Le mythe de Shim Chong est un drame populaire ancré dans l’imaginaire traditionnel coréen. Transmis de manière orale, il est venu jusqu’à nous notamment grâce au pansori (conte chanté). Comme tous les contes, des versions courtes et longues du récit cohabitent, les conteurs et les auteurs faisant le choix de développer certains aspects clé des péripéties plutôt que d’autres.
À l’occasion de la publication chez Lumen le 4 mai dernier du roman jeunesse La fiancée du dieu de la mer de Axie Oh en français, je vous propose de découvrir et comparer trois des nombreuses interprétations contemporaines qu’il existe du mythe de Shim Chong : un roman adulte, un roman jeunesse et un webtoon. Il s’agit de Shim Chong, fille vendue de Hwang Sok Yong, de La fiancée du dieu de la mer de Axie Oh et de Her Tale of Shim Chong : loin des yeux de Biwan et Seri.
Le mythe original de Shim Chong
Le mythe de Shim Chong est d’abord un conte oral. Il est retranscrit sous forme de pansori (conte chanté) à la fin de l’époque Joseon (1392–1897) sous le titre Le dit de Shim Cheong (심청가 – Shim Cheong ga en coréen, The Song of Shim Cheong en anglais). Au début du 20e siècle, il est fixé sous forme écrite dans différentes versions sous le titre de 심청전 – Shim Cheong jeon en coréen, The Story of Shim Cheong ou The Tale of Shim Cheong en anglais. Suivant les éditions, 심청 est orthographié 심 Sim ou Shim et 청 Cheong ou Chong. Il existe donc de nombreuses variantes orthographiques de ces titres.
Le synopsis du conte de Shim Chong
Chacun des pansori met en avant une vertu morale. Celui de Shim Chong est axé sur la piété filiale. Douce et gentille, la jeune fille est dévouée à sa famille en toutes circonstances :
Corée, dynastie Goryeo. Shim Chong, adolescente de 15 ans dont la mère est morte en couches, vit avec son père aveugle. Durant son enfance, elle mendie puis effectue des petits travaux de couture pour subvenir aux besoins du foyer. Un jour, alors que son père manque de se noyer dans une rivière, il est sauvé par un moine. Celui-ci lui promet qu’il pourra retrouver la vue s’il offre 300 sacs de riz au temple. Séduit par la proposition, le père de Shim Chong s’y engage, même s’il n’est pas en mesure de payer. Quelques temps plus tard, des marchants indiquent chercher une jeune vierge de 15 ans qu’ils prévoient d’offrir en sacrifice au Dieu-dragon afin de calmer les eaux tumultueuses. Shim Chong se porte volontaire et propose aux marins de l’échanger contre 300 sacs de riz. Malgré l’opposition de son père, elle embarque avec les marins et saute à la mer. Miraculeusement, Shim Chong se retrouve au Royaume sous-marin, où elle rencontre le Roi-Dragon, Dieu de la mer. Touché par son geste, il lui accorde de retourner sur terre sous la forme d’une fleur de lotus. La fleur est apportée au roi terrestre. À son contact, Shim Chong redevient humaine et le roi la prend pour épouse. Pendant ce temps, le père de Chong, resté seul, se marie avec une femme manipulatrice qui dépense son argent. Quelques temps plus tard, Shim Chong, désireuse de retrouver son père, organise une fête au palais où sont conviés tous les vieillards aveugles. Shim Chong reconnaît son père et le pardonne pour ses actes. À cet instant, le vieillard retrouve la vue. Shim Chong le fait installer au palais et ils vécurent heureux et confortablement pour le reste de leurs jours.
Le synopsis du mythe de Shim Chong ici proposé a été élaboré à partir de la version du conte présente dans l’ouvrage 10 most treasured Korean classics édité chez KIATS en 2010.
Pour découvrir le conte en entier (version courte) avant de poursuivre, voici une vidéo proposée par KBS WORLD Radio :
Trois interprétations contemporaines de Shim Chong
Shim Chong : fille vendue de Hwang Sok Yong
Résumé
Corée, fin du 19e siècle. Shim Chong, jeune fille de 15 ans, vit avec son père aveugle et sa belle-mère chaman. Ne pouvant plus la nourrir, le couple décide de la vendre pour un rituel destiné à apporter quiétude aux marins contre 300 nyans. Or, la vérité est tout autre : Shim Chong a été vendue comme esclave sexuelle. Elle quitte sa terre natale pour rejoindre les rives du fleuve Jaune en Chine, où elle est faite concubine d’un vieux marchand de thé. Celui-ci décède peu de temps après l’arrivée de Shim Chong, rebaptisée Lenhwa – fleur de lotus. Celle-ci ne pouvant plus rester à la résidence du marchand, elle intègre une maison de plaisir. S’ensuit alors un long apprentissage, aussi bien du monde des affaires que sexuel, qui la mènera aux quatre coins de l’Asie.
Interprétation du conte original
Contrairement au conte, fantaisiste, poétique et candide, le récit de Hwang Sok-Yong est extrêmement cru et terre à terre. Aucune place n’est laissée à la rêverie, mis à part celle procurée par les vapeurs d’opium, dont les enjeux de cet immense trafic gravitent en arrière-plan de l’intrigue principale. L’auteur utilise le « sacrifice » de Shim Chong comme point de départ pour entamer une critique sociétale des plus complexes : trafic humain, prostitution, guerre de l’opium, trafic d’armes, misère et luxe, mafias, influences de l’Occident et du christianisme sur une Asie qui commence seulement à s’ouvrir… Ce contexte, d’un réaliste saisissant, laisse peu de place à l’imaginaire. Le récit est aussi dur que bouleversant, comme une réalité qu’on a du mal à accepter. Les mots dérangent, mais les pages tournent à toute vitesse tant l’intrigue est poignante.
Si dans le conte Shim Chong renaît après son voyage au Royaume de la mer pour épouser le Roi terrestre, ici l’auteur prend de grandes libertés et prévoit un destin beaucoup plus rude pour sa Lenhwa. En effet, celle-ci traverse bien la mer, mais pas pour devenir l’épouse d’un roi. Comme prostituée ou concubine, Lenhwa devient la petite maitresse de bien des hommes durant sa vie. Tantôt esclave, tantôt pauvre et libre ou riche mais enfermée, Lenhwa reste tout du long combattante, consciente de sa condition, proactive et assez futée, arrivant à tirer à son avantage les situations auxquelles elle est confrontée. Ce portrait est d’ailleurs assez éloigné de la douce et passive Shim Chong du conte. Considérant que sa vie passée est de toute façon perdue, elle va de l’avant et s’entoure de nombreuses femmes durant son périple. Pendant ce temps, elle côtoie des hommes aux caractères et aux statuts bien différents, mais plutôt que de s’attacher à un amour éternel, elle évolue au fil de ses relations.
La morale de cette version est alors bien éloignée de celle du conte : pourquoi admirer des parents qui l’ont vendue ? Shim Chong est ici très malmenée par les événements. Son histoire nous apprend que c’est en s’entourant des personnes qu’on choisit que l’on peut se construire et que ces gens évoluent tout autant au cours de notre vie.
Livre déconseillé aux mineurs et aux âmes sensibles : prostitution (et tous les détails que vous pouvez imaginer), viol, esclavage, violence physique et morale.
Si vous souhaitez découvrir l’avis du hibou Mia sur les autres romans de l’auteur Hwang Sok Yong, je vous invite à consulter le tag Hwang Sok Yong.
La fiancée du dieu de la mer de Axie Oh
Résumé
Corée, période ancienne. Depuis 100 ans, le Dieu de la mer abat son courroux sur les côtes. Chaque année, la plus belle jeune fille du pays lui est envoyée dans l’espoir de calmer sa colère. Shim Chong, aussi belle qu’aimante, est destinée à être la dernière épouse, celle qui l’apaisera. Le soir du sacrifice, Chong et Joon, amoureux et désespérés à l’idée de devoir se séparer, défient le Dieu-dragon. Afin de sauver leur amour, Mina, la jeune soeur de Joon, se sacrifie à la place de la promise. Elle se retrouve alors dans le Royaume des esprits, prête à en découdre avec le Dieu de la mer pour tous les malheurs qu’il a causé au village. Or, elle le trouve endormi, victime d’une malédiction ! Elle ne dispose que d’un mois pour essayer de la briser et ainsi sauver les siens…
Interprétation du conte original
Dans cette version, le personnage principal n’est pas Shim Chong, mais Mina, la jeune sœur de Joon, le petit ami de Chong. En se sacrifiant à sa place, elle hérite de son destin. Ici, Mina le fait non pas pour sauver son père, mais son frère, à qui elle attribue une figure parentale. Comme Chong dans le conte, Mina est une jeune fille très attachée à sa famille, mais le reste de sa personnalité est toute autre : courageuse et futée, elle n’hésite pas à dire non et exprimer ce qu’elle pense être bon.
Bien que ce récit soit une réinterprétation du mythe de Shim Chong, l’autrice fait allusion à d’autres mythes et légendes : le fil rouge du destin, le folklore autour des pies… Tout un tas d’éléments merveilleux se retrouvent dans un lieu explicitement inspiré du Voyage de Chihiro d’Hayao Miyazaki. Peuplé de divinités, d’esprits et d’animaux marins, le Royaume des Esprits est un endroit grouillant d’activités et où l’on dîne fastueusement. Plusieurs Maisons règnent sur le Royaume, dont la Maison du Lotus. Mina s’y infiltre dans le but de récupérer son esprit, le propriétaire, un mystérieux Shin, lui ayant dérobé à son arrivée. Si dans le conte, Chong revient sur terre sous la forme d’une fleur de lotus, on comprend qu’ici cette maison a un rôle à jouer dans le retour sur terre de Mina.
Dans ces aventures, Mina s’entoure d’esprits, des âmes de personnes décédées n’ayant pas pu passer dans l’autre monde. Celles-ci, tout comme Mina, se retrouvent coincées dans ce royaume. Les souvenirs des paroles de sa grand-mère, une grande conteuse, l’accompagnent aussi durant son voyage, ce qui rappelle fortement l’épisode sous-marin de Chong dans le conte, moment où elle recroise sa mère sous forme d’un esprit bienveillant. Des trois interprétations proposées, c’est celle qui embrasse le plus le volet fantastique du conte original.
La morale de ce récit, moins radicale que celle des deux autres interprétations, démontre néanmoins que le destin n’est pas une fatalité et qu’il faut mieux être acteur de sa vie plutôt que de la subir. Même si le chemin est difficile, avec bienveillance et volonté, nous pouvons tracer un chemin et nous battre pour ce qui nous est cher.
Cet ouvrage est aussi connu sous le titre original anglais The Girl Who Fell Beneath The Sea.
Her Tale of Shim Chong : loin des yeux de Biwan et Seri
Résumé
Corée, période ancienne. Shim Chong, jeune fille de 15 ans, est obligée de mendier et voler pour survivre. Orpheline de mère et avec un père aveugle, c’est elle seule depuis son enfance qui rapporte de quoi nourrir le foyer. Toutefois, les dons se font rares, sans doute à cause de son apparence sale et effrayante. Un soir, elle sauve une mystérieuse jeune fille semblable à une fleur qui se noyait dans la rivière. En échange de sa bonne action, l’étrangère lui offre un fastueux repas. C’est là que Chong découvre que la nouvelle venue est la nouvelle épouse du ministre Jang. Or, la nuit du mariage, le ministre tombe soudainement dans le coma. La jeune mariée, qui a épousé le ministre pour son argent, est accusée de lui avoir jeté une malédiction. Haïes de tous, les deux jeunes filles se rapprochent.
Interprétation du conte original
Des trois interprétations, c’est celle qui établit de plus de connexions avec le conte original, mais à des moments et sous des formes inattendues. Si ce dernier se concentre sur l’histoire de Chong, le webtoon met en scène un second personnage principal : la jeune épouse du ministre Jang. Dans certaines versions du conte, Madame Jang est une vieille femme souhaitant adopter Chong. Ici, elle est jeune et joue un rôle majeur. Dans le conte, Chong est d’abord mendiante puis devient noble grâce à son mariage avec le roi. Ici, « Chong la mendiante » et « Chong la noble » semblent cohabiter sur une même période chronologique, telles deux facettes d’une même pièce, sous les traits de Chong et de Madame Jang. Le webtoon se concentre sur la relation entre les deux jeunes femmes, d’ailleurs parfois ambiguë : exclues socialement toutes les deux, elles trouvent en l’autre un soutien. Cependant, les complots font rage dans la luxueuse maison du ministre et leur relation est tumultueuse. Chong dépend de Madame Jang pour ne pas mourir de faim et, dans sa cage dorée, Chong est le seul lien de la jeune épouse vers le monde extérieur.
Dans le conte original, Shim Chong est représentée comme une fille gentille et dévouée. Le webtoon, au contraire, la transforme en fille sale, débrouillarde, consciente de la lâcheté de son père et de sa rude condition de vie. Ni elle, ni Madame Jang ne possèdent, dans leur caractère, les attributs que l’on pense trouver en une « Shim Chong ». Leur destin les oblige à ruser, voler, mentir et trahir pour survivre. À l’inverse du conte qui prône la dévotion, le webtoon fait passer le message suivant : le caractère que l’on attend des femmes n’a pour but que leur soumission aux hommes. L’ensemble des personnages est d’ailleurs davantage contrasté, ni tout bon, ni tout mauvais. La belle-mère de Chong, qui lui est hostile dans le conte, apparaît dans le webtoon comme son seul support adulte. Au contraire, nous découvrons dans le webtoon la face cachée du moine. Bien qu’effectuant les mêmes actions que dans le conte, où il est vu comme un homme bon, ici, on constate clairement qu’il manipule Chong afin d’arriver à ses fins.
Ainsi, plutôt que de suivre la morale d’origine, une ode au sacrifice de l’enfant pour sauver sa famille, le webtoon, en opposition complète, met en lumière les abus du patriarcat et invite les jeunes filles à se battre pour elles-mêmes. Il utilise les messages sous-entendus du conte pour en dénoncer ses limites.
Webtoon déconseillé aux plus jeunes : violence physique et morale.
Comparaison avec le conte original : points clé
De manière générale, le conte original et l’enfance de Shim Chong permettent une introduction aux récits, avant que chaque auteur ne prennent des directions différentes. Par souci de discrétion, seuls les événements énoncés dans les premiers chapitres de chaque ouvrage sont ici comparés.
Comparatif des points clés du récit original avec les 3 interprétations, dans l’ordre chronologique du conte :
Conte original du mythe de Shim Chong | Shim Chong : fille vendue de Hwang Sok Yong | La fiancée du dieu de la mer de Axie Oh | Her Tale of Shim Chong : loin des yeux de Biwan et Seri |
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La mère de Shim Chong décède une semaine après sa naissance. Le père aveugle élève sa fille seul. | Oui | Mina, remplaçante de Chong, n’a pas non plus de figure parentale. Sa famille se résume à ses grand-parents et deux grands frères. | Oui |
Shim Chong est nourrie par les femmes du village, mendie dans son enfance puis est servante à l’adolescence. | Oui | X | Oui |
Le père de Shim Chong se fait avoir par un moine qui lui promet qu’il retrouvera la vue s’il donne 300 sacs de riz au temple. | X | X | X |
Incapable de payer sa dette, Shim Chong se vend à des marchands pour 300 sacs de riz. | Shim Chong est vendue par ses parents pour 300 nyans. Elle n’est pas volontaire. | Les plus belles jeunes filles sont sélectionnées par les aînés du village chaque année, quelque soit leur statut. | X |
Shim Chong est sacrifiée afin de calmer les turbulences de la mer. | La cérémonie du sacrifice a bien lieu, pour la forme seulement. On la plonge dans l’eau et la récupère avant de jeter une poupée de paille à la mer à sa place. | Mina, la petite sœur de Joon, l’amoureux de Shim Chong, se sacrifie à sa place afin de permettre au couple de poursuivre leur amour. | X |
Dans le Royaume de la mer, elle rencontre le Dieu de la mer. Touché par sa dévotion, il lui accorde de continuer à vivre. | X | Elle découvre le Dieu de la mer endormi à cause d’une malédiction. Elle ne peut retourner sur terre que par ses propres moyens. | X |
Shim Chong rejoint le monde terrestre sous la forme d’une fleur de lotus. | Sa « renaissance » est symbolisée par son changement d’identité : elle devient Lenhwa (fleur de lotus). | Au sein du Royaume des esprits, un lieu clé pour son retour sur terre est nommé Maison du Lotus. | C’est Madame Jang qui est présentée comme une fleur. Chong porte des cicatrices, constant rappel de sa condition de mendiante. |
Elle épouse le roi du Royaume terrestre. | Les marins ne tuent plus les sacrifices comme autrefois. Shim Chong est vendue comme concubine à un vieux marchand. | X | C’est Madame Jang qui fait figure d’épouse du Roi. Au contraire du conte, son destin d’épouse n’est pas heureux. |
Pendant ce temps, son père se remarie. La nouvelle épouse dépense tout son argent. | Le père se remarie dès que Shim Chong atteint ses 10 ans. Elle n’est plus obligée de mendier et travaille comme servante. | X | La chaman n’épouse pas le père et est ici un soutien pour la jeune fille, bien qu’elle garde une figure marginale. |
Shim Chong et son père sont réunis. Il retrouve la vue. | X | X | X |
Ces trois interprétations se concentrent chacune sur une partie du récit différente :
- Shim Chong : fille vendue : la vie de Chong après le sacrifice
- La fiancée du dieu de la mer : le voyage dans le monde sous-marin
- Her Tale of Shim Chong : loin des yeux : la vie de Chong avant le sacrifice
Les atmosphères sont également contrastées : crue et réaliste pour le premier, fantaisiste pour le deuxième et un mélange des deux pour le dernier. Leur point commun est le caractère indépendant, courageux et fort que les auteurs ont choisi de donner à leurs personnages principaux, permettant ainsi aux héroïnes de prendre en main leur destin.
Les morales de ces récits sont quasiment opposées à celle du conte original : si le conte implicite qu’être obéissante et douce est une vertu qui apportera le bonheur, les trois interprétations dénoncent les attentes de docilité envers les femmes et prônent leur émancipation. Ces trois œuvres, à leur manière, m’ont toutes beaucoup marquée.
Shim Chong : pour aller plus loin
De très nombreuses interprétations du mythe de Shim Chong existent, chacune ayant un degré plus ou moins proche de similitude avec le conte original. Parmi elles, on peut noter au moins cinq films, un ballet et plus d’une centaine de versions écrites du récit. On trouve également des allusions à ce conte dans la culture pop, comme dans la chanson « TWIT » de Hwasa ou dans le drama Legend of the Blue Sea.
Hwang Sok-Yong, Shim Chong, fille vendue, Éditions Zulma, 2018, 480 p., ISBN : 2843048257, 11,50 €.
Axie Oh, La Fiancée du dieu de la mer, Éditions Lumen, 2023, 399 p., ISBN : 2371023728, 17 €.
Seri et Biwan, Her Tale of Shim Chong : Loin des yeux, Delitoon, 2019-2023, 90 chapitres, 30 coins par chapitres.
Sources : Twitter de Lumen Editions | Site des Editions Zulma | Site de Delitoon | KBS WORLD Radio | Young-Ran Son et Hyun-Jung Park,10 most treasured Korean classics, Éditions KIATS, 2010, 219 p., ISBN : 9788993447170.
Sources images : Twitter de Lumen Editions | Site des Editions Zulma | Site de Pocket Comics (version anglaise officielle) | Centre culturel coréen de Los Angeles