Préparez-vous à frissonner aujourd’hui ! Pour Halloween cette année, nos hiboux ont décidé de vous présenter quatre faits divers et légendes les plus effrayants les uns que les autres. Avant de passer à la lecture de cet article, pensez bien à vérifier sous votre lit qu’aucun monstre ne s’y trouve. C’est bon? Allons-y !
Les toilettes hantées…
Les toilettes, et par extension les salles de bain, ne sont pas des lieux forcément sûrs dans les films. Prenez par exemple la scène de la douche dans le film Psycho d’Alfred Hitchcock… Les salles d’eau sont l’objet de légendes obscures, où des choses bizarres se produisent. Aujourd’hui, je ne vais pas vous parler de Mimi Geignarde mais d’autres fantômes qui hantent les toilettes en Corée.
Je vais commencer par Cheuksin, une déesse ou l’esprit malveillant qui vit dans les toilettes des maisons. Avant de rentrer dans la pièce, il faut d’abord toquer ou encore racler sa gorge plusieurs fois pour prévenir Cheuksin que vous allez utiliser les toilettes. En effet, elle n’aime pas être dérangée et elle préfère être avertie pour pouvoir aller se cacher. Si vous ne respectez pas cette politesse, elle va vous attaquer à l’aide de ses longs cheveux et va finir par vous étrangler.
Un autre fantôme, Aka-Manto, qui vient du Japon mais qui est aussi populaire en Corée, hante également les toilettes. Ce fantôme demande à ses victimes, lorsque celles-ci sont aux toilettes, de choisir entre deux couleurs de papier toilette. Si vous choisissez le rouge, le fantôme vous blessera mortellement. Si vous choisissez le bleu, il vous étouffera. Il existe plusieurs noms pour ce fantôme ainsi que plusieurs variantes de cette légende. Cette légende est mentionnée dans le drama Hotel del Luna.
Désormais, faites attention lorsque vous rentrez dans vos toilettes !
Texte de Mia
Sources : TheKoreaTimes | Ranker | Enclyclopedia of Korean Folk Beliefs
Les taxis voleurs d’organes
En Corée, le prix d’un trajet en taxi est reconnu pour être peu élevé, le coût au kilomètre est de cinquante centimes seulement à Séoul, contre un euro trente-quatre à Paris. Son faible coût en fait un moyen de transport idéal, rapide et abordable. Mais son faible prix peut tout de même vous coûter cher : un rein fera l’affaire.
« Ça vous fera un rein, monsieur »
Depuis toujours, le trafic d’organes fait parler de lui et les quartiers à éviter sont connus de tous. Cependant, une toute autre légende urbaine circule depuis quelques années sur les réseaux sociaux coréens, et cette fois, au sujet des taxis. Certaines personnes, des supposées connaissances des victimes, auraient échangé des messages relatant de ce fait divers, et mettant en garde quiconque monterait seul dans un taxi. Toujours selon les messages postés sur les réseaux sociaux, les victimes auraient été droguées, opérées et abandonnées au milieu d’un champ, un rein en moins. Les techniques de drogue seraient diverses, du coup de seringue dans la nuque, aux poignées des portières aspergées d’anesthésiant. La victime, ne se doutant de rien, sombrerait alors dans un profond sommeil, avant de se réveiller abandonnée dans un fossé.
Légende ou fait divers ?
Les rumeurs auraient commencé aux alentours de Gwangju, dans le sud-ouest de la Corée. La police locale aurait alors effectué de multiples enquêtes, mais aucune d’elles n’aurait abouti à des faits concrets. Rassurez-vous donc, aucune preuve n’a été trouvée à ce jour. Les autorités assurent que ce ne serait que de simples rumeurs, racontées pour nous glacer le sang lors des chaudes nuits d’été. Bien que le trafic d’organes soit un fait avéré, la participation des taxis ne serait qu’un mythe.
Si vous vous ennuyez en ce jour d’Halloween, jetez donc un coup d’œil au thriller de Park Chan-wook, Sympathy for Mr. Vengence, sortie en 2002. Beaucoup pensent que cette rumeur pourrait être inspirée de ce film à vous glacer le sang.
Texte de Kimmie
Source : Kotaku
Yoo Young Chul
Yoo Young Chul est l’un des plus grands tueurs en série coréen. C’est un sociopathe, auto-proclamé cannibale. Son histoire a notamment inspiré le film The Chaser de Na Hong Jin. Yoo Young Chul a en effet commis une vingtaine de meurtres, la police n’a jamais su le nombre exact, entre septembre 2003 et juillet 2004. Les meurtres auraient commencé après le décès de sa quatrième femme, morte brûlée avec sa mère.
Si au départ, il tue des personnes riches et âgées au marteau, faisant passer cela pour des cambriolages qui auraient mal tournés, il change vite de mode opératoire. Entre décembre 2003 et mars 2004, après une pause de plusieurs mois, il décida de reprendre ses meurtres en visant les prostituées. Il les appelait chez lui et après avoir profité de leurs services, les tuaient. Onze d’entre elles ont été mutilées et démembrées, Young Chul aurait aussi admis avoir mangé le foie de plusieurs d’entre elles mais aussi leur peau, bien que ce dernier point n’ait jamais été prouvé.
Il a finalement été arrêté le 15 juillet 2004 après avoir téléphoné à une maison close dans le but de commettre un nouveau meurtre, plusieurs employées ayant disparu après des appels similaires, le personnel a appelé la police. Yoo Young Chul a réussi à échapper à la police, après son arrestation, en ayant feint des crises d’épilepsie. Il est de nouveau appréhendé 12 heures après.
Quant aux motifs, il aurait d’abord tué des personnes aisées par jalousie, ayant vécu dans la pauvreté durant son enfance. Il aurait notamment été inspiré par le tueur en série Jeong Du Yeong. Quant à sa haine des femmes, elle provient de sa liaison, survenue pendant les quelques mois de pause de Young Chul. Il serait en effet tombé amoureux d’une masseuse qui ayant découvert la liste de meurtres qu’il tenait, l’aurait quitté.
Suite à son arrestation, des spéculations surgissent concernant la mort de sa quatrième femme. L’aurait-il tué pour bénéficier de l’assurance-vie? Certaines personnes le pensent, d’autant plus que leur mariage aurait été enregistré seulement cinq jours avant l’incident. Mais le suspense demeure.
Si les procès concernant l’affaire Yoo Young Chul ont été parfois compliqués, l’auteur des meurtres ayant fait des tentatives de suicide ou encore agressé des spectateurs, il est finalement condamné à mort le 8 juin 2005 par la Cour Suprême. La peine de mort n’étant plus utilisée, il sera condamné à la perpétuité. Yoo Young Chul, bien qu’échappant à la peine capitale, est condamné dans les faits à la peine maximale et il est incarcéré dans le Centre de détention de Séoul, situé dans la province de Gyeonggi. Ce centre renferme aussi Park Geun Hye, ex-présidente sud-coréenne.
Texte de Yeoreum
Sources : The Chosun Ilbo (1)| The Chosun Ilbo (2) | Korea Joongang Daily
Le tueur en série de Gyeonggi
Connaissez-vous le film Memories of Murder de Bong Joon Ho ? Ce film est l’adaptation de notre histoire du jour, parfaite pour vous faire frissonner pour Halloween. Nous sommes en 1986 dans la province de Gyeonggi, au nord-ouest du pays, cette paisible région va devenir tristement célèbre en devenant le terrain de chasse d’un tueur en série.
C’est le 15 septembre exactement qu’a lieu le premier meurtre, le corps inerte d’une jeune femme est retrouvé dans une rizière. Au fil des années neuf autres femmes, âgées de 14 à 71 ans, sont retrouvées mortes, assassinées selon le même mode opératoire. Le tueur ligote, viole puis étrangle ses victimes avec leurs propres vêtements avant de les abandonner dans la campagne. Pour la police coréenne, pas de doute possible, il s’agit bien d’un tueur en série. La série de meurtres prend fin en avril 1991, soit 5 ans après la première victime.
Une enquête sans précédent est alors ouverte pour mettre la main sur l’auteur des faits. Une victime qui a échappé au pire donne quelques éléments sur le tueur, un homme d’une vingtaine d’années, mesurant entre 165 et 170 centimètres. Des dizaines de milliers de policiers sont alors mobilisés et pas moins de vingt mille suspects sont interrogés, en vain.
Ce n’est qu’en 2019 que l’enquête aboutit enfin. Des échantillons d’ADN prélevés sur les sous-vêtements des victimes incriminent un homme âgé de 56 ans. Celui-ci est actuellement en prison, purgeant une peine pour le viol et le meurtre de sa belle-sœur en 1994. Il ne pourra cependant pas être poursuivi pour les dix précédentes affaires, à l’époque le délai de prescription pour meurtre en Corée du Sud étant de 15 ans.
Texte de NooNao
Sources : Dossiers Criminels | France Inter