Moon Chung Hee est une auteur coréenne née en 1947 à Boseong. Ses œuvres, principalement des poèmes, ont été traduits en anglais, en allemand ainsi qu’en français. Celle qui mangeait le riz froid est son premier recueil publié en France en 2012.
Résumé du recueil
Ce sont presque quatre-vingt poèmes qui sont réunis dans Celle qui mangeait le riz froid pour parler des femmes à travers plusieurs thématiques. Ces poèmes paraissent simples mais vous allez en réalité les trouver profonds et justes.
Mon avis sur Celle qui mangeait le riz froid
J’ai décidé pour cet article d’écrire sur quelque chose de nouveau, que je n’avais encore jamais traité. C’est donc la première fois que je lis les poèmes d’un auteur coréen et je n’ai pas été déçue.
Celle qui mangeait le riz froid est un recueil de poésie contemporaine en prose composé d’une sélection de plusieurs poèmes de différents recueils parus entre 1988 et 2007.
Celle qui mangeait le riz froid est aussi simple que complexe dans les sujets qu’il traite. En effet, cet ouvrage nous partage une représentation de la vie quotidienne (la cuisine, les saisons, la toilette…) du point de vue d’une femme. Mais, il aborde régulièrement plusieurs thèmes qui peuvent devenir délicats à traiter tels que la vie de famille, l’adultère, la sexualité, la maladie ou bien la condition des femmes.
Comme vous l’aurez peut-être déjà deviné, les poèmes sont principalement centrés sur la femme. Nous avons donc une déclinaison des rôles de la femme tout au long de ce recueil : la femme en tant que personne, la femme en tant que fille, la femme en tant qu’épouse et la femme en tant que mère. Les moments clefs du cycle de la vie, c’est-à-dire donner la vie, se nourrir ou encore perdre quelqu’un, sont également représentés à travers plusieurs poèmes.
Les poèmes sont magnifiques, mais peuvent paraître parfois un peu étranges. Lors de ma lecture, je n’ai pas pu m’empêcher de faire le lien avec deux autres auteurs : Francis Ponge et Pablo Neruda, qui ont beaucoup écrit à partir d’un objet, d’un lieu, comme le fait régulièrement Moon Chung Hee.
J’ai beaucoup aimé la préface ainsi que l’article “ma poésie, mon corps” article publié suite à une conférence à l’université de Berkeley imprimé à la fin de l’ouvrage. Ces deux textes étaient très instructeurs et m’ont permis de mieux comprendre l’autrice et ses poèmes.
Je recommande Celle qui mangeait le riz froid aux lecteurs intéressés par la thématique de la femme ainsi qu’à ceux qui veulent commencer à lire de la poésie coréenne.
Où trouver cet ouvrage ?
Moon Chung Hee, (2012), Celle qui mangeait le riz froid, collection Soleil noir, éditions Bruno Doucey. ISBN : 978-2362290350