de l’OST sous forme de playlist que je vous laisse découvrir. De belles mélodies, c’est un fait. À commencer par le délicieux thème de la série intitulé judicieusement Dangerous Liaisons… La musique suivante se lance automatiquement.
[su_youtube url= »https://www.youtube.com/watch?v=uPUGMZXwzbA&list=PLlyImLkgDgphB7nDncl2TrZeIkwUXCz94″]
Conclusion
The Great Seducer, c’est un drama qui mine de rien fait couler beaucoup d’encre. On croit n’avoir pas grand chose à en dire et pourtant… Peut-être parce qu’il n’est pas totalement dénué d’intérêt. Ma review a insisté sur les personnages et leur relation complexe. Ce zoom sur met en évidence une réalisation musicale et cinématographique de belle facture. Mais les deux se rejoignent sur un point : c’est un drama qui s’égare à force de vouloir en faire trop, qui s’emmêle et se perd dans ses mille étoffes luxuriantes pourtant si agréable, prises de manière individuelle. Un peu de simplicité parfois permet de mieux mettre en valeur un élément particulier.
Article fait par : Esmerald – Laura-Esméralda Salgon