En réaction au pic de cas provoqués par la fin de la stratégie chinoise « Zéro COVID », les autorités sud-coréennes ont instauré l’obligation des tests de dépistage de la COVID-19 et ont restreint la délivrance de visas pour les voyageurs en provenance de Chine.
De nouvelles règles sanitaires à l’aéroport d’Incheon pour les Chinois
Selon les autorités sanitaires sud-coréennes, les voyageurs en provenance de la Chine comptent pour 76 % des cas importés de COVID-19. Ainsi, les touristes chinois doivent désormais effectuer des tests de dépistage avant et après leur arrivée à l’aéroport, puis une quarantaine d’une semaine dans des locaux réquisitionnés. Les voyageurs coréens et les étrangers ayant une résidence en Corée doivent quant à eux effectuer un test près de chez eux dans la journée suivant leur arrivée.
D’autres mesures ont progressivement vu le jour afin de limiter la propagation du virus. Le nombre de vols en provenance de la Chine a été réduit et ceux-ci n’atterrissent désormais plus qu’à l’aéroport international d’Incheon. Les voyageurs concernés doivent remplir un questionnaire électronique pour dépister leurs symptômes. Enfin, la délivrance de visas de courte durée pour les Chinois a été suspendue.
Des restrictions mal reçues par les autorités et les voyageurs chinois
Ces mesures ont provoqué la confusion à l’aéroport d’Incheon. Alors que des Chinois se sont plaints, de devoir attendre six heures à l’aéroport, des Coréens, bien qu’en accord avec l’instauration de mesures sanitaires plus strictes, auraient préféré être prévenus afin de pouvoir s’organiser. Un touriste chinois testé positif à la COVID s’est même enfui de son lieu de quarantaine, avant d’être retrouvé et arrêté par la police sud-coréenne le 5 janvier.
Le gouvernement chinois a exprimé son mécontentement face à l’attitude de la Corée et d’autres pays tels que les États-Unis, le Japon ou la France, qui ralentiraient leurs échanges avec la Chine en s’appuyant sur des « facteurs sans fondements scientifiques ». La mise en place de contre-mesures « équivalentes » a été annoncée par les autorités chinoises.
Sur les réseaux sociaux, les internautes coréens critiquent le double discours de la Chine, qui a arrêté de délivrer des visas de courte durée aux Coréens depuis le début de la crise sanitaire en 2020. De son côté, la Corée du Sud avait mis fin aux restrictions de délivrance de visas pour les voyageurs chinois l’année dernière, avec l’amélioration de la situation sanitaire.

Ces règles, qui ont été étendues pour les voyageurs de Macao et Hong Kong, resteront en place au moins jusqu’au 28 février et pourront être prolongées en fonction de l’évolution de la situation sanitaire.
Sources : Yonhap News Agency (1).(2) | The Korea Herald | The Korea Times (1).(2) | Reddit