Né en Mandchourie durant l’année 1943, Hwang Sok Yong est un écrivain coréen engagé qui s’exprime sur la société coréenne. Il est emprisonné dans les années 1990 pour s’être rendu en Corée du Nord afin de soutenir des artistes.
Résumé du livre
Dans les années 1960, Chun est appelé sous les drapeaux. Cette annonce le replonge dans son adolescence. Grâce aux différents points de vue, le lecteur plonge dans les aventures de Chun. On découvre qu’il abandonne l’école pour vivre dans une grotte avec son ami Inho et qu’il a une liaison avec Mia lors d’un voyage sur l’île de Jeju. On apprend également que Chun, après avoir manifesté, est arrêté et emprisonné.
En prison, il rencontre Lieutenant, avec qui il va découvrir la vie de chantier et les voyages en mer.
Mon avis sur L’étoile du chien qui attend son repas
J’ai découvert ce livre en même temps que Leçons de grec de Han Kang. J’ai décidé de me le procurer pour deux raisons : j’adore les œuvres de Hwang Sok Yong, comme en témoignent mes précédents articles ; et j’ai trouvé que le titre était très intriguant.
L’étoile du chien qui attend son repas est structuré de différents points de vue. L’histoire est divisée en 13 chapitres. Il y a une alternance de chapitres avec le point de vue de Chun ainsi qu’avec le point de vue de son entourage. Le livre commence et finit avec des chapitres de Chun.
Cette œuvre est donc une histoire à plusieurs voix. J’ai beaucoup apprécié le fait que les points de vue soient spécifiés comme titres de chapitre, ce qui n’est pas toujours le cas.
Le livre débute avec une permission avant de partir à la guerre. Les chapitres sont constitués de flashbacks. L’étoile du chien qui attend son repas nous partage les rencontres, les souvenirs, les événements marquants de Chun. Nous pouvons l’imaginer en suivant les ressentis des autres.
L’histoire mêle réalisme, rêverie, amitié, drame, évasion et rébellion.
Lors de ma lecture, je me suis rendue compte que l’histoire est proche d’un roman d’apprentissage. Les différentes épopées de Chun m’ont fait pensé au Lazarillo de Tormès, enfant qui grandi sous la tutelle de plusieurs maîtres. J’ai ressenti cette quête d’indépendance et d’ouverture sur le monde à travers ce livre.
Je pensais, en lisant le résumé, que ce livre allait être basé sur la guerre du Vietnam mais, à ma grande surprise, les champs de bataille sont absents du livre. L’étoile du chien qui attend son repas est comme un roman générique des jeunes hommes des années 60 en Corée. Car Chun n’est pas le seul homme à être appelé sous les drapeaux.
Il y a des notes de bas de page qui nous informent sur l’architecture, sur des jeux, l’Histoire, la littérature… Il y a de nombreuses références littéraires tout au long du roman sur des cercles littéraires ou sur des auteurs comme Michaux, Yongak, Yusop ou encore Daudet.
J’ai honnêtement eu du mal à accrocher aux différents personnages, aux histoires entremêlées, aux différents points de vue. Il y avait trop de différentes situations à mon goût. J’ai préféré les autres livres de Hwang Sok Yong que j’ai lu comme La route de Sampo.
Cela ne change en rien le fait que j’aime son style d’écriture ainsi que les sujets qu’il traite.
Où trouver L’étoile du chien qui attend son repas ?
Hwang, (2019), L’étoile du chien qui attend son repas, Safran. ISBN : 979-1090175457