Vous voulez frissonner à l’approche d’Halloween ? Vous êtes au bon endroit ! Venez découvrir les courts-métrages que j’ai spécialement sélectionnés pour l’occasion.
Halloween approche à grand pas… Qui dit Halloween, dit frissons et histoires d’horreur au coin du feu ! Il y a un peu plus d’un an, je vous partageais dans un article, un top 10 de mes courts-métrages d’horreur favoris. C’est un article que j’ai tout particulièrement aimé écrire, alors je renouvèle l’expérience. J’ai toujours cette fascination pour les films courts, surtout lorsqu’il s’agit d’horreur. Puisque K.Owls est un webzine en lien avec la Corée du Sud, il en va de même pour les courts-métrages sélectionnés. Toutefois, si vous aimez l’horreur, je ne peux que vous encourager à faire preuve de curiosité et à explorer YouTube pour découvrir des pépites de tout horizon. Bien sûr, si vous êtes sensibles regardez ces courts-métrages en connaissance de cause, certains courts-métrages seront précédés de trigger-warning.
10. Save Me
Quelques informations pour frimer à Halloween
Commençons tranquillement avec un court-métrage décalé et dérangeant, dans sa façon de traiter l’horreur. Les deux personnages ont l’air de vivre dans une maison à la décoration aseptisée, étrange et plutôt simpliste. Pour les Owlers (ndlr: les lecteurs de K.Owls) qui les avaient reconnus, bravo à vous ! Nous retrouvons à l’affiche de ce court-métrage nul autre que Kim Jae Wook (Her Private Life, Antique Bakery, Coffee Prince) et Kim So Yeon (VIP, I Love Lee Tae Ri, My Eggs). Save Me est signé Hong Seung Kyun, qui l’a réalisé en 2009.
Synopsis du film
Un jeune couple semble pris d’une soudaine folie meurtrière après le visionnage d’une émission de cuisine sur la cuisson de la viande de bœuf. Les voilà partis pour une promenade sanglante, mais les apparences sont parfois trompeuses.
J’ai particulièrement apprécié le côté décalé du court-métrage. Tout a l’air parfaitement normal pour ce couple qui commet tout de même un crime. Le comportement enfantin et candide de la jeune femme apporte un contraste qui met mal à l’aise. D’ailleurs, ce personnage m’a touché. Vous le verrez, si vous regardez le court-métrage, mais elle semble plus sensible qu’elle ne le laisse paraître. Il serait possible de se dire que la situation n’est pas réaliste et qu’elle aurait pu avoir de multiples occasions pour fuir que supporter cela, mais je pense que la peur peut nous faire renoncer à beaucoup de choses.
9. 11: 55 PM
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Si vous avez lu mon précédent article, le nom d’Oh In Chun ne vous sera pas inconnu : le réalisateur sud-coréen compte déjà de nombreux courts-métrages à son palmarès. Ici, nous retrouvons un scénario classique de home invasion*, qui ne sera pas sans rappeler la trame du film Door Lock de Lee Kwon.
Synopsis du film
Une jeune femme regagne enfin son appartement après une dure journée de labeur. Seulement… Elle ne s’attendait pas à ce qu’un inconnu vienne sonner chez elle à 11:55 PM précisément.
11:55 PM est efficace grâce à sa mise en scène ; des détails visuels construisent progressivement une atmosphère anxiogène dans son décor presque unique : l’appartement. Si le début du film s’ouvre dans un large parking, rapidement, notre protagoniste se retrouve enfermée chez elle, à la merci d’un agresseur qui semble déterminé à pénétrer dans son domicile. Autre force de 11:55 PM, une quasi-absence de dialogue faisant reposer l’entièreté du film sur l’ambiance et le développement progressif de l’intrigue. Un scénario oppressant qui aurait de quoi nous mettre tous sur nos gardes même dans une zone qui devrait nous être familière. Alors méfiez-vous, particulièrement si vous entendez sonner à 11:55 PM.
*Sous-genre cinématographique dont l’intrigue principale est structurée autour de l’intrusion dans le domicile des protagonistes par un ou plusieurs individus menaçants. Les occupants devront résister aux assauts et/ou se cacher pour survivre.
8. Night Shift ; 7:33 PM
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À la huitième position : Night Shift, sorti en 2019, un autre court-métrage que nous devons à Oh In Chun.
Synopsis du film
Imaginez. Vous sortez de chez vous. Tard le soir, pour aller travailler, mais… Les escaliers de votre immeuble ne sont pas toujours synonyme d’agréables rencontres.
Le réalisateur nous présente un cadrage intéressant, puisque Night Shift est entièrement filmé à la première personne. C’est-à-dire que le spectateur est dans la peau du personnage principal. Il voit à travers ses yeux. Ce procédé permet une immersion plus vive et rend ce court-métrage d’à peine 2 minute 30, bien plus efficace. Je ne peux pas dévoiler trop de détails au risque de spoiler, alors je vous laisse découvrir Night Shift ; 7:33 PM sans plus tarder.
7. Stalkers
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Stalkers est la petite touche d’originalité de ce classement, puisque le casting est entièrement occidental. Pourquoi l’ai-je sélectionné dans ce cas ? Tout simplement parce que le réalisateur, Kim Dong Jun, est né en Corée du sud, à Séoul plus précisément. Actuellement, il étudie à la New York Film Academy de Burbank de Los Angeles.
Après avoir gagné quelques prix lors de festivals aux États-Unis, le film de Kim Dong Jun a été nominé au Screamfest 2020 dans la catégorie « Meilleur film d’étudiant ». Ce qui n’est pas rien puisque le Screamfest n’est autre que le plus grand festival de film d’horreur aux États-Unis et aussi le plus long, puisqu’il s’étend sur environ une dizaine de jours.
Synopsis du film
Ce court-métrage nous raconte l’histoire de deux stalkers qui se traquent l’un l’autre pour des raisons bien différentes…
Stalkers souffre de quelques longueurs, mais malgré des maladresses, il présente un scénario intéressant et surprenant, quand nous avons enfin toutes les cartes en main pour comprendre dans quelle direction le réalisateur voulait nous emmener. Pour un premier film, Kim Dong Jun n’a pas manqué d’idées. Pour certains, cette fin pourrait paraître tirée par les cheveux, c’est en partie pour cela qu’il n’est pas plus haut dans le classement, mais j’ai tout de même apprécié la surprise qu’elle peut provoquer chez le spectateur.
6. 3:00 AM
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Beaucoup de creepypasta* mettent en scène des faits qui se déroulent dans des taxis, ce qui semble être aussi un thème de prédilection pour Oh In Chun (Driver, Death Cab, etc.). Oui, c’est encore à lui que nous devons 3.00 AM, sorti en 2020.
Synopsis du film
Que feriez-vous si votre taxi s’arrêtait sur la route en plein milieu de la nuit ? Et si… La dite route était déserte ?
Encore une fois, je ne peux pas trop vous en dire, car 3.00 AM est court, tout juste 2 minutes. Il faudrait presque le voir sans rien savoir au préalable. Je peux cependant m’arrêter sur l’aspect noir et blanc du court-métrage. C’est un procédé qu’Oh In Chun utilise souvent dans ses œuvres. La plupart du temps, il sort une version en couleur de ses courts-métrages et une version en noir et blanc. Vous l’aurez peut-être remarqué, mais dans cet article, j’ai souvent choisi les formats noir et blanc. Je trouve que cela donne une autre dimension aux films et qu’ils en deviennent d’autant plus effrayants. Qu’en pensez-vous ?
*Les creepypasta sont des légendes urbaines essentiellement diffusées via internet. Elles peuvent se décliner sous différentes formes : images, vidéos, sons, textes, etc.
5. Thicker Than Water
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Ce court-métrage, réalisé par Lee Seung Yeob en 2020, est disponible sur la chaîne YouTube Alter, une mine d’or pour les fans d’horreur, qui propose des films courts en tout genre.
Synopsis du film
La mère de Sung Yong a un vampire pour fils et se démène tous les jours pour lui trouver du sang frais. Jusqu’au jour où elle n’y parvient pas à temps…
Thicker Than Water change de ce que nous trouvons le plus souvent dans les courts-métrages de ce genre. Il n’est pas rare de voir des scénarios à base d’esprits vengeurs ou maléfiques, mais si vous préférez les vampires… Thicker Than Water devrait vous plaire. S’il n’est pas le meilleur sur le plan du jeu d’acteur ou de la réalisation, je l’ai apprécié pour son côté humoristique subtil surtout vers la fin.
4. THE BAIT
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Nous nous rapprochons du podium, mais avant je vous laisse découvrir : THE BAIT. Je dois reconnaître qu’il fait partie de mes favoris du top. Dans sa structure et sa trame, il me fait aussi penser aux creepypasta, un univers que j’apprécie particulièrement, vous l’aurez remarqué. Il a été réalisé par un groupe d’étudiants, coréens et polonais, du Seoul Institute of the Arts. On sent d’ailleurs que la réalisation est le résultat d’un travail amateur, mais cela ajoute du cachet, ainsi qu’un aspect « réaliste » qui captive d’autant plus. Et la fin fait froid dans le dos…
C’est frustrant, mais une fois de plus, je ne peux pas vous en dévoiler beaucoup. Je vous laisse avec le synopsis et je vous conseille vivement de prendre deux minutes pour le visionner !
Synopsis du film
Un jeune détective découvre des traces de sang sur le trajet pour rentrer chez lui. Si seulement il n’y avait eu que cela, mais un cliquetis inquiétant attise d’autant plus sa curiosité.
3. The Ghost
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Avec The Ghost, nous retrouvons un scénario plus classique pour un spectateur averti habitué aux ressorts de l’horreur. Il n’en reste pas moins efficace, bien rythmé et bien mené. Nous devons ce court-métrage à Lim Seung Hyeun, une réalisatrice, et c’est suffisamment rare dans les films que je vous présente pour que je le souligne. Tout comme Stalkers, The Ghost a été présenté au Screamfest, cette fois en 2016.
Synopsis
Mi Young, une jeune thanatopractrice, arrondit ses fins de mois en volant les dents en or des défunts qui passent entre ses mains, mais, un soir, un corps non-identifié est déposé à la morgue.
Au détour de mes recherches sur ce court-métrage, j’ai trouvé le site du coloriste digital de The Ghost et personnellement, je suis toujours curieuse de voir les dessous des films que je regarde, alors je me suis dis que j’allais partager ma trouvaille : shihyoungjeon.com .
2. Cure
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Cure est signé Oh In Chun ; je ne pouvais pas ne pas remettre un de ses films avant la fin de cet article. Ici, le réalisateur nous offre un poignant mélange d’horreur et de drame, soulevant cette éternelle question : jusqu’où serions-nous capable d’aller pour les personnes qui nous sont chères ?
Synopsis du film
Un médecin perd peu à peu pied avec la réalité, épuisé de chercher désespérément un traitement qui aiderait sa femme.
Le thème du savant fou, ce n’est pas une première dans l’univers de l’horreur et pourtant Cure a réussi à se hisser à la deuxième place de ce classement. J’ai eu de l’empathie pour le personnage principal. Le spectateur est témoin de sa lente chute vers la folie et malgré ses actes horribles, son désespoir ne peut pas laisser indifférent. Et au risque d’être celle qui sort toujours des références de nulle-part, ce court-métrage m’a fait penser à Shiki, un anime méconnu que j’apprécie énormément, dans lequel un personnage est aussi un médecin qui bascule vers la folie en cherchant, sans relâche, une façon de sauver sa femme.
1. Room 731
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Le voici enfin, le numéro 1 de ce top ! Room 731 a été réalisé par Kim Young Min, qui s’est inspiré de faits historiques réels. L’unité 731 était une unité militaire de l’Armée impériale japonaise, officiellement utilisée pour mener des recherches autour de la prévention des épidémies, mais qui en réalité a été le théâtre d’horribles expérimentations sur des cobayes humains. Kim Young Min précise d’ailleurs avoir voulu traiter ce sujet pour mettre en lumière les évènements de l’unité 731 peu connus des pays occidentaux, son court-métrage ayant été à l’affiche de nombreux festivals cinématographiques internationaux comme le Festival de Cannes en 2015, dans la catégorie « Court-métrage ».
Synopsis du film
Wei est une jeune femme d’origine chinoise qui se réveille seule et amnésique dans un bâtiment désaffecté. En essayant de fuir, elle croise le chemin d’un médecin et d’une infirmière qui semblent vouloir l’aider. Au fur et à mesure que ses souvenirs reviennent, elle réalise ce qu’est réellement cet endroit. Wei va alors tout faire pour se souvenir de sa véritable identité et comprendre pourquoi elle a été choisie comme prochaine victime.
Room 731 est un film d’horreur dramatique et mystérieux. Malgré quelques longueurs par moment, je l’ai trouvé particulièrement bien pensé et certaines scènes prennent aux tripes. Je trouve aussi que la démarche du réalisateur est intéressante. Bien que le film soit entièrement fictif, savoir qu’il se base sur un événement sordide qui, lui, est bel et bien réel, fait froid dans le dos. Pour toutes ces raisons, j’ai décidé de le placer en première place.
Les Owlers les plus observateurs auront peut-être reconnu Kim Yoo Jong (Gumiho, Secret Door, Love Cells, Angry Mom, Backstreet Rookie) dans le rôle de Wei !
Sources : MyDramaList : (1).(2).(3) | Sens Critique | IMDb : (1).(2) | Twitter | Instagram | YouTube : (1).(2) | USC Cinematic Arts | Screamfest : (1).(2).(3)
Article rédigé par Alina.
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